![Une occasion manquée. La réédition de l’Histoire de Polybe commentée par Folard (1753) - Annexe 8](https://classiques-garnier.com/images/Vignette/FehMS01b.png)
Annexe 8 « Copie d’une lettre du comte Keith, feld-maréchal des troupes de Sa Majesté le roy de Prusse » (A.N., AA/17/B, dossier 843, chemise 1)
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Une occasion manquée. La réédition de l’Histoire de Polybe commentée par Folard (1753)
- Pages : 145 à 145
- Collection : Histoire du livre et de l'édition, n° 1
- Thème CLIL : 3378 -- HISTOIRE -- Histoire générale et thématique
- EAN : 9782406147831
- ISBN : 978-2-406-14783-1
- ISSN : 2999-4659
- DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-14783-1.p.0145
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 19/07/2023
- Langue : Français
Annexe 8
« Copie d’une lettre du comte Keith, feld-maréchal
des troupes de Sa Majesté le roy de Prusse »
(A.N., AA/17/B, dossier 843, chemise 1)
Monsieur,
Vous avez toujours recherché les Héros, vous avez pratiqué ceux de l’Antiquité depuis votre jeunesse et l’éloignement de la Suède ne vous a pas empêché d’aller jusques là pour voir celui qui régnoit dans ce pays. Il dépend de vous d’en voir encore un autre. Le roy qui a examiné avec attention votre commentaire sur Polybe souhaite de faire connoissance avec l’autheur, il conoit et est surpris de la médiocrité de votre fortune, ainsi il m’a ordonné de vous dire que si vous voulez lui faire le plaisir de venir le voir, il aura soin de vous défrayer de votre voyage. Je suis assuré que si votre âge et l’état de votre santé vous le permettant vous ne refuserés pas l’invitation d’un prince qui mérite mieux d’être conu qu’aucun qui soit en Europe et qui joint1 à toutes les grandes qualitez de la guerre celles qui rendent l’homme aimable dans la société. Pour moy, si j’avois quelque crédit sur votre esprit, je vous conseillerois le voyage. Peut-être qu’il y a un peu d’amour-propre dans ce conseil qui me procurera la satisfaction de renouveller une ancienne amitié et de vous assurer de bouche qu’on ne peut être avec plus de considération et d’estime.
Monsieur,
Votre très humble et très obéissant serviteur.
Keith
Potsdam ce 1er décembre 1747.
1 « joigne » était écrit originellement, avant correction de la terminaison.