![Une occasion manquée. La réédition de l’Histoire de Polybe commentée par Folard (1753) - Annexe 3](https://classiques-garnier.com/images/Vignette/FehMS01b.png)
Annexe 3 Commentaire complémentaire prévu pour l’Histoire de Polybe, à propos du siège de Douai (1710) (A.N., AA/17/B, dossier 843, chemise 2, pièce 2)
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Une occasion manquée. La réédition de l’Histoire de Polybe commentée par Folard (1753)
- Pages : 115 à 115
- Collection : Histoire du livre et de l'édition, n° 1
- Thème CLIL : 3378 -- HISTOIRE -- Histoire générale et thématique
- EAN : 9782406147831
- ISBN : 978-2-406-14783-1
- ISSN : 2999-4659
- DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-14783-1.p.0115
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 19/07/2023
- Langue : Français
Annexe 3
Commentaire complémentaire prévu pour l’Histoire
de Polybe, à propos du siège de Douai (1710)
(A.N., AA/17/B, dossier 843, chemise 2, pièce 2)
Polybe, tome 1, colonne 2, p. 140.
Il disoit hautement, ce qui fit que je ne doutois nullement qu’il ne parlât tout de bon. C’étoit pourtant avertir l’Ennemy de se tenir sur ses gardes. J’avois déjà envoyé mon projet à la Cour pour le secours de cette place, et j’eus l’honneur de luy en envoyer copie. En même temps, il fut surpris de m’avoir si bien informé du païs et de la disposition des ennemis, car il étoit très mal pourvu en espions qu’il payoit très mal et encore plus mal conseillé par des personnes timides, peu éclairées et fertiles en mauvaises raisons.
Il ne fut pas longtemps sans recevoir mon projet et un ordre précis de la Cour pour le suivre et de marcher droit aux ennemis pour le combattre. Je ne pense pas qu’il se soit jamais présenté une si belle occasion de défaire totalement cette armée. Il le sentit bien et me le fit assés connoître, mais ceux qui étoient auprès de luy et dont je connoissois très bien la façon de penser m’inquiétoient beaucoup. Je n’oubliai rien pour luy faire connoître la méchante position des ennemis et les désavantages de leur poste. Car toute retraite leur estoit interditte puisqu’ils avoient la Deûle à dos, bordée de plusieurs marais. Un deffilé très étroit à leur droitte, outre le ruisseau, les marets de Lens et la Deûle. Leur gauche ne se trouvoit gueres moins embarrassée.
Nous étions délivrés de nos infortunes, si le maréchal n’eût assemblé le conseil de guerre sur cette entreprise. Je crus alors mon affaire manquée. On allégua dans ce conseil de mauvaises raisons peu dignes de gens de guerre et l’on n’eut garde d’oublier le lieu commun si efficace en ce temps-là et si bien établi aujourd’huy qu’il ne faut jamais mettre les affaires au hazard et risquer l’État.
Quoiqu ’ il en soit, nous marchons