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Classiques Garnier

Résumés

  • Type de publication : Article de collectif
  • Collectif : Une histoire de la dette publique en France
  • Pages : 301 à 303
  • Collection : Bibliothèque de l'économiste, n° 12
  • Thème CLIL : 3340 -- SCIENCES ÉCONOMIQUES -- Histoire économique
  • EAN : 9782406064343
  • ISBN : 978-2-406-06434-3
  • ISSN : 2261-0979
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-06434-3.p.0301
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 19/06/2017
  • Langue : Français
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Résumés

Michel Lutfalla, « Généralités sur la dette publique »

Le déficit du budget est à lorigine de la dette publique. Sont distingués depuis longtemps le budget ordinaire, et lextraordinaire, principalement dû aux guerres ; il y a également six autres sources de dette : les révolutions politiques, les grands travaux publics, dont les chemins de fer, les banquiers, lÉtat providence et, enfin la dette elle-même, à travers leffet boule de neige. Accumulée, la dette risque de ne plus être remboursée : cest la banqueroute.

Michel Lutfalla, « La “préhistoire” de la dette publique de François Ier à Waterloo »

De la première émission de dette perpétuelle (sur lHôtel de ville de Paris) à la banqueroute des deux tiers en 1797, lhistoire de la dette publique française est un « long martyrologue des rentiers ». Les rémissions sont rares : quelques années de Sully, puis de Colbert. Tout aussi guerrier que la monarchie, Napoléon, fit dabord payer les vaincus. À partir des guerres dEspagne et de Russie, ce ne fut plus le cas. Enfin, Waterloo sera à lorigine de la dette publique moderne en France.

Michel Lutfalla, « La rente, de Waterloo à Sedan »

La France dut payer sa défaite et son occupation. Puis la Restauration réussit à rétablir les comptes tentant alors de convertir la dette à des taux plus bas, qui échoua. Vint la Révolution de Juillet, nouvelle cause dendettement, puis le développement des travaux publics. 1848 et la IIe République constituent une nouvelle commotion. Le second Empire ne cessa pas de faire la guerre, tout en développant les T. P. Sedan sera un nouveau Waterloo, « plombant » longtemps la IIIe République.

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Jacques Le Cacheux, « La rente et le rentier sous la IIIe République, jusquen 1914 »

Entre 1871 et 1914, la dette publique française a constamment été supérieure à 60 % du PIB, jusquà 115 % vers 1885. La « longue stagnation » a également joué, ainsi que le plan Freycinet et la hausse des dépenses déducation. À partir de 1890, la France, portée par une vague dinnovations, connaît une grande prospérité : avec la Belle époque, le ratio dendettement public reflue sans effort, vers 60 %.

François Chounet, « La première guerre mondiale et lentre-deux-guerres »

Lendettement public fut un élément déterminant de lévolution française au cours de lentre-deux-guerres mondiales. Le financement de leffort de guerre, puis de la reconstruction, laissèrent un lourd héritage pour cette période. La gestion de cette dette, puis de celle due à la grande dépression, représentèrent alors un défi. Lentre-deux-guerres fut ainsi marqué par une succession de crises, dans lesquelles lendettement public joua un rôle déterminant.

Patrice Baubeau et David Le Bris, « La deuxième guerre mondiale »

Alors que de 1939 à 1948 les ressources fiscales ne peuvent suivre laugmentation sans précédent des dépenses publiques, le ratio dette/PIB diminue. La gigantesque dette nominale, jamais remboursée, voit sa valeur réelle réduite par linflation, alimentée par lémission monétaire. LÉtat sort de cette période désendetté, mais la nation est appauvrie : les richesses ont été consommées par le conflit, par loccupant et par le blocage de lactivité économique.

Patrice Baubeau et David Le Bris, « La IVe République »

Laffaiblissement des financements de marché oblige à recourir aux financements extérieurs et surtout aux ressources monétaires de la Banque de France. Cela autorise un haut niveau dinvestissement et ouvre la voie à la vive croissance des années 1950, tout en contribuant au maintien dun climat inflationniste également alimenté par le financement budgétaire des guerres coloniales. Se développe une inventivité remarquable dans les modes dindexation de leurs emprunts.

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Jean-Pierre Patat, « La Ve République »

Après dix années de restauration des finances de lÉtat, la Ve République sera le cadre dune dégradation presque continue de sa situation budgétaire, avec pour résultat une dette publique passant de moins de 20 % du PIB à 95 % de nos jours. Létiolement de la croissance économique – 5 % en 1970, à peine 1 % aujourdhui – est la cause principale de cette dérive. Lampleur des besoins de financement conduit à un recours croissant aux marchés, notamment internationaux.

Georges Gallais-Hamonno, « Annexe I. Les emprunts tontiniers du royaume de France, 1689-1759 »

À dix reprises, le Contrôle général émet un emprunt fondé sur le principe de la tontine : chaque année les souscripteurs survivants reçoivent leurs arrérages mais se partagent en plus les arrérages des souscripteurs prédécédés. Le dernier survivant reçoit la totalité des arrérages tant quil est en vie. Ces emprunts relèvent dune technique obligataire nettement plus imaginative que celle dune rente perpétuelle et méritent dêtre connus.

Michel Lutfalla, « Annexe II. De larriéré impérial à lexercice périmé »

Le « flou artistique » des états financiers de lAncien régime, puis « lanarchie » de ceux de la Révolution et de lEmpire – ce dernier léguant un important « arriéré », qui exigera dix ans pour être liquidé – ont été suivis des efforts de la Restauration et de la Monarchie de juillet, pour apporter de lordre.

Olivier Berruyer, « Annexe III. Statistique »

Cette annexe présente des tableaux reconstituant de manière synthétique lévolution de la dette de lÉtat de 1870 jusquà nos jours.