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Classiques Garnier

Préface

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Préface

« La “crise de lapprentissage”, cest la crise de lenfance laborieuse ». Tel est le titre dun article consacré aux enfants qui travaillent, publié dans LHumanité le 31 octobre 1911, à la veille de la Grande Guerre. Il est écrit à loccasion dune initiative prise par Maurice Couyba, ministre du Commerce et de lIndustrie, qui évoque cette crise et se propose dy remédier en créant par un décret, dans chaque département, des « conseils de lenseignement technique », et en faisant délivrer aux apprentis qui le méritent un « certificat de capacité professionnelle ». Linitiative sinscrit dans la dynamique sociale et politique qui conduit à la loi Astier du 25 juillet 19191.

Les auteurs de larticle, Léon et Maurice Bonneff, ne sont pas des responsables socialistes ni des dirigeants syndicaux, comme on en trouve dans la rédaction du journal de Jaurès2. Simples journalistes affectés aux questions sociales et particulièrement au monde du travail, ils ne sattardent guère sur le décret Couyba, et proposent une analyse exprimant les vues du socialisme et du syndicalisme. Pour promouvoir réellement lapprentissage, écrivent-ils, il faut « commencer par protéger lapprenti ; il faudra ensuite veiller à ce que cet apprenti apprenne et ne serve pas de domestique affecté aux besognes ménagères ou de manœuvre attaché à la machine ».

Sil existe bien une crise, aux yeux des deux journalistes, celle-ci tient à leurs yeux à trois causes profondes.

Selon eux, une des causes de déclin de lapprentissage est lessor du machinisme, qui remplace le travail exécuté par les ouvriers maîtrisant leur métier et disposant du temps nécessaire à sa réalisation. Exécutant 8mécaniquement les opérations pour lesquelles elles ont été réglées, ces machines écartent la nécessité de former des apprentis : dans beaucoup dactivités, des travailleurs sans métier suffisent à les actionner ou à les servir. Toutefois, il ne faut sans doute pas voir dans cette analyse une mise en accusation de lévolution technique. Dans dautres articles, ces auteurs penchent pour une acceptation du machinisme. Ainsi dans le secteur du bâtiment, ils voient comment les appareils de levage transforment les manutentions, accroissent la productivité et réduisent la peine ainsi que les risques. Ailleurs, à propos de lextension du machinisme dans la métallurgie, qui met à mal nombre demplois de métier, ils relaient la recommandation du dirigeant syndical Merrheim, qui préconise de sadapter à cette dynamique quil estime irrépressible. Les métiers ne doivent donc pas être figés dans une définition menacée dobsolescence : « Pour en déterminer la renaissance, il faut adapter lapprentissage à la machine3 ». Par contre, le journal dénonce la menace que la production en série fait peser sur différents métiers. Ainsi, dans le cas des « articles de Paris » jouissant dune réputation mondiale, des ateliers cherchent à décomposer cette activité fondée sur le métier et le goût des ouvrières en une succession dopérations rudimentaires et répétitives, propres à ruiner la valeur de la profession.

Mais le principal de la crise de lapprentissage est ailleurs, et met en jeu, dune part, les relations qui sétablissent entre les entreprises, les jeunes apprentis et leurs familles, et dautre part, le rapport entre le travail et la formation, autrement dit entre le présent immédiat des familles et lavenir des enfants. Autant de questions de société majeures, alors que la grande majorité des enfants entre dans le monde du travail au sortir de lécole primaire.

Une des causes profondes de la crise de lapprentissage est située par les frères Bonneff dans la précarité où se trouvent les familles ouvrières soumises à la cherté croissante de la vie et aux risques de chômage. Nombre dentre elles ne peuvent plus « laisser le garçonnet ou la fillette étudier un état durant trois ou quatre années sans recevoir aucun salaire : il faut que les enfants, au sortir de lécole, occupent des emplois “où lon gagne de suite” et dans ces emplois-là, généralement, on ne reçoit pas, ou lon reçoit peu dinstruction professionnelle4. »

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Dans ce domaine, leurs reportages abondent, pour décrire la condition de petits pâtissiers qui « font plus de courses que de sauces », ou de garçons bouchers passant lessentiel de leur longue journée à effectuer une première tournée au domicile des maîtresses de maison pour prendre les commandes, puis une seconde pour livrer. Parmi les petites crémières ou les employées dépicerie-fruiterie, beaucoup sont largement occupées à des tâches de domestique. Le petit commerce nest pas seul en cause. Ladministration des postes ne forme guère plus les petits télégraphistes, rétribués « à la remise » des plis chez les destinataires, avec la perspective de concourir à seize ans pour devenir téléphonistes et despérer devenir facteurs au retour du service militaire. Plantés à la porte des hôtels et cafés élégants, les « petits chasseurs », affectés à répondre aux souhaits des clients, apprennent eux aussi à devenir des « sans métier ». Toutefois, le tableau nest pas systématiquement négatif. Ainsi, si les commis de restaurant travaillent dur, ils nen acquièrent pas moins une formation qui leur permet de faire carrière. Dans lindustrie, dans lartisanat, dans le bâtiment, des articles évoquent dautres métiers dont la transmission continue de seffectuer par le biais de lapprentissage. Cela se produit au sein dactivités artisanales comme celles des sabotiers, des modistes ou des graveurs sur métal5, ou peut être assuré sous la houlette de compagnons dans le cadre dentreprises plus concentrées telles que des meuleries, des menuiseries et des fonderies, ainsi que dans des métiers du bâtiment et des travaux publics6. Certains articles évoquent lintervention des syndicats sur ce sujet, par exemple dans le bâtiment et les travaux publics ou la verrerie7.

La troisième cause de décadence est imputée aux industriels. Certains dentre eux rechignent à accepter des apprentis dont la formation détourne de la production les ouvriers qui les forment. Surtout, beaucoup voient dans lemploi denfants une excellente opportunité dabaisser les coûts salariaux. Attirés par la promesse dun apprentissage et la perspective dune petite rémunération, des parents confient leurs enfants à des 10entrepreneurs. Ceux-ci les substituent à une main-dœuvre masculine ou féminine et sen trouvent largement gagnants, même pour un travail moindre, comme lillustrent quelques cas évoqués plus haut. Ils font exécuter à ces enfants des travaux relativement simples de manutention ou de préparation, souvent répétitifs, parfois même trop ingrats pour être acceptés par des adultes. Menant campagne contre le travail de nuit des enfants, et notamment contre les dérogations à la loi de 1892 qui linterdit, au bénéfice des industriels de la métallurgie et de la verrerie, des articles soulignent la surexploitation dont font lobjet de jeunes enfants : aux horaires de nuit sajoute un ensemble de conditions insoutenables de travail : durée, chaleur, trajets et meurtrissures8.

Toutefois, on la vu, les forces syndicales dont LHumanité se fait lécho ne sont pas fatalistes en ce qui concerne la crise de lapprentissage. Elles savent pouvoir discuter avec nombre de branches patronales pour esquisser des voies de rénovation. Cette discussion fait ressortir des différences de conception. Lune delles porte sur lampleur des jeunes à former ainsi au sein dun métier. Dans le bâtiment, tandis que le patronat cherche à former des travailleurs en nombre limité pour en faire des chefs et des contremaîtres aptes à diriger la tâche douvriers dexécution, les syndicats souhaitent au contraire « lélévation de toute la corporation », autrement dit un ensemble douvriers habiles, aptes à comprendre lensemble du travail et relativement autonomes. La seconde grande différence porte sur les contenus. Les syndicats ferraillent contre le dirigeant de la Fédération patronale du Bâtiment et des Travaux publics, qui affirme qu« un ouvrier maçon na pas besoin de connaître la géographie ». Par-delà la géographie prise ici comme exemple, la controverse, inscrite dans la longue durée, porte sur lamplitude des savoirs à dispenser. Elle offre une alternative entre deux finalités distinctes, celle de professionnels efficaces dans leur spécialité ou celle de gens de métier aptes à donner son sens à leur activité. Dans cette seconde perspective, les syndicats prônent lallongement jusquà quatorze ans de la scolarité obligatoire et la fixation à cet âge de lentrée en apprentissage, en invoquant lexemple de lAllemagne9.

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Allant plus loin, certains dentre eux voient dans cet allongement lopportunité de recomposer linstruction des enfants. Au cours de lécole primaire, les heures de travail manuel donneraient loccasion de reconnaître les goûts des élèves, de les signaler aux parents et de dessiner les futures carrières des enfants. Lallongement de douze à quatorze ans permettrait dorganiser des cours de préapprentissage, offrant « une instruction théorique et pratique » préparant les élèves à leur futur métier, grâce à une « collaboration entre la classe ouvrière et les maîtres chargés den instruire les enfants ». Après viendrait lapprentissage proprement dit, comportant un enseignement sur le tas et une partie théorique enseignée durant la journée de travail10.

Que peut apporter ce survol rapide et partiel du journal soucieux dexprimer la conscience ouvrière ? Quels éclairages offre-t-il, et quelles questions soulève-t-il à propos de lapprentissage ?

Il montre tout dabord lattention portée à la formation professionnelle des enfants par le mouvement ouvrier, ainsi que la volonté du syndicalisme de participer à sa redéfinition suscitée par les changements techniques, par lévolution de la condition ouvrière ou encore par laffirmation de linstruction publique. En outre, à côté des organisations professionnelles, ouvrières et patronales, ainsi que des institutions publiques, on entrevoit le rôle des familles. Leur action, encore discrète et largement informelle, sexerce essentiellement par le jeu de ladhésion ou de la défection, parfois aussi devant les instances de justice en cas de contestation. Pour elles, larbitrage entre les besoins de ressources au présent et la dotation dune formation pour lavenir des enfants varie au gré des circonstances. Quoi quil en soit, la diversité des attentions à lapprentissage porte à considérer cette question de divers points de vue, à la situer à lintersection de plusieurs champs historiens.

Un second éclairage tient à lidée dune crise de lapprentissage. Le thème, ancien et renouvelé de façon récurrente au cours du xixe siècle, prend une portée et une teneur nouvelles à la Belle Époque. Avec le mouvement ouvrier, le patronat, le monde politique et ladministration dÉtat parlent de crise, et prônent une réforme. Les diagnostics et les propositions 12divergent, notamment entre forces patronales et ouvrières, avec des arguments quil est intéressant de voir se confronter de manière répétée. Cest le cas en particulier à propos de lextension de lapprentissage au sein de la jeunesse populaire, que les uns veulent réserver à une élite ouvrière destinée à lencadrement tandis que les autres entendent louvrir à tous. Cest aussi le cas de son articulation avec la scolarité, ou encore celui de la finalité de la formation : faut-il préférer une stricte spécialisation opérationnelle au travail ou plutôt lacquisition dune autonomie de jugement dans lexercice du métier ? Nombre de développements concernant les enjeux, les terrains, les destinataires et les modalités de lapprentissage sont encore informulés ou peu considérés, à laube du xxe siècle.

Troisième apport de ce rapide examen : la mise en question du rôle de lÉtat dans la réforme de lapprentissage. Les articles signalés ici se montrent expéditifs à propos de la mise en place du certificat de capacité professionnelle créé par le ministre, et mettent plus de soin dans leurs controverses à lencontre des points de vue patronaux. On aurait tort den déduire une représentation des rapports de force. En ce qui concerne lapprentissage, les organisations professionnelles ont perdu lautonomie quelles avaient pu avoir dans la transmission des métiers. Dans la majorité des branches dactivité, les syndicats ne sont au mieux que des partenaires de la formation, même si celle-ci seffectue pour lessentiel « sur le tas », pour reprendre lexpression des journalistes, dans les ateliers et sur les chantiers. La situation des entreprises est certes différente. Parmi les plus importantes, nombre dentre elles organisent un apprentissage en leur sein. Mais les réalisations sont très inégales. Certaines constituent un élément attractif par leur prestige dans le bassin demploi des établissements qui les portent. Dautres ne sont que des façades destinées à masquer lexploitation dune enfance nécessiteuse, dont la triste réputation porte atteinte à la légitimité des entreprises à organiser lapprentissage de la jeunesse ouvrière. Des institutions de bienfaisance et des réseaux de placement, qui se faisaient les intermédiaires entre les familles et les demandeurs dapprentis, voient aussi leur crédit séroder. Les préventions croissent parmi les parents qui veulent et peuvent offrir à leurs enfants un avenir digne. Des divers pans de la société, lÉtat est attendu dans son rôle de régulation.

La loi Astier est la première réponse de poids à ces attentes, comme le montre lexamen de sa genèse, de sa mise en œuvre et des façons 13dont elle affecte lapprentissage, examen qui fait lobjet de cet ouvrage. Les contributions que le livre réunit mettent en lumière lintervention des forces économiques et politiques, les développements législatifs, les modalités et les territoires de mise en œuvre de la loi. Louvrage souligne aussi les limites de ses effets, les frontières du social quelle ne franchit que tardivement ou partiellement : cest le cas, par exemple des territoires ruraux à faible culture industrielle et technique, des secteurs de lartisanat, ou encore des populations indigènes dans les colonies11. La mise en lumière des frontières et inégalités de genre, étudiée ici explicitement pour la formation des futurs agriculteurs, est à relier à dautres travaux plus amples sur ce sujet12. Néanmoins, de diverses manières, cette loi transforme le paysage dans lequel sinscrivent désormais les politiques et les pratiques de lapprentissage, comme le montre efficacement lintroduction collective du livre.

Linscription des questions soulevées dans une plus longue durée conforte cette appréciation. Un premier échange entre historiennes et historiens de différentes périodes montre lexistence récurrente, depuis des sociétés antiques, de relations entre des détenteurs dun métier et de jeunes personnes désireuses de les acquérir, et travaillant pour le maître en contrepartie13. Le sujet touche à la fois à la transmission des normes de savoir-faire qui permettent dassurer une continuité dans la qualité des productions effectuées, et de fonder sur la maîtrise dun métier lentrée dans le monde du travail pour les enfants issus des couches supérieures des milieux populaires. De manière générale, pour lensemble des périodes évoquées, lapprentissage se situe dans le cadre de relations de travail, que les contrats soient formalisés par écrit ou, comme cest souvent le cas, simplement par oral. Les parents, tuteurs ou responsables de lenfant à divers titres louent ainsi les services de celui-ci au maître, la notion de service étant plus souvent marquée lorsquil 14sagit de jeunes filles. Mais la formule diffère selon quelle sinscrit dans un cadre artisanal où le maître est à la fois employeur et formateur ou plutôt dans un établissement manufacturier ou industriel dans lequel lemploi, le commandement et la formation peuvent être représentés par des personnes distinctes.

Cest donc dans le cadre dun contrat de travail que lemployeur sengage à montrer un métier, et à permettre à lapprenti de lacquérir. Sur cet aspect, il est généralement convenu que la transmission des savoirs seffectue en grande partie pour lapprenti par la fréquentation du maître au travail : obéissance, accoutumance, observation et imitation sont les principales déclinaisons de cette assimilation progressive, suivant des modalités plus ou moins explicites, et plus ou moins respectées. La progression professionnelle est bien souvent traduite dans lévolution de la rémunération : il est fréquent quelle soit particulièrement faible au début du contrat – parfois même lapprenti paie pour connaître un métier – et quelle sélève au fil des ans, jusquà approcher la rémunération des compagnons en fin de parcours. À côté de cette formation par la pratique, lenseignement de connaissances abstraites est parfois réalisé hors des ateliers ou des chantiers, comme les mathématiques ou le dessin, enseignés depuis le temps du compagnonnage en soirée par des ouvriers chevronnés.

La présence de plusieurs de ces caractéristiques depuis des époques anciennes, suivant des modalités très diverses, conduit à relativiser une image strictement séquencée des évolutions pour les temps antérieurs au xxe siècle ; à ne pas se contenter dun schéma faisant se succéder un long temps structuré par lemprise des corporations, puis un xixe siècle marqué par la dérégulation, la révolution industrielle et la crise de lapprentissage. LAncien Régime voyait, à certaines époques et pour certains métiers, la logique dapprentissage mise à mal par la fermeture des corps de métier au profit des enfants de maître, ainsi que lextension variable des contrats établis hors du domaine régi par les corporations14. A contrario, durant une grande partie du xixe siècle, la continuité des 15arbitrages effectués dans les tribunaux de prudhommes témoigne de lexistence dune relative régulation dans la transmission des métiers. Lévolution de ces conseils, qui se fondent de plus en plus clairement à partir de 1848 sur une représentation paritaire des employeurs et des salariés, adapte cette instance à lévolution des relations demploi et à laffirmation du salariat.

Ce premier échange entre spécialistes de différentes périodes de lhistoire confrontant leurs connaissances et leurs interrogations montre comment sinscrivent dans la longue durée certains constituants de lapprentissage. Il fait écho à louvrage qui suit, confirmant en quelque sorte que sil y a un moment de crise dans lapprentissage à la Belle Époque et autour de la Première Guerre mondiale, celle-ci tient en grande partie à quelques grands changements sociaux : lextension à lensemble de la société du domaine de la scolarité, et son allongement ; laffirmation de la relation salariale, qui formalise la relation à la fois de subordination et de protection quelle induit entre lemployeur et le salarié ; la dissémination dinnovations techniques affectant lexercice de la plupart des métiers et du travail en général ; la mise en œuvre législative et administrative de projets des pouvoirs publics dans le domaine de la réforme sociale, autrement dit ladjonction dun volet social à la république démocratique. Ainsi, ce changement de léchelle temporelle aide à relativiser les limites et les lenteurs des transformations entraînées par la loi Astier.

En inscrivant cette loi dans un examen pluriel de lhistoire de lapprentissage, louvrage qui suit montre comment celui-ci sinscrit à la rencontre de plusieurs champs historiques : notamment ceux des milieux populaires, du travail, des savoirs et des techniques, des entreprises, de léducation, des institutions et de laction publique. Le recentrage quil propose ainsi établit ce champ en témoin précieux de lhistoire sociale, et conforte le bien-fondé dun axe de recherche centré sur lapprentissage.

Nicolas Hatzfeld

Université dÉvry Paris-Saclay – IDHE.S

1 Sur la genèse réglementaire et parlementaire de la loi, on se rapportera notamment dans cet ouvrage au chapitre de Stéphane Lembré : « La loi Astier : acteurs, débats et enjeux, 1905-1919 ».

2 Nicolas Hatzfeld (éd.), Les frères Bonneff, reporters du travail. Articles publiés dans LHumanité, 1908-1914, Paris, Classiques Garnier, 2021, p. 19-28.

3 Léon et Maurice Bonneff, « La rénovation de lapprentissage. Ouvriers et patrons la souhaitent. Comment la conçoit la Fédération du Bâtiment », LHumanité, 17/02/1913.

4 Id., « Pour les enfants qui travaillent », LHumanité, 31 10 1911.

5 Id., articles publiés dans LHumanité : « Les sabotiers agissent », 16/09/1909 ; « Créatrices de lavant-mode », 11/03/1913 ; « Prix de Rome socialiste », 20/07/1914.

6 Id. : « Lhécatombe des meuliers », 30/07/1909 ; « Dans les fabriques destropiés », 27/09/1910 ; « Les fournaises de Paris », 27/06/1911 ; « Les intellectuels du Bâtiment », 21/04/1911.

7 Id. : « Avant le congrès du Bâtiment, les questions à lordre du jour », 05/04/1912 ; « Les enfants des verreries », 11/06/1909.

8 Id., « Laignelet, pénitentier des enfants », LHumanité, 30/11/1912 ; id., « Enfants battus », LHumanité, 19/12/1912 ; id., « Linspection désarmée », LHumanité, 04/01/1913.

9 Id., « Le travail de nuit des enfants », LHumanité, 01/07/1911 ; id., « Vers la rénovation de lapprentissage », LHumanité, 02/03/1913.

10 Id., « Vers la rénovation de lapprentissage. Un maçon na pas besoin de connaître la géographie. Tel est lavis de monsieur Villemin. Les syndiqués du bâtiment sont dun avis contraire. La géographie nest pas seulement la géographie. Un programme de rénovation de lapprentissage », LHumanité, 02/03/1913.

11 Cf. notamment les chapitres de Guy Brucy, de Cédric Perrin, de Stéphane Lembré ou de Fabien Knittel.

12 Cf. Fabien Knittel et Pascal Raggi (éd.), Genre et Techniques, xixe-xxie siècles, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013. Et, plus largement, les travaux de Marianne Thivend, Gérard Bodé, Jean Castets.

13 Anna Bellavitis, Christel Freu, Stéphane Lembré, Claire Lemercier, François Rivière, « La longue histoire de lapprentissage », Table ronde aux Rendez-vous de lHistoire de Blois, 9 octobre 2021. https://rdv-histoire.com/programme/edition-2021-le-travail/la-longue-histoire-de-l-apprentissage (consulté le 10/11/2021).

14 Clare Haru Crowston, « Lapprentissage hors des corporations. Les formations alternatives à Paris sous lAncien Régime », Annales HSS, t. 60, no 2, 2005, p. 409-441 ; Steven S. Kaplan, « Lapprentissage au xviiie siècle : le cas de Paris », Revue dhistoire moderne et contemporaine, t. 40, no 3, 1993, p. 436-479 ; Ruben Schalk, Patrick Wallis, Clare Crowston, Claire Lemercier, « Failure or Flexibility ? Apprenticeship Training in Premodern Europe », Journal of Interdisciplinary History, vol. XVIII, no 2, 2017, p. 131-158.