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Classiques Garnier

Glossaire

  • Publication type: Book chapter
  • Book: Un de Baumugnes
  • Pages: 237 to 239
  • Collection: Modern Literature Collection, n° 58
  • Series: Textes, n° 1
  • CLIL theme: 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN: 9782406112679
  • ISBN: 978-2-406-11267-9
  • ISSN: 2430-8099
  • DOI: 10.15122/isbn.978-2-406-11267-9.p.0237
  • Publisher: Classiques Garnier
  • Online publication: 04-05-2021
  • Language: French
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GLOSSAIRE

Certains termes ou expressions peuvent se révéler difficilement compréhensibles pour un lecteur daujourdhui, quil sagisse ou non de tournures provençales. On trouvera ci-dessous quelques explications.

Adoloré (chap. ii, p. 90) : triste, douloureux (provençal).

Armoire (chap. v, p. 125) : « donner un coup de pied à larmoire » : mettre ses plus beaux vêtements (provençal douna n cop de pèd au gardo-robo).

Arpion (chap. i, p. 78) : pied (argot).

Assavoir (chap. iv, p. 112) : les « assavoirs » peuvent être considérés comme des faire-parts de décès transmis oralement.

Attaque (chap. i, p.84 ; chap. iv, p. 116 ; chap. v, p. 130) : « cest un dattaque », « des pernods dattaque », « un bout de jambon dattaque », de qualité, de premier choix.

Avés (chap. vi, p. 140) : moutons (provençal).

Balalin-balalan (chap. xi, p. 210) : « en balançant balalin-balalan le couffin au marmot », clopin-clopant, de-ci, de-là (provençal).

Banque (chap. i, p. 79) : faire « banque », faire faillite.

Bichard (chap. v, p. 123) : « casquette en poil de bichard », en peau de faon.

Branchillon (chap. ii, p. 96) : petite branche.

Calen (chap. ii, p. 94) : petite lampe à huile en terre cuite, suspendue à un crochet (provençal).

Campo (chap. i, p. 91) : avoir campo, être en congé, être de repos.

Capot (chap. xi, p. 195) : « Jétais capot et sans atout », jétais vaincu, subjugué (lexique du jeu de cartes, « être capot » navoir fait aucune levée, « sans atout », navoir aucune carte de la couleur maîtresse).

Cellulo (chap. iv, p. 112) : « col de cellulo », col de chemise indépendant en celluloïd, matière plastique, porté avec une cravate « à ressort », dont le nœud est fixe.

Chambron (chap. ix, p. 170) : petite chambre, resserre (provençal).

Chasseur (chap. i, p. 73) : en fonction dadjectif. Des « bois chasseurs » sont des bois où lon chasse, donc a priori giboyeux.

Chouler (chap. i, p. 79) : pousser le cri de la chouette (provençal choulo).

Chuchu (chap. i, p. 210) : chuchotement.

Coq-en-pâte (chap. i, p. 73) : vivre comme un coq en pâte, cest mener une existence très agréable, en étant très bien soigné, en ayant toutes ses aises.

Couennerie (chap. iv, p. 114) : euphémisme pour « connerie ».

Coule (chap. i, p. 81) : être à la coule, bien savoir se débrouiller, bien savoir sy prendre (populaire).

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Crevé (chap. i, p. 77) : jeune homme à lallure efféminée, soucieux de sa tenue vestimentaire.

Déboulé (chap. iii, p. 106) : au déboulé, très vite.

Delin delon (chap. x, p. 188) ; « on pourrait faire les gestes de la petite maman, delin delon à son marmot », soit des jeux de mains du type « Ainsi font, font, font les petites marionnettes », soit des gestes dendormissement accompagnant les berceuses. Lexpression « delin delon » nexiste pas en provençal. Elle semble résulter dun croisement entre « delin delin » (bruit de la sonnette) qui est repris à la fin des contes traditionnels, « delin delin, es la fin » et « derin deron », dans lexpression « ana derin deron », marcher nonchalamment.

Dit (chap. xiii, p. 231) : « Et comment on te dit ? », comment tu tappelles ?.

Draille (chap. ii, p. 191 ; chap. xiii, p. 251) : « pour nettoyer la draille », chemin emprunté par le bétail, chemin de transhumance pour les troupeaux.

Écarté (chap. viii, p. 158) : « à lécarté du pré », à lécart.

Embraillé (chap. iv, p. 116) : « mal embraillé », mal culotté (provençal).

Emmiellé (chap. v, p. 123) : euphémisme pour « emmerdé ».

Fanfarnette (chap. x, p. 191) : « cétait la chanson de la Fanfarnette, à pas douter ». Cette chanson, très connue, voisine de « Ne pleure pas Jeannette » est toujours chantée de nos jours : « Fanfarneto se lèvo / Tra la la la la la / Tra la la la landérira / Fanfarneto se lèvo / Tres houros davant jour (ter) ». En revanche, les autres titres de comptines évoqués,le Mouli de la mouline, le Pouli de la pilo de la poulette et Acre bibi ne renvoient à aucune chanson traditionnelle, même sils ont une couleur provençale bien marquée. « Bibi » est le nom affectueux que lon donne aux tout petits enfants.

Fesse (chap. i, p. 74) : « Il y avait de la fesse », il y avait des femmes (considérées comme déventuelles partenaires sexuelles).

Foulaison (chap. i, p. 73) : le terme napparaît pas dans le Grand Robert. Pour les céréales, le blé en particulier, on parle de « foulage » (chap. iv) ou de « battage ». Une fois le blé récolté, on le bat au fléau pour séparer le grain de lépi. Le terme désigne le battage par lui-même et la période où on leffectue.

Galavard (chap. vi, p. 140) : au sens premier, un goinfre ; peut désigner par extension un paresseux, un truand (provençal).

Ganache (chap. i, p. 79) : mâchoire (populaire).

Gargatière (chap. vi, p. 136) : « à ma faire peler la gargatière », gorge, gosier (populaire).

Gineste (chap. iv, p. 109) : « une broussaille de ginestes serrées », genêt (provençal genèsto).

Goitreux (chap. ii, p. 191) : ici, plus plaisant quinjurieux dans la bouche de Louis le Marseillais, synonyme de « crétin des Alpes ».

Gras (chap. iv, p. 110 ; chap. x, p. 190) : fais-toi gras (ironique) Fais-en ton profit ! Fais-en tes choux gras ! Lexpression sutilise quand on se trouve face à une situation ne correspondant pas à ce que lon attend.

Guenipe (chap. iv, p. 111) : guenille, vieux vêtement déchiré (péjoratif).

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Lenche (chap. i, p. 84) : la place du Lenche (comme lécrit Giono), ou de Lenche (comme on dit aujourdhui), place de Marseille, lieu fréquenté par les prostituées avant la Deuxième Guerre mondiale.

Louée (chap. i, p. 73 ; chap. i, p. 76 ; chap. viii, p. 155) : « fin de sa louée », fin de son engagement pour les travaux agricoles.

Marmouset (chap. ii, p. 90 ; chap. viii, p. 143) : enfant, marmot.

Marsiale (chap. i, p. 83 ; chap. ii, p. 91) : la Marsiale, Marseille.

Ménage (chap. i, p. 73) : le terme ne désigne pas un couple, une famille, mais une exploitation agricole ; un gros ménage est une grande ferme (provençal).

Michel (chap. iv, p. 109) : faire son Michel lhardi, faire son fanfaron, son audacieux, sans réfléchir (faire Miquèu lardit, provençal).

Mussé (chap. v, p. 121) : caché.

Niston (chap. ix, p. 170-171 ; chap. xii, p. 216) : bambin, tout jeune enfant (provençal).

Paille (chap. xiii, p. 232) : « un bonjour de paille », sans importance, sans valeur.

Pannerée (chap. vi, p. 140) : « une pannerée dosselets », une grande quantité (sens premier, le contenu dun plein panier). On écrit généralement « panerée ».

Patatro (chap. i, p. 79) : bruit de galop dun cheval (argot).

Pausette (chap. xii, p. 217) : petite pause.

Pied (chap. ix, p. 164) : « les chiens qui prennent le pied », qui se mettent en arrêt avant de suivre une piste.

Plan (chap. ix, p. 163) : « tout plan », tout doucement, tout simplement (provençal).

Pomme damour (chap. ix, p. 177 ; chap. xiii, p. 230) : tomate (italien pomodoro, provençal poumo-damour).

Rendre (chap. i, p. 75) : vomir, rejeter par la bouche.

Rodomont (chap. xiii, p. 233) : fanfaron, bravache.

Rouleur (chap. i, p. 84 ; chap. v, p. 131) : manœuvre, ouvrier agricole.

Santon (chap. vii, p. 145) : « Tu vas pas faire le santon à perpétuité », rester sans bouger, sans agir (provençal).

Sueur (chap. vii, p. 144) : « ça vous donnait les trois sueurs », ça vous faisait transpirer à grosses gouttes, ça vous donnait des sueurs froides (provençal tressusa). Par exagération fantaisiste, on trouve au ch. ix lexpression « les quatre sueurs ».

Tant çaurait été si (chap. viii, p. 156) : çaurait été différent si (provençal).

Toupin (chap. xi, p. 205) : « lourd comme un toupin », étourdi, pris par le vertige (provençal). Un toupin est un petit pot en terre.

Troupaille (chap. xiii, p. 231) : petit troupeau.

Ventoir (chap. v, p. 122) : machine pour vanner, appelée aussi tarare, traquinet, vanneuse.

Viré (chap. i, p. 80) : « au viré de loeil », très vite.