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Classiques Garnier

Notes

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Notes

Acc.1 La relative « cuius rei cognitio hec est » produit apparemment une anacoluthe, mais en réalité, ­comme il le fait ­dhabitude dans les gloses, le ­commentateur inclut ici une longue digression sur le jugement de Pâris et la cause de la guerre troyenne, digression qui se termine seulement à la fin du paragraphe 7.

Acc.20 Le terme amasia, qui signifie « jeune femme aimée, ­concubine, maîtresse » existe en latin classique seulement au masculin amasius, mais on le trouve aussi au féminin en latin médiéval. Cf. Du Cange, s.v. amasia.

Acc.23 XIII2…sub4. Entre XIII2 et sub4, en faisant un saut du même au même du premier au deuxième sub, le copiste écrit ­dabord une partie de la ligne suivante : « sub fortuna reorum. Com autem multos libellos » et signale ensuite, par ­lemploi du vacat habituel, que cette section doit être éliminée.

Acc.36-37 Le ­commentateur semble ­connaître la forme medullium à la place de medulla.

Acc.42 Le deuxième vers mentionné ici ne présente pas le deuxième hémistiche.

I 1 Le groupe proponit, invocat, narrat est assez ­commun dans les exégèses et surtout dans les accessus, ­comme par exemple, dans un accessus des Héroïdes ­dOvide : « Videndum etiam est quia morem recte subscribentium sequitur : proponit, invocat, narrat. Proponit ubi dicit : Siquis in hoc, invocat ubi dicit : Ceptis mater, narrat ubi dicit : Principio quod amare » ; Huygens, Accessus ad auctores, op. cit., p. 33.

I 24-25 Quod Chaos [] omnes res. Cette glose a déjà été éditée : J. Clark - F. T. Coulson - K. L. McKiley, Ovid in the Middle Ages, op. cit., p. 80. Pour le verbe naturo, qui est assez fréquent en latin médiéval, cf. la définition du Du Cange, s.v. naturare : « Creare, res naturales ­condere, iis naturam donare. Verbum est Theologorum Scholasticorum, quibus Deus dicitur Natura Naturans, non natura naturata, id est, Auctor naturae seu omnium in rerum natura ­constantium, non natura Naturata, seu res creata, ab alio ­condita, ­constituta ».

I 34 Com deus Yle [] elementorum esset. La divinité primordiale Yle est présente aussi parmi les premières gloses du ­commentaire de Guillaume de Thiegiis : « Postquam ostendit actor que materie erant involute in illo globo, ostendit unde sit materia celestium corporum, dicens quod ex priori yle celestia corpora operatus est deus » (Paris, BnF, lat. 8010, f. 2r). Cf. F. T. Coulson, « William de Thiegiis », op. cit., p. 299.

I 38-44 Le Vulgatus mentionne Christus dans sa glose au v. 32 : « Per hoc quod dicit quisquis etc. videtur quod de Christo aliquid in animo senciebat ».

I 38-44 Les quatre éléments ­composent toutes les choses, y ­compris ­lhomme, qui est un microcosme, dans ­lOvide moralisé, qui puise dans le De medicina animae de Hugues de Fouilloy. Cf.OM XV 3312-3420 : « Homs est ­comparagiez au monde, / Si ­lapeloit ­lon droitement / Maindre ­mondeancienement. / Il a quatre éléments au monde : / Le ciel, ­lair et la terre et ­londe, / Et de ces quatre sont ­compostes / Toutes choses et sont ressoutes / En ces quatre finablement » ; Jean-Yves Tillette, « De la prose au vers. ­LOvide moralisé traducteur de Hugues de Fouilloy », Ovidius explanatus, op. cit., p. 67-97, 74-75.

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I 51 La figure à laquelle fait allusion la glose est une circonférence divisée en bandes horizontales que le copiste a dessinée sur la marge droite pour indiquer les zones de la terre, en définissant chacune, de haut en bas, avec la paire ­dadjectifs que nous avons rapporté en italique.

I 82.1 Le Vulgatus utilise aussi la Genèse, sans la mentionner explicitement, dans la glose relative au v. 17 ; il y réfère explicitement dans la glose relative au v. I 78, à propos de Prométhée : « Promotheus, qui homo erat, hominem formaret. Re vera deus fecit hominem de limo terre, ei ­conferens rationem (Gn 2, 7). Fabulose dictum est quod Promotheus eum formavit de limo terre, et de igne furato de curru solis ei inspirasse spiraculum vite ».

I 82.1-4 La glose de notre ­commentaire dépend étroitement de celle ­dArnoul, mais aussi du Vulgatus pour les points suivants : a) Prométhée créa ­lhomme ; b) sur le Caucase, il étudia la double nature de ­lhomme ; c) les vautours dévorèrent son foie. La structure est également similaire, puisque le Vulgatus marque aussi ­lhistoire du mythe selon un récit re vera et un autre fabulose. Les différences sont également significatives : a) dans le Vulgatus, on insiste sur le fait que Prométhée a créé ­lhomme même ­sil ­nétait pas un homme ; b) il ­ny a aucune référence au Démogorgon, ­comme dans le ­commentaire ­dArnoul, alors ­quil est dit clairement que Prométhée fut frappé par la foudre alors ­quil était sur le Caucase. Cette glose a été éditée par F. T. Coulson, « ­Ovids Metamorphoses in the school », op. cit. p. 81. Cf. aussi Ioh. Vergil. Allegorie I 2 : « Sed per Prometheum intelligo unum philosophum qui philosophatus est hominem fuisse ex terra et inspiratum esse anima e celis orta. Unde dictum est : Prometheus hominem limo plasmasse refertur / nam primum dixit est homo factus humo / de rota solis animam traxisse putatur / de celis ortam philosophatus ­eam. Et interpretatur Prometheus provisio mentis dei. Unde dictum est : Est quoque divine mentis provisio dictus / qua fuit in verbo unificatus homo ». Pour le Démogorgon voir p. 48-52.

I 113 Pour le verbe peioratus, qui ­nest pas attesté en latin classique, cf. Du Cange, s.v. pejorare.

I 114 Cf. la glose du v. 180, où on lit que « Christus » est « qui dicitur iuvans ­pater».

I 147* Le nom noverca attire ­lattention des ­commentateurs ; cf.Vulgatus I 147 : « Noverca quasi novos arcens filios, id est privignos suos, ut filiis suis posteris solis possit hereditas devenire », qui a son tour puise dans la définition de Balbi Cath., s.v. noverca.

I 150 La référence aux quatre vertus cardinales pourrait aussi dériver des Formule vitae honestae de ­lévêque Martino di Braga, ­comme ­cest le cas dans ­laccessus aux Métamorphoses du ms. Brescia, Bibl. Queriniana, C.II.7 ; pour le manuscrit et toute la question, Cf. Emilio Giazzi, « Ovidio dal Monastero di S. Faustino Maggiore in Brescia alla Queriniana : le manuscrit C.II.7 et autres codes », Analecta Brixiana II. Contributi ­dellIstituto di Filologia e Storia ­dellUniversità Cattolica del Sacro Cuore, éd. Alfredo Valvo et Roberto Gazich, Milano, Vita e Pensiero, 2007, p. 113-145, p. 133, avec la bibliographie relative.

I 156-162 materie sue fecisse hominem. Cf. la même expression dans la glose de v. 273.

I 170-175 Les Géants incarnent étrangement une image positive dans le ­commentaire de Guillaume de Thiegiis : « Gigantes dicebantur quia erant optimi philosophi, vel fortissimi homines, vel illuminatores terre » (Paris, BN, lat. 8010, f. 2r). Cf. F. T. Coulson, « William of Thiegiis », op. cit. p. 299. Voir aussi la métamorphose des Géants en singes : Ioh. Vergil. Allegorie I 5 : « Quinta transmutatio est Gigantum in simias. Nam per Gigantes volentes Iovem aggredi intelligo superbos homines per divitias non credentes deum esse. Ita sunt superbi. Per ipsos fulminatos et in simias ­conversos intelligo quod homines mali vertuntur in bestias, qui suum creatorem non cognoscunt, sed solum faciem retinent ».

I 184 Pour la glose ajoutée par une main différente de celle du copiste voir p. 41, 72 et 170 de cette édition.

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I 191* Pour le verbe crudeocf. Hugut., Deriv. C 273, 15 : « crudeo-des-deui, idest esse vel fieri crudum vel invalescere ». Pour paraphraser recidendum le ­commentateur veut probablement dire que la blessure (vulnus dans le vers précédent) doit être rendue ­crue, ­séchée.

I 283 nabilis [] potabilis. Cf. la glose de v. 331.

I 307 Dérivé du grec, le mot est enregistré par Du Cange, s.v. antipophora, avec le sens de responsum ; gall. replique.

I 312 Le latin classique possède victualia, ium, mais non victualitas-atis. Il est possible que le ­commentateur adapte le terme victualia, qui lui est assez familier, à une forme ­dablatif qui puisse expliquer victu.

I 316-317.2 ex calore [] procreantur. Voir la même expression dans la glose relative au v. 78 : « ex calore et humore omnia procreantur ».

I 363 Avec le terme « prothecessura », le glossateur indique peut-être une « proto cesura », une césure anticipée dans la scansion du vers I 363 : « O utinam possim populos repatriare paternis ».

I 373-374 Pour le terme madiditas cf. Hugut. Deriv. M 7, 2 : « madidus-a-um, unde humidus, et ­comparatur -dior-simus ; unde madiditas-tis ».

I 411 Il est très intéressant ­dobserver la glose correspondante chez Giovanni del Virgilio, où le participe transmutantem indique que ­cest Deucalion lui-même qui transforme les pierres en hommes et non Dieu. Cf. Ioh. Vergil. Allegorie I 7 : « Alii sunt qui dicunt quod per Deucalionem trasmutantem lapides in viros debemus intelligere hominem qui generat si plus emittat de semine et a simili de Pirra ».

I 441-444.1 ­Lidentification du serpent au diable est explicite chez Pierre Bersuire : « Diluvio recedente : terra humida multa enormia creavit. Iste Phebus signat quosdam de virtutibus gloriantes qui sunt in seculo et in claustro. Serpens signat carnem que ventre deliciarum suarum premit et occupat totum mondum [] presumentes humiliat. Vel dic quod Phebus signat mundane glorie appetitores, qui quando Phitonem occidunt id est quando aliqua laudabilia fecerunt summe superbiunt (f. 20r). Phebus autem iste potest significare diabolum, Dana animam christianam, quia proculdubio diabolus istam virginem s. animam per temptationem persequi non cesset » ; F. Ghisalberti, ­LOvidius Moralizatus, op. cit., p. 102.

I 454-465 ­Lassociation entre le serpent et la fallacia, puis entre Phébus et la sapientia, est aussi chez Ioh. Vergil. Allegorie I 8 : « Octava transmutatio est terre in Phitonem. Nam per Phitonem intelligo quamcumque fallaciam et quodcumque scelus mundanum. Per Phebum intelligo hominem sapientem, qui scit omnes fallacias mundanas interimere. Sed per hoc quod amor transfixit Phebum intelligo quod homo sapiens possit fallacias huius mundi interimere. Non tamen nimis spernit alios, quia alii punguntur stimulo luxurie et vulnerantur ».

I 493 Le terme perrector ­nest attesté ni en latin médiéval ni en latin classique ; il dérive sûrement du verbe pergere, ­comme perrectio et perrecte, déjà enregistrés par le Thll.

I 558-559. Le terme appropriatio a le plus souvent le sens ­d« assimilation » en latin classique mais ­d« appropriation » en latin médiéval, ­comme dans cette glose. Cf. Du Cange, s. v. appropriatio1.

I 568 La glose ­commente le lemme « Est locus », mais le vers ovidien lisible sur le manuscrit – et dans ­lédition Tarrant aussi – est le suivant : « Est nemus Hemonie prerupta quod undique silva ».

I 580 ­Ladverbe dormose ­nest attesté ni en latin classique ni en latin médiéval, mais il ne semble pas une erreur du copiste.

I 675* Par erreur, le copiste a exponctué le lemme est, ­comme il le fait quand il se trompe, et a ensuite écrit est au lieu de la glose.

I 689-712.2 Est instrumentum [] levat. Dans la note aux vers des Integumenta Ghisalberti souligne la particularité de ­lallégorie, pour laquelle Jean de Garlande a pu puiser dans 914le Mémorial de son professeur Jean de Londres, un traité sur les remèdes et les diagnostics de maladies dérivés ­dun examen de ­lurine : Ioh. Garlan. Integ., op. cit., p. 44.

I 700.1-3 Giovanni del Virgilio suit une variante du mythe selon laquelle Syrinx est la fille de la rivière. Cf. Ioh. Vergil. Allegorie I 12 : « per Siringam filiam fluminis intelligo ipsam musicam que est filia fluminis quia inventa est iuxta aquas ».

I 717-718 Pour les vers sur le paon, cf. Jacob Werner, Beiträge zur Kunde der lateinischen Literatur des Mittelalters, Aarau, H. H. Sauerländer, 1905, p. 77 : « Voce Satan, pluma seraphim, cervice draconem / gressu furtivo designat pavo latronem ».

I 723* Pour « lapidibus preciosis » cf. les gloses II 24*, II 109 et II 242-259.2.

I 737 Le copiste écrit sur la marge droite du v. 737 la glose introduite par le lemme « Turba », mais les vers qui racontent cette partie du mythe ne ­contiennent ni le mot en question ni de possibles synonymes. Le terme flocellum, diminutif de floccus, est plus ­commun en latin médiéval quen latin classique. Cf. Du Cange, s.v. flocellus : « Diminut. a Floccus, minor floccus : sed potissimum ea flocci pars, quae in caput a parte posteriore revolvitur, ut apud Benedictinos ».

I 742 Pour le mot ralaCf. la glose II 671* : « ungula : rale gallice » et p. 67 de ce travail.

II 10 Le ­commentateur emploie également le terme viellator dans la glose V 111. Voir p. 66 et p. 782.

II 15* Les panthere sont mentionnées dans la glose III 668-676 : « Tigres (668) : linces et panthere sunt animalia bibula ».

II 25 Probablement selon ce ­quil ­connaît par cœur, le copiste a transcrit les vers mnémotechniques sur les signes du Zodiaque. En recomposant les syllabes dans ­lordre de succession, on peut lire : « Libra, Aries, Scorpius, Taurus, Sagitarius. Est Capricornus, Cancer, Leo, Gemini, Acarius, Pisces, Virgo ». Pour des vers similaires ­concernant le calendrier des fêtes religieuses : Marco Petoletti, « Libri di maestri, libri di scolari alla Biblioteca Ambrosiana di Milano », Libri di scuola e pratiche didattiche. ­DallAntichità al Rinascimento. Atti del Convegno Internazionale di studi. Cassino 7-10 maggio 2008, éd. Lucio Del Corso et Oronzo Pecere, Cassino, Università di Cassino, 2010 (Collana scientifica. Studi archeologici, artistici, filologici, filosofici, letterari e storici, 26), p. 567-575, p. 560-561.

II 25-26.2 Le copiste, ou peut-être déjà le ­commentateur, a employé un ­chiffre arabe seulement pour la semaine, qui a 7 ­dies, alors ­quil indique toutes les autres unités temporelles en ­chiffres romains.

II 58* Il est possible que le copiste ait écrit instultus à la place de nonstultus, mais aussi que ­lauteur ait employé ­consciemment le préfixe im- devant ­ladjectif stultus.

II 69* Avec le sens de casus, « chute », le terme cadencia existe seulement en latin médiéval. Cf. Du Cange, s.v. cadentia. Voir le même terme dans la glose II 320*.

II 81* ­Lauteur semble ici écrire le génitif ­dune forme leus, i. Cf. Antonio Polloni, Toponomastica romagnola ; presentazione di Carlo Tagliavini, Firenze, L. S. Olschki, 1966, p. 164 : « (S.) Leo [] dal lat. Leo, Leonis, ­come Zeno (Zenonis) ; nel M. Evo anche Leus, i ».

II 155 Le vers est cité aussi dans la glose IV 245.

II 173 Le ­commentateur utilise le terme serpens à la fois au masculin et au féminin, ­comme le latin classique le prévoit déjà.

Pour le terme ­combustio, qui appartient au latin médiéval mais non au latin classique, cf. Du Cange, s.v. ­combustio : « 1. Turbae, dissensio. 2. Stigma, cum rei facies ferro calido notatur ;combustione en italien ».

II 194* Une glose interlinéaire au mot simulacra a été effacée.

II 244 Sur le manuscrit le copiste écrit clairement sachirus, avec lequel il veut dire satirus, mais le mythe raconte quHermione fut poursuivie par son mari Atamante.

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II 328 Selon le ­commentateur, le substantif ausum, i, qui signifie « acte ­daudace », suit la deuxième déclinaison, en latin classique ; par ­contre, les lexiques médiévaux ­lenregistrent seulement ­comme un substantif de la quatrième déclinaison ou ­comme un participe ; Cf. Papias, s.v. ausus : « ausus sa sum vel ausus sus sui, idest audacia ab audeo » ; Balbi Cath., s.v. ausus : « ausus-sus-sui, idest audacia, et ausus-sa-sum mobiliter ».

II 409-416 Edificamentum [] statum. Pour ce distique nous renvoyons à Julius Zacher, « Altfranzösische sprichworter », Zeitschrift für deutsches Alterthum, 11, 1859, p. 114-144, p. 116. Ces vers identiques à ceux que cite notre ­commentateur font partie des Proverbia Rusticorum mirabiliter versificata. Pour le terme edificamentum, cf. Du Cange, s.v. edificamentum : « Passim occurrit in veteribus Chartis pro jure capiendi in silvis ligna ad ædificationem necessaria ».

II 508-517.1 verbum defectivum [] invenitur. Il est très intéressant de constater que le ­commentateur enregistre la disparition du verbe qui signifie « ­commencer à ­parler» et qui en latin classique est utilisé surtout en poésie.

II 534-537 anseres [] romanum. Le poète se réfère à Met. II 538-539 : « nec servaturis vigili Capitolia voce / cederet anseribus nec amanti flumina cygno ».

II 536-541 Cf. Du Cange, s.v. domicella : « ancilla, famula honoratior ». Dans la mythologie classique, Iris est la messagère des dieux et surtout de Junon, mais elle devient plus généralement la demoiselle de Junon, selon le sens enregistré par Du Cange.

II 636 Cette glose a été publiée (avec illo à la place de ille au v. 143 des Integumenta) par Fausto Ghisalberti dans la note de ­commentaire aux v. 141-144 : Giovanni di Garlandia, Integumenta Ovidii, op. cit., p. 46.

II 685-686 Le sens que le terme nigromancie a dans cette glose est plus proche de la définition enregistrée par Du Cange pour nigromantici : « sortilegi, magici, incantatores » que du sens normalement associé à ce mot en latin classique ; necromantia = « nécromancie, évocation des morts ».

II 781 Iustius [] sinum. Le distique est cité aussi dans les gloses du Tobias de Matthieu de Vendôme, dans un manuscrit du xiiie-xive siècle (Darmstadiensis 2640) qui ­contient le Liber Catonianus et ­dautres textes à caractère scolaire, tels que le Computus manualis de Jean de Garlande : Mathei Vindocinensis, Opera, II. Piramus et Tisbe, Milo, Epistule, Tobias, éd. Franco Munari, Roma, Edizioni di Storia e Letteratura, p. 42-43.

II 825-827 Cancer habet [] notare. Cf. « Cancer crevet vel signum celeste, unde : Cancer habet morbum signum piscemque notatur pisci vel signo dabis hec hoc addito morbo » ; Pandecta : « Cancer eris quidam morbus in virga virili. Cancer-cri crevet vel est signum celeste. Unde versus : Cancer habet morbum signum piscemque notare pisci vel signo dabis hic hec hoc addito morbo » ; Het Glossarium Harlemense. Een lexicologische bijdrage tot de studie van de Middelnederlandse lexicografie, éd. Petrus Gijsbertus Jacobus Van Sterkenburg, s-Gravenhage, Martinus Nijhoff, 1975, p. 38.

III Acc.1 serpens sapiens pauper. Le copiste, ou même ­lauteur, a fait un saut du même au même de serpens sapiens du v. 153 à serpensserpit du v. 155 des Integumenta, où on lit, aux v. 153-155 : « est serpens sapiens quem Cadmus vincit et illi / machina plena viris bellica fundit eos. / Ut serpens serpit pauper sed pectore prudens ».

III Acc.5 Cella suprema virum. Le copiste, ou même ­lauteur, a fait un saut du même au même de cella suprema du v. 176 à cella suprema du v. 178 des Integumenta, où on lit, aux v. 176-180 : « et ratio, nec non cella suprema virum / visus et auditus est Ino, fertur imago / Autonoe, Semele cella suprema venit. / Cella patet logices per Agavem, vir studiosus / est Pentheus, lacerat previa turba virum ».

III 133.3 Les vers sont cités aussi par Ioh. Vergil. Allegorie III 2, 133-136 avec ­comme seule variante erat à la place ­dhomo. ­Léditeur Ghisalberti suppose que Giovanni del Virgilio 916­nest pas ­lauteur de ces vers qui apparaissent aussi dans les mss. Paris, BnF 8253, f. 24r et Florence, Bibliothèque Riccardiana 622, f. 28r : F. Ghisalberti, Giovanni del Virgilio espositore, op. cit., p. 50.

III 147 ­Ladverbe hianter ­nest attesté ni en latin classique ni en latin médiéval, mais il ne semble pas une erreur du copiste.

III 159-160* Le copiste avait ­dabord sauté les v. 159-160 ; il les écrit dans la marge et les relie au texte à ­laide ­dun signe de référence : une petite ligne horizontale entre deux points.

III 182 Le copiste avait ­dabord sauté le v. 182 : il ­lécrit dans la marge et le relie au texte à ­laide ­dune petite ligne horizontale entre deux points.

III 208-225 Les différents lexiques utilisés au Moyen Âge expliquent la racine grecque de melav mais ne la mettent pas en relation avec Melampus ; Cf. Papias, s.v. melan : « melan grece nigrum ; inde derivatur malum » ; Balbi Cath., s.v. mela : « melan grece, latine dicitur nigrum » ; Hugut. Deriv. M 76, 1 : « melan grece, latine dicitur nigrum ».

III 319* Pour ­lexplication de ­ladjectif gravescf. la glose V 517*.

III 395tit. Echo. Selon le Thll la désinence -o- ­semploie seulement pour le nominatif et ­laccusatif, mais en latin médiéval nous remarquons que la forme Echo vaut aussi pour le génitif, qui est nécessaire dans le titre employé par le ­commentateur. Cf. Hugut. Deriv. I 26, 2 : « hec eco indeclinabile, quasi yco, sonus aeris vel vallium vel rupium vel montium, idest sonus reditivus, quia est imago et representatio vocis ».

III 406 Ramusia [] Fortuna. ­Lauteur identifie ici la déesse Ramnusia avec la fortuna, alors ­quelle correspond généralement à Némésis.

III 421 Vertex [] nitent. On retrouve ces vers dans le Chronicon Austriacum rhythmicum V, v. 19-20 (éd. Hieronymus Di Pez, Scriptores rerum austriacarum Veteres ac Genuini, vol. II, Lipsia, 1721, p. 887).

III 450-453 Le ­commentateur semble particulièrement intéressé par la forme adjectivale et non par le substantif amicus-i. Cf. Hugut. Deriv. A 152, 4 : « Ab amo hic amicus-ci, quasi amoris custos, vel dicitur amicus ab hamo, idest catena caritatis, et adiective amicus-a-um, et ­comparatur amicior, amicissimus, cuius ­comparativum Augustinus De civitate Dei sic posuit in IX libro ».

III 454 Nota. Ici, soit le ­commentateur a seulement voulu faire remarquer ces vers, soit il ­na pas ajouté la note ­quil pensait ­composer initialement.

III 509 Le nom porriolum est attesté ­comme diminutif de porrum dans le CatholicumAnglicum, s.v. pure. (Catholicum Anglicum, an English Latin Wordbook, dated 1483, éd, Lord Monson, intro et notes Sidney J. H. Herrtage, London, Trübner, 1881).

III 587 Nota. Ici, soit le ­commentateur a seulement voulu faire remarquer ces vers, soit il ­na pas ajouté la note ­quil pensait ­composer initialement.

III 642 Nota. Même remarque que ci-dessus.

III 665 Le terme granum, i existe en latin classique seulement au neutre ; au masculin il est attesté par Du Cange, s.v. grani.

IV 9-30 Pour donner ­létymologie de Bachum, le ­commentateur renvoie au verbe déponent bachor-ris, puis il utilise le verbe bachare, à la voie active, qui ­nest pas attesté en latin classique. Pour tous les noms de Bachus, cf. Hugut. Deriv. B 3, 8 : « bachor-aris verbum deponens, id est furere » ; Hugut. Deriv. B 117, 13 : « vel bromin interpretatur ­comedere vel ­consumere, inde Bromius id est Bachus, quia dat appetitum ­comedendi, et hec bruma quasi edacitas quia corrodit et ­comedit folia arborum, vel quia que in estate acquiruntur, in bruma ­comeduntur, vel quia dat appetitum ­comedendi » ; Hugut. Deriv. L 69, 3 : « hic Lieus-ei, id est Bachus, quia a splene risus procedit et ebrii semper rident. Vel 917Lieus a ligo-as quia ligat linguam et impedit, vel a lienon, quod est lene, quia multo vino membra solvantur et leniantur ».

IV 13-16.1 Pour expliquer Nitileus le ­commentateur ­se réfère à ­létymologie de Nictilius et associe ­létymologie Nitileus-niteri au verbe vigilare, qui est en réalité le synonyme de noctare, verbe seulement attesté en latin médiéval. Cf. Du Cange, s.v. noctare.2 : « nocte vigilare, veiller ». Cf. aussi Hugut. Deriv. N 40, 1 et 11 : « Nictilius, idest Bachus, quia de nocte ei sacrificabant vel de nocte potationi vacabant et inebriabantur » et « nocto : nocto-as, idest nocte vigilare ».

IV 27* Pour le diminutif asinuluscf. Du Cange, s.v. asinulus, pro asello.

IV 57 visus[]factum : ce vers anonyme se retrouve souvent dans les textes qui traitent de sujets ­concernant ­lamour ; on en lit des exemples dans Piramus et Tisbé, éd. Francesco Branciforti, Firenze, L. S. Olschki, 1959, p. 57 ; Gaia Gubbini, Tactus, osculum, factum : il senso del tatto e il desiderio nella lirica trobadorica, Roma, Nuova Cultura, 2009 ; R. J. Hexter, Ovid and medieval schooling, op. cit., p. 71 et 331.

IV 168.2 Dans la glose relative aux Met. IX 182-198, notre ­commentaire identifie Hercule à ­lanima ­contemplativa : « Allegoria spiritualis talis est : Hercules interpretatur vita ­contemplativa vel vir vitam ­contemplativam ducens, et dicitur ab her, quod est lis, et cleos, quod est gloria, quasi gloriosus in lite vel labore vite ; multa monstra interfecit quia multas temptaciones carnis superavit secundum quod multis modis caro tempatur ».

IV 190* Le ­commentateur ­confond ici le mont Cithaeron avec ­lîle Cythera, où Vénus est née.

IV 366 ­Létymologie de polypus est plus fréquemment expliquée à partir de polis = civitas. Hugut. Deriv. P 102, 17 : « Polis quod est civitas ­componitur cum pus, quod est putredo et dicitur hic polipus-pi, id est fetor, et maxime qui solet esse in civitate, sed ponitur pro quolibet fetore, sicut in Oratio pro fetore nasi, ut ibi (Serm. I 3 40) : veluti Balbinum polipus ­agne et de poetica licentia producitur prima ».

IV 383 Dans ce cas ­linterprétation ­dArnoul est assez différente ; cf. Arnul. Aurel. Allegorie IV 13 : « Salmacis et Hermafroditus, filius Mercurii filii Maye filie Pleiones et Athlantis propter quod dicitur Athlantiades id est Hermafroditus, ­coniuncti fuerunt id est ­compassionabili et indissolubili amore se dilexerunt. De fonte nichil aliud est quam locus ille deliciosus erat, et ex nimiis deliciis sequitur luxus et effeminatio quoniam loca placentia invitant nos ad pausandum ».

IV 393* Safren est la traduction en ancien français du latin crocus. Le copiste a probablement oublié ­ladverbe gallice, par lequel il note ­léquivalent français de certains termes.

IV 445 Le ­commentateur semble écrire un mot dérivé du verbe sequor-sequeris (en remplaçant le - q - par le - c -) sur le modèle de imitamen-iminis, dont le résultat est ­létrange secamina, acc. pl. ­dun éventuel secamen-inis.

IV 458-459 Le terme piscerna est attesté par Du Cange ­comme une variante de la deuxième acception de pincerna, qui signifie cella vinaria ; dans cette glose le mot pisterna semble plutôt correspondre à la première acception attestée par Du Cange – ­comme en latin classique aussi – sous pincerna, qui a le sens : « qui vinum ­convivis miscet ».

IV 462 « Belides [] fundum ». Nous lisons aussi ces vers anonymes dans le ms. Par. 11315, f 30r. Cf. P. Demats, Fabula, op. cit., p. 69.

IV 474-478. Pour Tisiphone, ­comme pour ­dautres noms, il existe de nombreuses étymologies différentes, Cf. par exemple ­létymologie que Boccace propose dans les Genealogiae ; Bocc. Gen. I 14, 9 : « Interpretatur enim Thesiphon irarum vox, et sic patet qui a talibus cruciantur in se ipsos irasci, et irarum voces non nunquam emictere ».

IV 480* Rorifluus est attesté par Du Cange, s.v. rorifluus : « rore fluens ». Le latin classique a seulement rorifer.

918

IV 525-527 Le copiste avait écrit par erreur les v. 577-580, les gloses relatives à ces vers et une glose sur la marge droite, après le v. 525. Ensuite il a exponctué à la fois les vers et la glose par ­lhabituel vacat. Nous retrouvons en effet ces vers et ces gloses au début du f. 85v et donc à la p. 716 de cette édition.

IV 531-538 « Iupiter [] Pluto ». Les sources qui résument les parties du monde respectivement attribuées aux trois frères sont nombreuses. Cf. par exemple Myth. Vat. I 101, 8. Cependant, nous ­navons pas trouvé la source du vers que cite notre ­commentateur.

IV 546* scili : et hoc dico. Dans le texte ovidien, on lit la leçon scisse : « deplanxere domum, scissae cum veste capillos ». Le copiste, ou déjà le ­commentateur, écrit de façon erronée scili, en ­comprenant probablement scilicet, car il glose le mot par et hoc dico.

IV 563.1 En disant in principio tercii libri le ­commentateur se réfère aux Met. III 1-13.

IV 657-662 La glose sur Atlas dans le Vulgatus est très différente de celle ­dArnoul et donc de notre ­commentaire, mais elle souligne aussi la sagesse ­dAtlas : « [] Unde fingitur in montem mutatus esse, vel quia mons nomen suum retinuit, vel fuit sapientissimus qui in illo monte studuit et de philosophia post Herculem scolas rexit » ; F. T. Coulson, The allegories, op. cit., p. 33.

IV 663.1-2 Caliopes [] Calliope [] Calliopes. Le copiste écrit rarement les noms propres de la même façon. Ici, il transcrit Calliope au lieu de Cassiope, probablement car il est influencé par le nom de la muse. On peut aussi supposer que la ­confusion provient du ­commentateur ; il ­nest donc pas possible de corriger le texte.

IV 735-738 Pour le nom Calliope au lieu de Cassiope voir la note précédente.

V Acc.9 ­Lauteur a ­dabord écrit les Integumenta, puis le titre en rouge (Hic incipit quintus liber istius operis) situé au début des Mutationes. Comme le titre correspond généralement au début de ­laccessus, nous ­lavons dans ce cas, ­comme dans les autres livres, écrit ­comme un titre introductif au ­commentaire du livre V.

V Acc.10 Unde versus. Nous ­navons pas trouvé la source de ces vers et nous ­navons hasardé aucune intégration pour ­combler les espaces blancs – que nous signalons par # – dans la mesure où le défaut prosodique ne permet pas de faire des ­conjectures vraisemblables.

V 17* La glose interlinéaire du v. V 17 se réfère à ­ladjectif ovidien qui qualifie les Néréides : « sed grave Nereidum numen, sed corniger Ammon ». Il devrait signifier qui a de ­l­autorité, ­important, mais le glossateur ­lexplique par autorizabile : « qui peut être autorisé ». Cf. Du Cange, s.v. auctorizabilis et authorisabilis. Voir le même terme dans la glose III 319*.

V 19* Le copiste écrit le vers « exsaturanda suis vel meis illo tibi tempore adempta est », avant de ­sapercevoir ­quil a ajouté trois syllabes et ­quil a inclus une variante qui figurait probablement sur ­linterligne. Pour rectifier son erreur, il glose sur ­linterligne le segment vel meis par quia genui. Il exponctue ensuite vel meis, mais ­conserve la glose quia genui.

V 70* La glose Mercurius devrait en réalité faire référence à Persée mais nous ne sommes pas certaine ­quil ­sagisse ­dune erreur de copiste. Nous avons donc préféré ne pas corriger.

V 145* Cui pater [] patrem : il ­sagit ­dune expression en vers tirée du latin juridique et que ­lon trouve souvent dans les manuscrits. Voir à ce propos Arnulfi Aurelianensis Glosule super Lucanum, éd. Berthe M. Marti, Rome, American Academy in Rome, 1958, p. XXI.

V 195.6 Le verbe subintrant est généralement utilisé avec une valeur intransitive, mais ­lutilisation transitive est attestée avec le sens de « prendre possession de ». Cf. Du Cange, s.v. subintrare.

V 272 Le copiste a souligné iuste ­comme ­sil ­sagissait ­dun lemme, mais en réalité iuste est ­ladverbe par lequel ­lauteur du ­commentaire avait probablement glosé merito dans ­linterligne du v. 271 et que nous avons rétabli à la place de haste.

V 315 La glose est relative aux v. 315-316 : « Turpe quidem ­contendere erat, sed cedere visum / turpius ». Ovide a employé le verbe cedo, is, cessi, cessum, ere « céder, ­séloigner ». En revanche, 919le ­commentateur utilise caedo, is, cecidi, caesum, caedere « tuer, déchirer en morceaux », dont le sens ne ­convient pas au ­contexte. Nous ­navons pas corrigé le texte, parce ­quil ­sagit ­dun échange de paradigmes probablement ­connu en latin médiéval. Pour le copiste et le ­commentateur, cecidissemus peut donc correspondre à cessissemus.

V 318-320 ­Létymologie qui relie Gigantes et ge (terra) est très ­commune. On la trouve par exemple chez Isid. Orig. XI 3, 13-14 : « Gigantes dictos iuxta Graeci sermonis etymologiam, qui eos γηγενες existimant, id est terrigenas, eo quod eos fabulose parens terra immensa mole et similes sibi genuerit. Γῆ enim terra appellatur : γένος genus ; licet et terrae filios vulgus vocat : quorum genus incertum est ».

V 392 Pour ­létymologie de Ceres (creans res), voir la glose V 376-377.1.

V 439-445 Par métonymie, pino désigne « les torches ». Cf. v. 441-443 : « cessantem vidit, non Hesperus ; illa duabus / flammiferas pinus manibus succendit ab Aetna / perque pruinosas tulit inrequieta tenebras ».

V 446.1 Cf. la glose 376-377.6 : « Dederunt sibi turbidum polenta et dulce ad bibendum, id est Scripturam obscuram ad intelligendum, et dulcem quando intelligitur, apposuerunt sibi ».

V 534-538.1 Le verbe ­commiserunt est utilisé ici de manière intransitive, au sens ­d« être coupable ».

V 541 Dans ses Généalogies, Boccace propose une étymologie assez similaire pour Acheron. Cf. Bocc., Gen. I 14, 11 : « Acherontem [], qui carens gaudio interpretatur ».

V 613 En latin classique, le ­commentateur aurait dû écrire caenosa, mais il ­construit probablement le mot sur la base du substantif caenum « boue », et ­dune forme adjectivale en -ius, que nous ne trouvons pas normalement dans les textes classiques et dans les répertoires lexicographiques médiévaux.

V 640* Le ­commentateur essaie probablement ­décrire la racine étymologique de Ortigia, sans en réalité la ­connaître. Cf. Hugut. Deriv. O 49 : « Hec Ortix-gis grece, latine dicitur coturnix ; unde hec Ortigia-e, quedam insula, scilicet Deos. [] Unde et Delos dicta est et Ortigia, ab ortige in eam mutata ».

V 652 Pour ­létymologie ­dAthene, voir la glose II 834.