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Classiques Garnier

Chronologie : Jean-Jacques Grandville, 1803-1847

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Un Autre Monde
  • Pages : 25 à 28
  • Collection : Bibliothèque du xixe siècle, n° 7
  • Thème CLIL : 3440 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- XIXe siècle
  • EAN : 9782812441622
  • ISBN : 978-2-8124-4162-2
  • ISSN : 2258-8825
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-4162-2.p.0025
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 03/01/2011
  • Langue : Français
25
CHRONOLOGIE1
Jean Jacques Grandville
1803-1847



NANCY


1803, Naissance à Nancy de Jean Ignace Isidore Gérard, dit J: J. Grandville, rue 15 septembre Callot (aujourd'hui rue de la Monnaie, n° 6). Ses grands-parents ont été
comédiens ordinaires du roi Stanislas, son père est peintre miniaturiste.
Pour se distinguer de son frère, il adopte le nom de scène de ses parents.
1817 Après un bref séjour au lycée, Grandville travaille dans l'atelier de son père. Il se plaît à dessiner des charges et des animaux personnifiés.


PARIS


1825 Un ami de son père, miniaturiste lui-même, l'invite à travailler à Paris. Grandville sera introduit par un ami de la famille dans le monde du théâtre royal de l'Opéra-Comique. Il y rencontre décorateurs, comédiens, chanteurs, compositeurs et aztistes.
1825-1833 Grandville s'installe dans une mansarde de la rue des Petits-Augustins (aujourd'hui tue Bonaparte) où il est voisin d'un ami proche, Gabriel Falempin, futur administrateur de L'711urtration. Soirées passées avec le caricaturiste Philippon, Edouard Chazton (qui fonde le Magazin pittorerque, en 1830), le peintre Paul Delaroche. Alexandre Dumas a gardé souvenir de ces longs moments de causeries amicales : H Sourire fin et moqueur, yeux pétillants d'esprit, bouche railleuse {...] une mélancolie charmante répandue sur tout cela ».
1 Cette chronologie a été établie à partir de celle que Clive F. Getty a publiée dans Grandville, Dessins originaux, catalogue de l'exposition présentée au Musée des Beaux-Arts de Nancy (17 novembre 1986 - 2 mars 1987), p. 402-417.
26 XXVI UN AUTRE MONDE


LA CARICATURE

1829 I:album Ler Métamarpha.rer du jour vaut à Grandville la renommée et des commandes. Il collabore à l'hebdomadaire satirique La Silhouette.
1830 Fusil à la main, Grandville participe aux «Trois Glorieuses» (27-28- 29 juillet). Philippon fonde La Caricature qui défend la liberté de la presse, jusqu'au moment où les lois de septembre rétablissent la censure (1835).
1831 Après la répression contre les manifestations en faveur de la Pologne, Grandville publie deux lithographies :L'ordre règne à [~arravie, et L'ordre public règne aussi à Paris. Des sergents de ville tentent de le prendre à partie. De leur côté, Daumier, Philippon sont poursuivis par la justice.
1832 Philippon fonde Le Charivari qui entretient avec Grandville des liens étroits.
1833 (22 juillet). Grandville épouse à Nancy sa cousine germaine Marguerite Henriette Fischer, de sept ans sa cadette. Le couple s'installe tue des Grands-Augustins, où il demeure une dizaine d'années.
1834, Naissance du premier fils de Grandville. La santé de sa femme se détériore
octobre (elle mourra en 1842, à la naissance de leur troisième fils).
1835 À lôccasion du procès des ouvriers-tisserands de Lyon, Grandville prend leur parti dans Le Charivari. Pour répondre à un attentat contre Louis- Philippe, la censure se fait encore plus répressive. Grandville abandonne la caricature politique.


LE MÉTIER D'ILLUSTRATEUR


1836 Grandville entreprend une carrière d'illustrateur de livres, avec les ouvrer camplèter de Béranger.
1837 Il travaille dans sa maison de campagne de Saint-Mandé à l'illustration des Pabler de La Fontaine.
1838 Illustration des [~ayager de Gulliver de Swift. Mort de son fils Ferdinand.
Peu de temps plus tard naît son deuxième fils, Henri.

1839 Illustration des Aventurer de Rabin.ran Cruraë de Daniel Defoe, puis des 2uvrer de Boileau.
1840-1842 Scènes de la vie privée et publique des animaux, un ouvrage auquel collaborent de nombreux écrivains célèbres (parmi lesquels Honoré de Balzac, Jules Janin, Alfred de Musset, Charles Nodier, George Sand, P: J. Stahly.
1841 Illustration des Pabler de Florian. Mort de son second fils.
27 CHRONOLOGIE XXVII
1842 Série lithographique Petites misères de la vie humaine. La naissance de son troisième fils, Georges, entraîne la mort de Henriette (27 juillet).
1843 Charton fonde L'Illustration, hebdomadaire auquel Grandville collabore épisodiquement. Le dessinateur mène une vie sociale animée, il fréquente des auteurs comme Béranger, George Sand, Lamennais.
Un Autre Monde, avec un texte de Taxile Delord, paraît sous forme de livraisons, du 18 février au 11 novembre.
En octobre, Grandville se marie avec Catherine Marceline Lhuillier, de seize ans sa cadette, que sa défunte épouse semble lui avoir recommandée.
1844 Nouvelle vie familiale, rue des Saints-Pères. Illustration de Cent proverbes, puis des Caractères de La Bruyère.
1845, Naissance d'Armand, le seul enfant de son second mariage. Grandville
juin illustre Jérâme Paturat à la recherche d'une position sociale de Louis Reybaud. Il se lie d'amitié avec S. Clogenson qui rédigera plus tard sa biographie «Quoi quôn remazquât roujours en lui une disposition narurelle à la mélan- colie, il était d'une gaieté douce; il ne riait pas, mais il souriait» (1853).
1846 Grandville dessine Les Pleurs animées dont le texte est de nouveau confié à Taxile Delord.
1847 Début janvier :mort subite de son fils Georges. Grandville ne se remettra pas de cette quatrième épreuve. Il dessine cependant ses personnifica- tions pour Les Étoiles (texte de Méty). Le 26 février, il envoie au Magasin pittoresque deux illustrations de rêves demeurées célèbres, accompagnées de récits très circonstanciés. Ce seront ses dernières oeuvres : «Crime et expiation » ; «Promenade dans le ciel ». Il doit s'aliter pour un mal de gorge. Frappé pat une congestion cérébrale, il est transféré à la maison de santé de Vanves où il meurt après trois jours d'agonie (17 mats). Dans sa «Notice nécrologique », Charton écrit : «Grandville est mort de douleur ».


DESTIN POSTHUME

1847 Le conseil municipal de Nancy décide d'ériger un monument «à la mémoire du célèbre Grandville ».
1850 La ville de Nancy décerne un prix à Jules Nollet pour son Éloge historique de J.-J. Grandville.
1853 Vente à Paris de 1 168 dessins de Grandville.
1855 Exposition de 600 dessins de Grandville au musée des Beaux-Arts de Nancy.
1893 Conformément au voeu du testament d'Armand, un monument à la mémoire de Grandville est élevé le 15 juin à Nancy, en face de la rue qui porte son nom.
28 XXVIII UN AUTRE MONDE

1986-1987 Exposition de Derrin.r originaux de Grandville au Musée des Beaux-Arts de Nancy.
2003 Grandville, Ler Métamarj~ha.rer du jour, exposition organisée au Musée des Beaux-Arts de Nancy, du 27 juin au 22 septembre 1986. A cette exception près, le bicentenaire de la naissance de Grandville passe inaperçu en France.