Skip to content

Classiques Garnier

Résumés

  • Publication type: Article from a collective work
  • Collective work: Travail des gens de théâtre
  • Pages: 303 to 306
  • Collection: Encounters, n° 617
  • CLIL theme: 3656 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Actualités, Reportages -- Théâtre
  • EAN: 9782406165149
  • ISBN: 978-2-406-16514-9
  • ISSN: 2261-1851
  • DOI: 10.48611/isbn.978-2-406-16514-9.p.0303
  • Publisher: Classiques Garnier
  • Online publication: 04-10-2024
  • Language: French
303

Résumés

Benoît Lopez, « Introduction »

Le théâtre ne peut et ne doit pas se penser sans ceux qui en sont les artisans. Ainsi les femmes et les hommes tantôt comédien, metteur en scène, chorégraphe ou encore machiniste concourent à faire vivre ses créations. Or ce processus créatif, à chaque étape, soulève dimportantes questions juridiques. Mais il est tout aussi vital, en miroir, de sintéresser à ce que le théâtre ou encore lopéra-comique peuvent proposer comme vision du travail.

Franck Monnier, « Les pensions de retraite des interprètes de lOpéra de Paris des origines à 1815 »

LAcadémie de musique veut sattacher les services dinterprètes de renom. Or, la pratique de lopéra comme celle des ballets met les corps à rude épreuve. Simpose alors lidée de leur éviter la disgrâce et le dénuement une fois quils ne sont plus physiquement aptes. Cest la raison dêtre des premières pensions de retraite, dont le régime va progressivement saffiner autour des conditions douverture, des modalités de versement et ultimement de la perte de ces dernières.

Franck Héas, « Le droit de la santé au travail des gens de théâtre »

À linstar des autres travailleurs, les gens de théâtre, quils interviennent sur lavant-scène ou dans les coulisses et quelles que soient leurs fonctions, sont susceptibles dêtre exposés à certains risques, résultant du cadre dexercice de leur activité professionnelle. Si des dispositions permettent dassurer leur sécurité et de garantir la protection de leur santé au travail, le droit commun demeure essentiel, notamment face à la rareté des dispositions spécifiques et conventionnelles. 

304

Camille Percher, « Lapproche sectorielle du travail décent par lOIT. Le secteur de la culture et de la création »

La réflexion sur lavenir du travail en 2019 a été loccasion pour lOIT de sinterroger sur les défis et les opportunités pour le travail décent dans le secteur de la culture et de la création, confronté à de profondes modifications. Cette réflexion sest avérée dautant plus nécessaire que les conséquences de la pandémie de Covid-19 sur ce secteur ont amplifié les déficits en travail décent, en particulier en matière daccès à des prestations de sécurité sociale.

Benoît Lopez, « La notoriété en droit du travail »

Le contrat de travail connaît régulièrement des turbulences lorsquil sagit dincorporer des concepts non juridiques. La prise en compte de la notoriété participe de ce mouvement qui met en tension les conceptions habituelles du droit du travail jusquà parfois rendre mal aisée la qualification juridique. Pourtant il serait trop hâtif de penser que la notoriété est insusceptible dêtre prise en compte par le droit du travail, comme le secteur du spectacle vivant lillustre.

Nicolas Kermabon, « Quelques remarques sur linfamie et lirrégularité des acteurs dans la doctrine canonique française de lÉpoque moderne (xvie-xviiie siècle) »

Dans les derniers siècles de lAncien Régime, la doctrine canonique française analyse les altérations de la capacité juridique des acteurs en droit canonique. Alors que le pouvoir royal lève linfamie des acteurs en 1641, les canonistes affirment quils restent soumis à linfamie en droit canonique en raison de leur profession. Cette infamie a principalement pour effet en droit canonique de frapper les acteurs dirregularitas, cest-à-dire lempêchement daccéder au sacrement de lordre.

Xavier Schmitt, « La confusion du statut dartiste salarié/employeur dans le théâtre actuel »

La France, pays de lexception culturelle, compte le plus grand nombre de spectacle vivants et de compagnies professionnelles. Cette abondance culturelle sexplique notamment par le financement important de lÉtat et des 305collectivités territoriales dédié à ce secteur, et dun régime unique dassurance chômage pour les acteurs de ce domaine. En effet, on constate que la majorité des associations de spectacle vivant sont dirigées, en droit ou en fait, par les metteurs en scène eux-mêmes.

Benjamin Lloret, « Démocratisation, régionalisation et création. La politique culturelle au miroir de la décentralisation »

Les termes de « démocratisation et décentralisation » culturelle sont répandus dans les travaux ou dans les discours en rapport avec les politiques publiques culturelles en France. Ces formules renvoient à des réalités complexes. Le ministère Malraux marque une première grande rupture dans le prolongement de premières expériences en faveur dune « popularisation » et dune étatisation de la Culture, qui sinscrit depuis quelques années dans un mouvement de décentralisation administrative.

Anaïs Szkopinski, « La valse des catégories juridiques à la mesure de la créativité des chorégraphes »

La complexité du processus de création de la chorégraphie et du ballet par le chorégraphe forme une pierre dachoppement pour le droit dauteur et le droit des artistes-interprètes. La participation du danseur à lélaboration de la chorégraphie et celle dautres artistes à la création du ballet rendent délicate la détermination des droits sur ces œuvres. Peu adaptées à la réalité de ces créations, les catégories juridiques peuvent néanmoins être révélatrices de certaines utopies artistiques. 

Guillaume Cot, « Salariat ou indépendance. Les dramaturges entre deux fauteuils »

Un spectre hante les études théâtrales : celui du dramaturge. Le présent article part dune analyse historique de la constitution de ce terme et de ses deux significations principales, ainsi que dune explication juridique sur les modes de rémunération du ou des métiers de dramaturge. Il sinterroge enfin sur ce quil y a de commun dans les définitions dun mot polysémique et sur les mutations du théâtre qui accompagnent lévolution des métiers quil désigne. 

306

Pedro-Octavio Diaz, « “Voilà bien de louvrage”. Travail et condition sociale sur les scènes lyriques »

On peut distinguer le travail comme appartenant au « faire », par opposition au geste créatif qui serait, lui, lié au « rêver », « imaginer » ou au savoir-faire au sens de la connaissance. De cette ambivalence quasiment contradictoire surgit la question de la représentation de lutile sur la scène des imaginaires. De même des ambivalences existent entre la vision des librettistes et compositeurs dans la mise en abîme des pratiques des métiers divers dans les tragédies et dans lopéra-comique.

Emmanuelle Saulnier-Cassia, « La représentation dramaturgique du travail à travers lexemple des professions de valets et douvriers »

Les valets et les ouvriers constituent deux profils archétypaux qui traversent lhistoire du théâtre. Ces deux catégories de travailleurs ont permis aux dramaturges didentifier des discriminations et des inégalités de traitement en les sublimant par un traitement comique ou absurde et de dénoncer des atteintes à la dignité que ce soit directement en soulignant la pénibilité du travail ou à travers lexemple des actions syndicales suite à des plans sociaux.