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Classiques Garnier

Résumés

  • Type de publication : Article de collectif
  • Collectif : Traduire les sciences humaines
  • Pages : 257 à 260
  • Collection : Translatio, n° 8
  • Série : Problématiques de traduction, n° 6
  • Thème CLIL : 3147 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Linguistique, Sciences du langage
  • EAN : 9782406105114
  • ISBN : 978-2-406-10511-4
  • ISSN : 2800-5376
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-10511-4.p.0257
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 18/01/2021
  • Langue : Français
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Résumés

Tatiana Milliaressi, « Traduire les sciences humaines. Introduction »

La traduction des sciences humaines est une activité traduisante différente de la traduction littéraire et de la traduction spécialisée. Elle embrasse la traduction des domaines de savoir différents, aussi bien en langues anciennes que modernes. Est-ce que la traduction des sciences humaines a sa spécificité par rapport aux autres types de traduction ? Quelles en sont les bases théoriques, les origines et les développements ? Les articles de ce recueil essaient de répondre à ces questions.

Tatiana Milliaressi et Christian Berner, « Traduction épistémique »

La traduction épistémique transmet des savoirs et représente la traduction du troisième type à côté de la traduction littéraire et de la traduction spécialisée. Elle englobe la traduction des textes philologiques anciens et modernes, des textes philosophiques, historiques ou linguistiques, ainsi que tout autre type de texte en sciences humaines. Notre approche est issue de la spécificité de lactivité traduisante épistémique et confronte deux plans danalyse : linguistique et philosophique.

Marc de Launay, « Conflits de méthode »

Pour comprendre les rapports entre la traduction comme pratique et théorie de la traduction, il importe de se poser dabord la question, philosophique, des rapports entre pensée et langage. Ce qui entraîne quon sinterroge sur la philosophie qui correspond ainsi le mieux à une réflexion sur la traduction tout en questionnant cette pratique dun point de vue anthropologique et dans une perspective philosophique qui cherchera à définir les conditions de possibilités de la traduction.

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Radegundis Stolze, « Lherméneutique comme modèle complexe de la traduction »

On présente ici lherméneutique comme un modèle suffisamment complexe de la traduction. Celle-ci est conçue comme tâche du traducteur consistant à comprendre dabord le texte et à reformuler ensuite le message compris, cognitivement présent, dans un langage différent. Les champs dorientation holistique qui visent à rappeler les connaissances nécessaires à la réception et à la production font lobjet dune description, ce qui amène à la définition dune compétence de traduction dynamique.

Thierry Marchaisse, « La fonction traducteur »

En quoi consiste la fonction créatrice du traducteur ou encore ce quon pourrait appeler la fonction traducteur ? On abordera cette question en examinant de quoi un traducteur est lauteur et en quel sens. Et on cherchera à expliciter ce qui relie ou oppose logiquement lacte de traduire à dautres types dactes créateurs, afin den déduire ses propriétés et ses limites, cest-à-dire ce que peut ou ne peut pas faire un traducteur, ce qui lui est créativement possible ou impossible.

Michael N. Forster, « Les origines de la théorie de la traduction défamiliarisante chez dAlembert, Abbt, Herder et Schleiermacher »

À partir environ de la deuxième moitié du xviiie siècle eut lieu en Allemagne une sorte de révolution dans quatre disciplines étroitement liées entre elles : la philosophie du langage, la linguistique, lherméneutique et la théorie de la traduction. Bien que la révolution dans la philosophie du langage eût lieu essentiellement en Allemagne, les révolutions accomplies en linguistique, herméneutique et en théorie de la traduction avaient elles aussi de profondes racines françaises.

Elena Nardelli, « “Dire autrement”, la force motrice de la philosophie de Martin Heidegger »

La pensée de Heidegger apporte à la discussion sur lautonomie de la traductologie un élément de grande importance, ceci pour deux raisons : a) avec Heidegger le philosophe se fait traducteur, montrant une manière de faire de la philosophie intimement dépendante de la traduction et consubstantielle à celle-ci ; b) à travers son geste philosophique Heidegger révèle comment le principe dynamique du déploiement de la tradition est intrinsèque à la traduction.

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François Thomas, « Nietzsche penseur de la traduction. Histoire, corps, langage »

Cette contribution sintéresse à la réflexion de Nietzsche sur la traduction et à ses résonances contemporaines. Nietzsche a peu écrit sur la question, bien que la métaphore de la « traduction » joue dans ses textes un rôle important. Cette analyse se concentre sur les textes consacrés à la traduction proprement dite. Ces réflexions sont traversées par trois problématiques majeures : celle de la « philosophie de la grammaire », celle de lhistoire, celle du corps et de sa présence dans lécriture.

Jean-René Ladmiral, « La traduction philosophique. Une traduction du troisième type »

La réflexion philosophique jointe à une conceptualisation sémiotique conduit à thématiser une typologie de la traduction à trois termes. En effet : entre la traduction littéraire et la traduction « technique », spécialisée ou professionnelle, voire « pragmatique », la traduction des textes philosophiques constitue une traduction du troisième type. Parmi ces différentes spécificités, on notera les aspérités des textes philosophiques ainsi que certains marqueurs de discursivité, etc.

Rie Takeuchi-Clément, « Situation de la traduction franco-japonaise en linguistique. Cheminement dadaptation lexicale du japonais »

Lobjectif de cet article est de comprendre pourquoi les travaux en linguistique de chercheurs japonais ne sont pas traduits en français alors que les classiques de la linguistique française sont traduits en japonais. Les relations politico-culturelles franco-japonaises et lévolution de la langue japonaise montrent quune traduction abondante et constante peut transformer profondément une langue, mais repose sur des conditions favorables à la diffusion et à la réception douvrages traduits.

Mzago Dokhtourichvili, « Le traitement du culturel en traduction. “Dire presque la même chose” ou comment traduire le culturel ? »

Cet article part de lidée que les valeurs culturelles sont exprimées par les mots et que le texte est une expression singulière de la culture. Pour le prouver, il se penche sur deux traductions en français dune même œuvre 260géorgienne, Le Chevalier à la Peau de Tigre, chef-dœuvre à caractère tant national quuniversel, roman épique considéré comme précurseur du roman moderne et créé au xiie siècle par Chota Roustavéli, un grand humaniste du Moyen Âge.

Magdalena Mitura, « Le connecteur comme procédé cohésif modulable dans la traduction littéraire du polonais vers le français »

Larticle sinscrit dans le cadre de lanalyse microtextuelle, notamment des conjonctions assurant la cohésion des relations parataxiques et hypotaxiques au niveau interpropositionnel. Lobjectif de la recherche consiste à délimiter les critères de sélection des connecteurs lors de la traduction littéraire. Le corpus des recherches est constitué par des romans dauteurs polonais contemporains choisis, en langue source et en langue cible française.

Vlasta Kučiš et Valter Mavrič, « Le multilinguisme au Parlement européen. Le point de vue du traducteur »

En filigrane de cet article se trouve la question du profil type du traducteur du Parlement européen, les compétences clés requises lors de son recrutement et celles quil développe ensuite pour couvrir tout léventail des travaux liés à sa fonction, faire face à lévolution de sa profession et de ses outils de travail, aux progrès technologiques ainsi quaux nouveaux formats de communication où il joue de plus en plus un rôle très actif, celui de médiateur linguistique interculturel.

Spiros Macris, « Le pari de Clive Scott ou la traduction comme exploration créatrice »

Clive Scott, spécialiste de littérature française, a appliqué à la traduction les enseignements de littérature davant-garde, dépliant le rythme du poème, intervenant de manière graphique sur les traductions au point de les rendre parfois illisibles. Cette tentative est en cohérence avec lévolution actuelle des langues et des cultures nationales quand la matière même de la traduction se transforme. La perception du texte, limbrication des subjectivités ne sont encore quà peine explorées.