Résumés des contributions
- Publication type: Article from a collective work
- Collective work: Traductions de La Boétie
- Pages: 185 to 187
- Collection: La Boétie Studies, n° 6
- CLIL theme: 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- EAN: 9782406131953
- ISBN: 978-2-406-13195-3
- ISSN: 2262-0427
- DOI: 10.48611/isbn.978-2-406-13195-3.p.0185
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 07-20-2022
- Language: French
Résumés des contributions
Romain Menini, « Présentation »
Cet ouvrage présente les actes des VIIIe Rencontres La Boétie, accueillies à Sarlat-la-Canéda, du 23 au 25 janvier 2019, et consacrées aux traductions de La Boétie.
Ivan Vejvoda, « Une histoire de liberté et d’amitié. Une traduction du Discours de la servitude volontaire »
La traduction du Discours de la servitude volontaire en serbo-croate (1986) fut le résultat d’une amitié liée avec Miguel Abensour, quelques années plus tôt, à Sciences Po Paris. Le traducteur Ivan Vejvoda revient sur les conditions de son travail, ainsi que sur sa réception dans l’ex-Yougoslavie.
Alain Legros, « Traits de plume de La Boétie lecteur sur deux ouvrages légués à Montaigne. Egnatius et Xénophon »
Complétant l’édition des notes manuscrites de La Boétie sur plusieurs de ses livres, cet article est consacré aux nombreux traits de plume qu’on trouve sur un Egnatius et un Xénophon parmi une vingtaine d’autres ouvrages légués à Montaigne : soulignements de mots, surlignements de sentences (Montaigne, lui, les souligne), mise en évidence de passages remarquables. La Boétie philologue, historien, moraliste… Trois documents relatifs au Sarladais sont réexaminés en annexe.
Romain Menini, « Notes sur le Xénophon de La Boétie »
De Xénophon, La Boétie fut un « sçavant translateur » (selon le mot de Du Bellay). L’article revient sur la genèse de La Mesnagerie, version française de L’Économique dont La Boétie s’acquitta certainement à l’époque de son mariage 186avec Marguerite de Carle. Sans délaisser l’enquête sur les instruments de travail du philologue, l’analyse montre que le traducteur s’est attaché, par une prose de grand style, à « défendre et illustrer » la langue française.
Bérengère Basset, « La Boétie traducteur de Plutarque. L’exemple de la Consolation à sa femme »
L’article étudie la traduction qu’offre La Boétie du texte de Plutarque Consolation à sa femme. Comparant les deux textes (le texte grec et sa version en français), nous soulignons les faits de traduction remarquables par lesquels La Boétie s’approprie l’exercice spirituel en quoi consiste la consolation.
Michèle Clément, « La Boétie poète-traducteur dans le Discours de la servitude volontaire »
La Boétie est un poète dans le Discours de la servitude volontaire, à la fois poète et traducteur de poètes, en vers ou en prose. Ce faisant, il interroge le statut de la poésie, soit autonome, pratiquée par les poètes tels ceux de la Pléiade, soit prise dans la structure de la prose oratoire, comme il le fait lui-même. Et la critique est alors puissante : la poésie peut être une auxiliaire complaisante du pouvoir dont elle relaie les fables si elle n’est pas cadrée par une parole « à bon escient ».
John O’Brien, « “Pervicax iste et insanus serviendi amor”. Les extraits de la Servitude volontaire parus en traduction latine dans les Dialogi ab Eusebio Philadelpho […] compositi (1574) »
Cette étude de la première édition partielle de la Servitude volontaire publiée en latin contient quatre sections : l’importance des composantes manuscrites et textuelles du second dialogue ; le choix des extraits ; les enjeux intertextuels ; et le caractère linguistique. Si cet article met particulièrement en évidence la tonalité cicéronienne des passages traduits, il souligne aussi les relations que ces passages nouent avec la Francogallia de François Hotman et la pensée constitutionnelle.
187Michaël Boulet et Coralie Cicovic, « “L’antique enfant drapé à la moderne”. Traduire l’éloquence ou de la difficulté de “moderniser” une déclamation renaissante »
La traduction proposée par Charles Teste du Discours de la servitude volontaire (1836), quoique bien intentionnée, infléchit volontiers le texte. Cette transposition présente un caractère révolutionnaire aux accents messianiques complètement absents de l’œuvre originale. Le style du texte, l’avant-propos et les notes attestent la lecture partisane opérée par l’homme du xixe siècle, qui perpétue ainsi la tradition d’infidélité inaugurée par le Réveille matin des François (1574).
Marilise Six, « Traduire les Poemata. Une enquête »
La passionnante traduction des Poemata, inédite dans son intégralité, offre un éclairage nouveau sur la vie personnelle et officielle du parlementaire bordelais. Elle permet de découvrir un poète néo-latin méconnu qui entretint avec ses condisciples des conversations de lettrés pleines d’élégance. Elle met particulièrement en lumière, dans trois pièces dont l’une compte 322 vers, le lien si fort qui l’unit à Montaigne, éditeur de l’œuvre et cadet dont la conduite mérite quelques remontrances.
Alain Legros, « Sur dix-neuf livres ayant appartenu à Montaigne, la marque “b.” pour “Boetie” »
Sur les livres qu’a légués La Boétie à son ami Montaigne, celui-ci a inscrit, dans le coin droit de la page de titre, un petit b suivi d’un point : soit « b. », pour « boetie ». Cette notule offre une mise au point sur les dix-neuf livres ainsi marqués, avec quelques précisions d’ordre paléographique.
Alain Legros, « 12 octobre 1605. Datation du manuscrit Mériadeck de la “Servitude volontaire” à la faveur d’une éclipse totale de soleil très localisée »
Dans le manuscrit Mériadeck 2199, qui contient le texte de La Boétie « Contre la Tyrannie et les Tyrans. La Servitude Volontaire », un quatrain biffé mentionne une éclipse totale de soleil. L’identification de cette éclipse, qui eut lieu le 12 octobre 1605, permet d’en procurer une datation fiable.