Résumé : La traduction proposée par Charles Teste du Discours de la servitude volontaire (1836), quoique bien intentionnée, infléchit volontiers le texte. Cette transposition présente un caractère révolutionnaire aux accents messianiques complètement absents de l’œuvre originale. Le style du texte, l’avant-propos et les notes attestent la lecture partisane opérée par l’homme du xixe siècle, qui perpétue ainsi la tradition d’infidélité inaugurée par le Réveille matin des François (1574).