Paradise Lost de Milton (1674), « chef-d’œuvre de la poésie, mais désespoir réel de la traduction. »Abbé Le Roy, Le Paradis perdu, poëme traduit de l'anglois, de Milton, en vers françois (1775)
Résumé : Cet article analyse la première traduction en vers du Paradis perdu de Milton. Œuvre de l'abbé Le Roy, elle est révélatrice des « traductions-adaptations » de l'époque. Le traducteur obéit au classicisme du temps, pour adapter l'œuvre étrangère à ce que Voltaire appelle le goût de la nation. Les choix peuvent être subjectifs, mais obéissent à une logique extérieure, comme ici où le traducteur est homme d'Eglise, prédicateur du roi et membre d'une Académie dans un siècle en pleine mutation.