Abstract: Cette étude interroge le savoir corporel dans l’essai « Des senteurs » pour analyser la valeur que Montaigne accorde aux sens. De son hyperesthésie à sa préférence pour certains parfums, Montaigne désigne le corps comme témoin du pouvoir autonome de la senteur. Le plaisir et le déplaisir liés à l’expérience de la senteur font émerger dans ce court essai une réflexion sur la contingence du sujet et les différences irrésolues entre le moi et le monde.