Résumé : En dialogue avec l’histoire culturelle de la boue, cet article explore l’usage littéral et figuré de cette matière dans les portraits littéraires de parvenus. Chez Balzac, Flaubert, Mirbeau, Stendhal et Zola, la boue n’est pas la trace d’un enracinement mais le signe d’un changement de classe. De Balzac à Vallès, la boue passe de marqueur social à métaphore du savoir, ouvrant ainsi la voie au personnage de « transfuge crotté » dans la littérature contemporaine (Ernaux, Louis).