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Classiques Garnier

Résumés

  • Type de publication : Article de collectif
  • Collectif : Style(s) de (la) bande dessinée
  • Pages : 419 à 421
  • Collection : Perspectives comparatistes, n° 84
  • Série : Inter-médias, n° 2
  • Thème CLIL : 4028 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes de littérature comparée
  • EAN : 9782406069638
  • ISBN : 978-2-406-06963-8
  • ISSN : 2261-5709
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-06963-8.p.0419
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 23/07/2019
  • Langue : Français
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Résumés

Jean-Charles Andrieu de Levis, Julien Baudry, Xavier Hébert, Sylvain Lesage, Catherine Mao et François Poudevigne, « Collaborer. Ce que le style doit aux collaborations »

La notion de style est perçue comme lexpression dune singularité, la capacité dun auteur à user des ressources offertes par le médium dune manière qui lui soit propre. Or la bande dessinée, dans son fonctionnement même, met en échec cette approche singularisante du style. Elle constitue « un art à escales » et peut impliquer autant dexécutants quelle nécessite détapes dans sa réalisation. Lenjeu est de comprendre comment est préservé, en dépit de ce « travail commun », le sentiment dun style unifié.

Julien Baudry, Xavier Hébert et Kevin Roger, « Hériter, imiter »

Ce chapitre développe lidée que le style individuel dun auteur est soumis, à plusieurs degrés, à une temporalité, à une histoire, qui le transforme, parfois même hors de sa volonté. Y est ainsi étudiée la façon dont le style individuel dun auteur sinscrit dans une histoire commune et collective des styles et comment un style peut être hérité dune génération à lautre, notamment à travers les exemples très parlants que constituent Hergé, Tezuka et Pratt.

Adrien Genoudet, Côme Martin et François Poudevigne, « Sapproprier, restituer et sémanciper pour faire style »

Ce chapitre explore la manière dont les dessinateurs procèdent pour trouver leurs styles propres à partir de ce que le réel et le passé leur proposent. Il sappuie pour ce faire sur les témoignages de nombreux créateurs.

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Jean-Charles Andrieu de Levis, Jessica Kohn, Marie Laureillard, Côme Martin, Anastasia Scepi et Maria Shakhnova, « Assimiler »

En lenvisageant comme un médium composé de textes et dimages, on a souvent parlé d« hybridation » ou d« intermédialité » pour évoquer ou définir la bande dessinée. Le neuvième art sest par ailleurs souvent nourri dautres arts tels que la littérature, les arts plastiques, lopéra, le music-hall ou le cinéma pour assouvir cette volonté de légitimation qui lanime depuis ses débuts. Sont aussi analysés des points de tension où le champ de la bande dessinée a été impacté par un autre art qui la revitalisé.

Jean-Charles Andrieu de Levis, Maria Clara Carneiro et François Poudevigne, « Sopposer, détourner, refuser »

En bande dessinée, lhomogénéité dun style graphique se pose traditionnellement comme garante de la continuité narrative du récit. Au contraire de ce prolongement esthétique, certains auteurs déploient au sein dun album, dune page ou dune case différentes manières de représenter le monde. Cette pluralité de styles complexifie singulièrement les moyens de lénonciation et offre une richesse de lecture qui sappuie sur lapport de ces variations / confrontations visuelles.

Julien Baudry, Maria Clara Carneiro, Lilian Cheilan, Xavier Hébert, Côme Martin et François Poudevigne, « Jouer des constituants formels de la bande dessinée »

Ce chapitre analyse la façon dont les auteurs peuvent se jouer des constituants formels de la bande dessinée, en les identifiant et parfois les isolant et en y affirmant leur auctorialité. Une première partie étudie ce qui fait style dans la planche, le cadre, le lettrage, constituants souvent oubliés lorsque lon parle du dessin dun auteur ; puis une seconde sintéresse à linfluence des moyens techniques (le numérique, lusage du noir et blanc ou de la couleur…) sur le style.

Simon Bréan, Benjamin Caraco, Léopold Dahan, Jessica Kohn, Sylvain Lesage et Côme Martin, « Faire genre »

Loin dêtre uniquement la propriété intrinsèque dun auteur, le style se déploie bien au-delà du temps de la « création » proprement dite. Car élaborer 421un style, cest aussi sassurer les moyens de son identification, la possibilité dune reconnaissance, léventualité dune diffusion ; cest, en un mot, chercher à « faire style ». Le double prisme du genre, entendu ici comme sexuel, là comme éditorial, permettra ici de questionner lexistence de styles reconnaissables et partagés.

Maria Clara Carneiro, Julie Demange, Xavier Guilbert, Catherine Mao, Sylvain Lesage et Côme Martin, « Évaluer le style dans les discours »

De nombreux acteurs culturels ont utilisé très tôt le style comme outil pour procéder à des opérations dévaluation. Que les albums soient choisis (rôle de la critique), reconnus (patrimoine), rejetés (censure) ou consacrés (bédéphilie), le style a joué un rôle important dans les procédures et contextes de légitimation et de délégitimation du neuvième art. Ce chapitre examine comment et pourquoi ces acteurs ont utilisé cette notion de style, que ce soit de manière valorisante ou contestatrice, et toujours ambivalente.