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Classiques Garnier

Note sur la présente édition

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Sonates. Mémoires du marquis de Bradomín et autres textes inédits
  • Pages : 37 à 39
  • Collection : Littératures du monde, n° 9
  • Thème CLIL : 4033 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Langues étrangères
  • EAN : 9782812425615
  • ISBN : 978-2-8124-2561-5
  • ISSN : 2261-5911
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-2561-5.p.0037
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 19/05/2014
  • Langue : Français
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Note SUR la présente édition

La présente traduction des Sonates se fonde sur l’édition des Œuvres complètes publiées du vivant de l’auteur en 1933 (Opera Omnia, Madrid, Imprenta Rivadeneyra, vol. V, VI, VII et VIII).

Avant d’être publiée la première fois en livre (Sonata de primavera, memorias del marqués de Bradomín, Dédicace à J. Ortega Munilla, Madrid, Imprimerie Andrés Marzo, 1904, 195 p.), la Sonate de printemps parut dans la presse, quoique de manière incomplète, dans le supplément littéraire du périodique El Imparcial, sous forme de feuilleton en treize livraisons du 22 février au 27 juin 1904. On signalera, peu avant, ou au moment de la parution en livre, la publication dans la presse d’une nouvelle en deux livraisons : « ¡ Fue Satanás ! », (El Gráfico, Madrid, 13 et 14 juillet 1904), qui reprend, en le modifiant légèrement, un épisode du roman. Signalons aussi le texte : « Crónica. Judíos de cartón » (Heraldo de Madrid, Madrid, 27 mars 1903)1.

Publiée pour la première fois en 1903 (Sonata de Estío, memorias del marqués de Bradomín, Madrid, Imprenta A. Marzo, 215 p.), la Sonate dété parut d’abord dans le supplément littéraire Los Lunes de El Imparcial, sous forme d’un feuilleton en neuf livraisons du 20 juillet au 28 septembre 1903. Il se présente comme une refonte, ou amplification, de plusieurs textes antérieurs publiés dans la presse : « Bajo los Trópicos (Recuerdos de Méjico) », El Universal, Mexico, 16 juin 1892 ; « La Niña Chole », Femeninas, Prologue de Manuel Murguía, Imprenta de Andrés Landín, Pontevedra, 1895 ; « La feria de Sancti Spíritus », Apuntes, Madrid, 1er janvier 1897, no 42 ; « Tierra caliente » (De las memorias de Andrés Hidalgo), Madrid cómico, 15 janvier 1898 ; « Del libro ‘Tierra caliente’ », Don Quijote, Madrid, 4 décembre 1898 ; « Tierra caliente (Impresión) », El Almanaque de la vida literaria, Madrid, 18 mars 1899, no 11 ; « Tierra

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caliente (De las memorias de Andrés Hidalgo) », El Imparcial, 30 octobre 1899 ; « Tierra caliente. Una jornada », Los lunes de El Imparcial, Madrid, 8 mars 1901 ; « Tierra caliente », La Correspondencia de España, Madrid, 8 juin 1902 ; « Los tiburones », La Ilustración artística, no 1071, Barcelone, 7 juillet 1902 ; « Tierra caliente (A bordo de la fragata Dalila) », La Correspondencia de España, Madrid, 3 août 1902. Sur la genèse de l’œuvre, voir William L. Fichter : « Sobre la génesis de Sonata de estío, Nueva revista de filología hispánica », Mexico, vol. VII, No 3-4 (juillet-décembre 1953), p. 526-535.

Première en date de la tétralogie (elle parut en livre en mars 1902, Madrid, Imprimerie Ambrosio Pérez), la Sonate dautomne intègre, en les modifiant plus ou moins, un certain nombre de textes publiés antérieurement dans la presse. Ainsi parurent successivement dans El Imparcial : « Sonata de otoño » (9 septembre 1901), « Don Juan Manuel » (23 septembre 1901), « El Palacio de Brandeso (Memorias del marqués de Bradomín) » (13 janvier 1902), « El miedo » (27 janvier 1902). Le texte « ¿ Cuento de amor ? (Fragmento de las Memorias íntimas del marqués de Bradomín) » parut le 28 juillet 1901 dans La correspondencia de España, ainsi que « Su esencia » (9 février 1902). Quant à « Hierba santa (Fragmento de Las Memorias del marqués de Bradomín) », le texte fut publié le 1er octobre 1901 dans Juventud de même que « Corazón de niña » (le 30 octobre 1901). « Un piadoso legado (Memorias del marqués de Bradomín) » parut dans La Correspondencia de España, le 28 juillet 1901. Enfin, l’article de Valle-Inclán sur La casa de Aizgori, roman de Pío Baroja publié en 1900, est également révélateur de l’état de gestation de l’œuvre. Considéré par la critique comme la source première de Sonata de otoño, « La casa de Aizgori (sensación) », paru dans la revue Electra I, no 3, le 30 mars 1901, retient surtout du premier roman de la trilogie « basque » de Baroja une évocation que l’on pourrait qualifier « d’atmosphérique », où priment à la fois la tradition et la nostalgie d’un monde ancien et patriarcal. Signalons qu’avant de paraître en volume, le roman fut publié en feuilleton de 13 livraisons dans la revue Relieves entre le 30 décembre 1901 et le 12 février 1902. La première livraison portait en note la mention suivante : « Ces pages sont un fragment des Mémoires aimables que commença à écrire, très âgé, depuis l’émigration, le marquis de Bradomín. Un don Juan admirable. Le plus admirable peut-être ! Il était laid, catholique et sentimental. » Rappelons enfin que

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Valle-Inclán dédiait son œuvre à l’écrivain réaliste Armando Palacio Valdés avec la mention suivante : « À don Armando Palacio Valdés. En hommage d’admiration. Valle-Inclán2 ».

Publiée la première fois en volume le 31 août 1905 (Sonata de invierno. Memorias del marqués de Bradomín, Madrid, Tipología de la Revista de Archivo, Bibliotecas y Música, 267 p.), la Sonate dhiver parut d’abord dans la presse sous forme de feuilleton en 9 livraisons, du 15 mai au 16 novembre 1905, dans le supplément littéraire de Los lunes de El imparcial. Signalons que les huit premières livraisons portaient le titre, – repris plus tard pour un autre récit – de La corte de Estella, et que, seul, le dernier volet affichait celui – retenu pour la publication ultérieure en volume – de Sonata de invierno.

Par sa thématique et son style, la dernière Sonate annonce la trilogie historique de La Guerre carliste (Los cruzados de la causa, 1908, El resplandor de la hoguera et Gerifaltes de antaño, 1909). En effet, s’y trouve plus ouvertement exprimée la nostalgie de l’impossible épopée que constitua pour l’auteur le conflit opposant les légitimistes, tenants d’une monarchie absolue, catholique et traditionaliste, aux libéraux, adeptes d’une monarchie constitutionnelle incarnée au xixe siècle par Isabelle II (reine de 1833-1868), puis par son fils Alphonse XII (qui régna de 1874 à 1885). La Sonate dhiver révèle ainsi chez Valle-Inclán les éléments d’une posture idéologique qui allait ouvertement s’affirmer jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale. La pièce Voces de gesta (1911) et le premier volet des Comédies barbares – Romance de lobos (1908) – en portent également l’empreinte. Mais, outre sa dimension historique et politique, la Sonate dhiver allait aussi être l’occasion pour l’auteur de poser les prémisses de sa future doctrine esthétique.

1 Sur les questions de genèse, voir Éliane Lavaud : Valle-Inclán. Du Journal au roman (1888-1915), Presses Universitaires de Dijon, 1979.

2 Pour toutes ces précisions, consulter E. Speratti-Piñero : De Sonata de otoño al esperpento : Aspectos del arte de Valle-Inclán, Londres, Thames Books, 1968, et É. Lavaud : Valle-Inclán. Du Journal au roman (1888-1915), op. cit.