Résumé : Les activités « pro bono » développées par les multinationales du droit sont révélatrices des transformations contemporaines du capitalisme et de la relation salariale. Elles reposent sur un processus de transformation du travail gratuit en travail monétisé, ainsi que sur l’idée que le profit peut être complété par une plus-value morale. À partir d’entretiens et d’observations réalisés au sein de plusieurs multinationales implantées à Paris, l’article apporte un éclairage de sociologie du travail sur une pratique trop souvent abordée sous l’angle exclusif de la sociologie du droit.