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Classiques Garnier

Introduction

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Sir Alfred Hitchcock, cinéaste anglais
  • Pages : 177 à 178
  • Collection : Recherches cinématographiques, n° 7
  • Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN : 9782406115748
  • ISBN : 978-2-406-11574-8
  • ISSN : 2556-4102
  • DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-11574-8.p.0177
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 29/09/2021
  • Langue : Français
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INTRODUCTION

Cette seconde partie se penchera sur un certain nombre de « rémanences » anglaises dans les films que Hitchcock réalise à Hollywood, soit de 1940 à 1976, à quelques rares exceptions près1. Par « rémanence », littéralement « la persistance partielle dun phénomène après disparition de sa cause », jentends des traits spécifiquement anglais qui, de façon ostensible, discrète ou camouflée, restent présents dans des films incontestablement hollywoodiens. Jen examinerai trois, qui me paraissent importants et significatifs et qui présentent lavantage de montrer la diversité de ces « rémanences » : les sujets ostensiblement anglais (dont le type est évidemment Rebecca, le premier film hollywoodien de Hitchcock) ; les sources anglaises occultées par leur transposition dans un cadre américain (comme Les Oiseaux ou Marnie) ; et le recours à des acteurs anglais ou dorigine anglaise, soit dans les rôles principaux (cas de Cary Grant), soit dans des rôles secondaires, susceptibles dêtre plus typés (Leo G. Carroll, Edmund Gwenn, John Williams…).

Cette seconde partie sera sensiblement plus courte que la première, pour deux raisons. Dabord, lœuvre hollywoodienne, en tout cas certains de ses titres, a fait lobjet dinnombrables analyses, à partir des points de vue les plus divers, et il semble inutile dajouter à cette masse bibliographique, sauf à disposer dinformations inédites ou à proposer des interprétations originales. Ensuite et surtout, la première partie a dores et déjà procédé à des rapprochements, voire des comparaisons 178détaillées, entre certains titres de la période anglaise et plusieurs de la période hollywoodienne (notamment Correspondant 17, Joies matrimoniales, Cinquième Colonne, La Corde, Le Grand Alibi, LHomme qui en savait trop et La Mort aux trousses), sur lesquelles on ne reviendra pas.

1 Aucun doute sur Frenzy (1972), production anglaise, tournée en Angleterre. Il en va de même des courts métrages de propagande pour la France libre, Bon Voyage et Aventure malgache (1944). Le cas des deux productions de Transatlantic Pictures (Hitchcock et Bernstein) est plus difficile à trancher. On considère habituellement Les Amants du Capricorne (Under Capricorn, 1949), tourné principalement en Angleterre, comme une production britannique, et La Corde (Rope, 1948), entièrement tourné à Hollywood, comme une production américaine. Enfin Le Grand Alibi (Stage Fright, 1950), production hollywoodienne, a été tourné en Angleterre et quelquefois présenté dans la presse américaine comme un film britannique.