Résumé : Jean de la Croix est le poète-théologien non seulement de la nuit, mais aussi du silence. Or, s’il est vrai que la foi pénètre en nous par l’ouïe (Rm 10, 17), alors la mystique sanjuaniste ouvre sous nos pas un abîme à la fois spéculatif et théologique par le dépassement non seulement de l’intellectualité et de la discursivité, mais aussi des vertus théologales, que la musique, le chant de l’âme, est seule sans doute à pouvoir relever.