Résumé : Puissante dans l’instant, restée vive dans la mémoire collective, l’oraison funèbre prononcée par André Malraux pour l’entrée de Jean Moulin au Panthéon, le 19 décembre 1964, est plus complexe qu’il y paraît. Cette éclatante commémoration fut, en réalité, aussi une cérémonie privée. Son ordonnancement comme la teneur du discours d’André Malraux peuvent être décryptés à un double niveau, celui d’une foule saisie par une rhétorique puissante, celui d’une poignée de compagnons réunis dans une intime communion.