Abstract: La musique classique iranienne et la poésie médiévale persane sont structurellement interdépendantes : le mètre quantitatif du poème imite un schéma chronémique musical et la forme cantabile iranienne a un rythme prosodique. Cette connivence atteint son apogée dans l’œuvre du poète mystique Roumi où un système sémiotique hybride, composé de signes à la fois linguistiques et musicaux, remplace et dépasse le langage humain, jugé inepte pour exprimer l’essence du Vrai et l’expérience de la transcendance.