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Classiques Garnier

Avant-propos

  • Type de publication : Article de collectif
  • Collectif : Sébastien Castellion : des Écritures à l’écriture
  • Auteur : Gomez-Géraud (Marie-Christine)
  • Pages : 7 à 14
  • Collection : Bibliothèque de la Renaissance, n° 9
  • Série : 2
  • Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN : 9782812409257
  • ISBN : 978-2-8124-0925-7
  • ISSN : 2114-1223
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-0925-7.p.0007
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 22/08/2013
  • Langue : Français
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avant-propos

Dans le compte-rendu des Annales qu’il consentait en 1954 à l’ouvrage de Werner Kægi, Castellio und die Anfänge der Toleranz, Lucien Febvre remarquait un « renouveau d’études sur Servet et Castellion » avant de se corriger : « Je devrais dire : renouveau d’études sur l’éternel thème : liberté et tolérance1 ». À quelque soixante ans de distance, on peut presque formuler la même constatation : Sébastien Castellion est aujourd’hui au cœur de la pensée de bien des intellectuels − témoin, le nombre de publications consacrées à l’érudit de Bâle depuis le début du xxie siècle. Quelque chose a changé néanmoins, en ce qui concerne les écrits sur Castellion. Celui qui, pour exister dans le discours du grand Lucien Febvre, devait voir son nom nécessairement associé à celui du médecin antitrinitaire Michel Servet, exécuté sur un bûcher genevois en 1553, semble maintenant inspirer la réflexion pour lui-même, et au-delà du seul territoire de la pensée humaniste sur la liberté de conscience et de la tolérance. Sans toutefois que faiblisse l’intérêt porté à l’engagement de Castellion et à sa postérité intellectuelle, son travail d’érudit et de traducteur retient désormais l’attention.

C’est ce double constat qui est à l’origine du livre qu’on va maintenant ouvrir. Son titre, Sébastien Castellion : Des Écritures à l’écriture, dit assez la perspective qui sera privilégiée ici. Humaniste dont le savoir concernait avant tout les langues anciennes et la culture antique – biblique et païenne, Castellion fut pédagogue, traducteur et écrivain. De fait, quand il s’éteint à Bâle, âgé de quarante-huit ans, le 29 décembre 1563, ce travailleur acharné laisse une œuvre immense, dont deux traductions complètes de la Bible, l’une en latin (1551), l’autre en français (1555). Dans ce vaste ensemble d’écrits dont Ferdinand Buisson a dressé en son temps un inventaire exhaustif2, les textes concernant l’affaire Servet et les problèmes qu’elle

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soulève n’occupent en définitive qu’une place quantitativement limitée, même si l’engagement de l’homme croise bien souvent les travaux de l’érudit. Mais Castellion se serait-il lui-même présenté en premier lieu comme un « apôtre » de la tolérance et de la liberté de conscience ? Rien n’est moins sûr. Montaigne, dans ses Essais (I, 34), évoque en lui l’érudit qu’on a laissé mourir de faim, « avec une grande honte de notre siècle ». Il en parle comme d’un « très excellent personnage en savoir » ; de ses combats et de ses positions en faveur de Michel Servet, en revanche, il ne dit mot. Il ne s’agit évidemment pas de remettre en cause ici l’apport de Sébastien Castellion à la pensée critique et à la promotion de la liberté de conscience, mais d’envisager des versants moins glosés de son œuvre. Cette démarche s’inscrit dans la dynamique de la recherche actuelle. Depuis une dizaine d’années, le champ des études consacrées à cet auteur s’est effectivement un peu déplacé : tandis que se poursuit la diffusion d’œuvres majeures comme le De hæreticis an sint puniendis ou le Conseil à la France désolée3, l’édition de ses Dialogues sacrés4 (1543) révèle le travail du professeur et sa passion pour le texte biblique. Ses traductions de la Bible ont commencé à susciter un intérêt véritable, et même un certain enthousiasme ; sa Bible nouvellement translatée (1555) a fait l’objet de récentes et audacieuses rééditions5. Les publications, partielles ou complète, de sa version française de la Bible ont permis d’apprécier le génie du traducteur et de nuancer largement la réputation de scandale faite au travail de Castellion − rumeur véhiculée dès le xvie siècle par les détracteurs d’un érudit jugé trop engagé et maintenant toujours une distance avec les institutions consacrées. Toutefois, l’horizon des textes de Castellion qui restent encore à étudier est très large ; le présent volume, fruit des travaux de chercheurs venus de divers horizons géographiques et disciplinaires, s’efforce d’ouvrir des perspectives et d’engager une réflexion renouvelée, dans une dynamique qui entend laisser sa place au débat intellectuel.

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Le récent foisonnement des études sur Castellion invitait en premier lieu à reprendre la question de l’image que l’érudit bâlois laissa à la postérité et donc, à évaluer la réception de son œuvre. C’est pourquoi la première partie de cet ouvrage se met en quête des publics de l’érudit rebelle, sur le mode d’un voyage dans le temps. Le paysage du lectorat se transforme ainsi significativement, quand on passe du xxe siècle aux premiers lecteurs de Castellion. Frank Lestringant évoque le « nouveau héros » de Stefan Zweig recréé dans Conscience contre violence, un « livre qui malmène l’histoire pour servir la cause éternelle de l’esprit libre contre la force brute6 », et qui contribue à la perpétuation de la légende d’un Castellion réduit à la posture d’un ennemi juré des dictatures de la conscience. Alain Sandrier établit ensuite un constat mesuré sur l’époque des Lumières : en dépit de l’apport du Dictionnaire de Pierre Bayle, Castellion, essentiellement connu au xviiie siècle pour ses traductions bibliques et pour son engagement dans l’affaire Servet, n’apparaît dans les textes des philosophes que comme « la figure fantomatique des enjeux du temps », « soit trop discret et effacé derrière le symbole qu’est devenu Servet, qui lui vole la vedette, soit trop téméraire traducteur pour un siècle encore classique7 ». Comme le montre Valentine Zuber, ce sont les xixe et xxe siècles, qui feront de Castellion un « héros du protestantisme libéral », dans le contexte nouveau de la laïcisation de l’État, alors que les siècles plus anciens ne voyaient en lui qu’un combattant, un marginal ou un hétérodoxe. Tirée de l’oubli par le monument que lui consacra Ferdinand Buisson, l’œuvre de l’érudit de Bâle se voit sollicitée pour élaborer une doxa sur la question de la tolérance ; alors, ses idées « traduites en langage moderne et explicitées, ont pu enfin servir de “prêt à penser” pour toute une fraction protestante libérale qui ne voulait plus assumer la théologie et la dogmatique calviniennes, mais qui tenait pourtant à continuer d’affirmer ses origines réformées8 ». Plus loin encore dans le temps, les lecteurs de l’érudit précurseur de la critique historique, comme l’a montré ailleurs Pierre Gibert, s’intéressent essentiellement à ses traductions de la Bible. Josef Eskhult consacre un long article à la recension systématique de la réception de la Biblia, cette traduction

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latine de 1551 rédigée dans une belle langue classique, dont on fit très tôt grief au « translateur ». Il y montre comment cette version, tout à fait incontournable jusqu’au xviiie siècle, s’est imposée dans un large périmètre européen. Une lecture ponctuelle et érudite, celle que pratique Olivier Millet scrutant les strates successives des annotations manuscrites portées sur un exemplaire du Contra libellum Calvini conservé à Strasbourg, fait entrevoir l’élan du débat intellectuel autour de « l’affaire Servet » et lève un peu le voile sur le milieu où évolua Castellion. À la lumière de cette contribution, le lecteur mesure combien de patientes recherches sont encore nécessaires pour restituer au mieux le contexte précis de ces débats décidément complexes. C’est encore dans une perspective de la réception que s’organisent les lignes que je consacre ensuite à « une lecture franciscaine » de la Biblia. Retrouver le nom de Castellion auprès des autres traducteurs réformés dans un récit de pèlerinage rédigé par un religieux catholique féru de polémique est pour le moins étonnant, mais l’expérience est pleine d’enseignements. Une fois encore, s’affirme le fait que c’est par ses traductions bibliques que Castellion s’est fait connaître auprès des spécialistes de la Bible et de la théologie. Mais si Jean du Blioul, ce franciscain obscur quoique savant, cherche à lui régler son compte plus de trente ans après sa mort, il y a fort à parier que de nombreux autres lecteurs sont eux aussi entrés en polémique avec un auteur dont la pensée comptait assez pour qu’on jugeât bon de la réfuter par toutes sortes de manières. L’étude de ce lectorat de Castellion réservera sans doute encore de nombreuses découvertes dans les années à venir.

Même si l’intérêt pour les traductions de la Bible connaît une éclipse au moment où Castellion est promu au rang de héros de la liberté de conscience, encore que les exégètes se réfèrent à lui continuellement9, l’étude de la réception de son œuvre atteste l’importance accordée à ces travaux par les lecteurs au fil du temps. Dans une perspective conforme à la récente redécouverte de la Bible nouvellement translatée, plusieurs contributions cherchent à mettre en lumière le travail de l’écrivain dans sa tâche de traducteur. Aux particularités du livre de Jonas exploré par Marie-France Monge-Strauss, ou des écrits de sagesse envisagées par Anne-Laure Metzger-Rambach, succède l’étude synthétique réalisée par Nicole Gueunier, sur le style prophétique recherché par un traducteur

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qui avait une vive conscience de la diversité des styles mis en œuvre dans la Bible. Une question reste ouverte toutefois : peut-on traduire la Bible sans entrer dans une perspective de théologien ? On sait combien Sébastien Castellion, s’opposant à d’autres Réformateurs en la matière et à Calvin en tout premier lieu, s’est défendu de la posture de l’exégète ou du commentateur. Il n’en reste pas moins que, même à son corps défendant, le traducteur biblique est en quelque manière theologos. La traduction du nom divin, que je m’efforce d’étudier, place le lecteur au cœur du problème. Mais que l’on envisage des poèmes marqués par l’influence humaniste, comme le Jonas propheta rédigé par le jeune Castellion, ou les deux versions du texte biblique, force est de constater que la sobriété reste la règle à laquelle obéit le traducteur, en dépit des allégations de ses censeurs. Peu à peu, ainsi s’écaille l’image d’un auteur aux allures tellement iconoclastes.

La personnalité d’un érudit formé dans le contexte de l’humanisme lyonnais et fin connaisseur du grec et des lettres antiques devait passer par la convocation de ses sources. La troisième partie des études réunies dans ce volume se penche sur des œuvres peu commentées jusqu’ici. Irena Backus fait le point sur la sollicitation de Flavius Josèphe qui, à partir de la version latine de 1554, sur le mode de l’adaptation, « augmente » les livres historiques de la Bible afin de remédier au silence des Écritures concernant la période comprise entre la fin du combat des Macchabées et l’avènement du Christ. La traduction latine des Oracula Sibyllina, étudiée par Jean-Michel Roessli, est bien elle aussi l’œuvre d’un humaniste éditant avec passion les textes antiques, émendant la lettre avec une rigueur et une prudence exemplaires. L’importance des sources païennes dans l’œuvre de Castellion écrivain apparaît en pleine lumière à la lecture des travaux de Barbara Malhmann-Bauer commentant deux odes latines, les Carmina Mosis, comme dans l’article que David Amherdt consacre au croisement des sources biblique et païenne dans l’églogue latine intitulée Sirillus. Représentatif de l’humanisme de sa génération, Castellion assure bien une écriture poétique capable de syncrétisme. Ces coups de sonde jetés dans une œuvre immense laissent aussi entrevoir l’itinéraire d’un homme qui partagea les passions esthétiques de sa génération, avant de trouver réconfort et sagesse chez les spirituels, après une vie traversée par l’épreuve.

Il n’y a sans doute aucun hasard dans le fait que les études consacrées à Castellion se soient si résolument orientées vers les traductions bibliques

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et vers la réflexion sur la tolérance, soit que le penseur remette en cause le châtiment pour hérésie, soit qu’il affirme la liberté de conscience. Au croisement de ces perspectives, se trouve placée l’herméneutique, comme un point nodal à partir duquel s’organise la pensée de Sébastien Castellion, de traité en traduction. En effet, de la réponse donnée à la question : « comment lire les Écritures ? », peut dépendre un discours envisageant le statut concédé au Livre des livres. Dans une analyse minutieuse du style et de la syntaxe de quelques extraits de la Bible nouvellement translatee, Carine Skupien-Dekens établit que Castellion, en écrivain conscient de la difficulté de sa tâche et désireux de conformer son existence aux préceptes de l’Évangile, distingue les passages « humains » où peut s’exprimer la part de l’écrivain, et les passages « divins » où le traducteur met en œuvre son savoir et ses techniques pour rendre aussi scrupuleusement que possible le texte source. Jean-Pierre Delville et Nadia Cernogora, menant l’enquête respectivement sur les traités De hæreticis a civili magistratu non puniendis et De arte dubitandi et confidendi, ignorandi et sciendi, montrent le lien intime qui unit les deux questions de l’herméneutique et d’une éthique de la tolérance. Nadia Cernogora voit ainsi en Castellion « un cas singulier, ouvrant la voie à l’exégèse moderne10 », se situant ainsi dans la lignée des études de Pierre Gibert qui synthétise ici quelques éléments de l’histoire de l’exégèse dont il est le spécialiste.

Il eut été dommage de consacrer un volume d’études à Sébastien Castellion en éludant tout à fait la question de la tolérance. D’ailleurs, les études que lui consacrent Maria d’Arienzo et Stefania Salvadori proposent une réflexion tout à fait renouvelée et stimulante sur la notion de tolérance, respectivement revue à la lumière des enseignements d’Aristote, et de l’influence de la pensée juridique sur Castellion. Contre certaines idées lapidairement exprimées ici ou là, en prenant pour appui la formule devenue fameuse – « Tuer un homme, ce n’est pas défendre une doctrine, c’est tuer un homme » − Maria d’Arienzo définit avec fermeté les limites de l’exercice de la tolérance selon Castellion, en interdisant tout anachronisme qui conduirait à penser la liberté de conscience en déplaçant des concepts modernes sans pertinence pour l’analyse de la pensée du xvie siècle. C’est une autre méthode qu’adopte Daniel Ménager, dans son examen du Conseil à la France désolée, texte écrit à l’aube des guerres civiles et au soir de la vie de Castellion. Au terme de cette

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étude littéraire se dessine le « pessimisme tragique11 » d’un auteur isolé dans son siècle qui constate en tous lieux, sur fond de cruels conflits, « l’aversion volontaire du vrai12 » et qui voit bien que la raison « bute sur la folie du monde13 ». Sans doute l’engagement de l’homme de lettres n’est-il jamais été aussi nécessaire que dans ces conditions désespérées, si souvent appelées à se répéter au fil de l’histoire.

L’ensemble de ces études ayant pour fonction première d’ouvrir des perspectives plutôt que de les refermer, il nous a semblé que le présent livre devait aussi faire un point bibliographique sur les éditions récentes des ouvrages de Sébastien Castellion, ainsi que sur les livres et articles qui lui ont été consacrés au fil du temps. Tout universitaire sait que la bibliographie est science partielle et provisoire, mais que, même dans son imperfection, elle peut rendre de grands services. Celle qu’on consultera manifeste la fécondité intellectuelle de Castellion et son rayonnement au fil du temps : plus de cent-dix articles et vingt-cinq livres lui sont déjà consacrés, signés de chercheurs venus d’horizons divers. On espère que la collecte de ces informations sera utile aux nouveaux lecteurs d’un érudit décidément moderne. Le monument de Ferdinand Buisson étant à nouveau rendu accessible par les soins de la maison Droz, il n’a pas semblé utile de faire figurer une bibliographie des ouvrages de Castellion édités de son vivant ou peu après sa mort. On la trouvera facilement dans ce grand livre14. En revanche, dans la dernière partie de ce volume, nous avons souhaité proposer au lecteur quelques textes plus difficilement accessibles, dont l’utilité n’est plus à démontrer pour les études castellioniennes. Nous remercions chaleureusement la Bibliothèque de la Société d’Histoire du Protestantisme Français qui a généreusement mis à notre disposition sa riche collection des ouvrages de Castellion et a ainsi permis de réaliser l’édition de plusieurs textes, parmi lesquels le Jonas propheta15, la préface du Psalterium, celle du Moses latinus, de la Theologie germanique et du De Christo imitando. Dans ces pages, le lecteur trouvera aussi le De calumnia, dont Stefania Salvadori a mené à bien l’édition, et deux des Carmina Mosis édités et commentés par Barbara Malhmann–Bauer.

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Après la polyphonie du discours critique, il était temps de rendre la parole à un écrivain dont l’œuvre immense n’a pas fini de stimuler une réflexion qui se gardera bien de faire du passé lettre morte.

Marie-Christine Gomez-Géraud

Université Paris Ouest –
Nanterre – La Défense

1 « Renouveau d’études sur Servet et sur Castellion », Annales E. S. C., 9e année, juillet-septembre 1954, p. 400.

2 Fernand Buisson, Sébastien Castellion, sa vie, son œuvre (1515-1563). Étude sur les origines du protestantisme libéral en France, Paris, 1892, 2 volumes, réédité et introduit par M. Engammare avec une préface de J. Roubaud, Genève, Droz, 2010, tome II, p. 341-380.

3 Voir le travail de Maria d’Arienzo, La Libertà di coscienza nel pensiero di Sébastien Castellion, Torino, Giappichelli, 2008. Cet ouvrage renferme la traduction en italien du De hæreticis an sint persequendi (Sulla non punibilità degli eritici, p. 6-221) et du Conseil à la France désolée (Consiglio alla Francia desolata, p. 224-259).

4 Dialogues sacrés. Premier livre, édition critique par David Amherdt et Yves Giraud, Genève, Droz, 2004.

5 La Genèse, 1555, éditée, introduite et annotée par Jacques Chaurand, Nicole Gueunier et Carine Skupien Dekens. Avec la collaboration de Max Engammare, Genève, Droz, Textes Littéraires Français, février 2003 ; Les Livres de Salomon (1555), éd. Nicole Gueunier et Max Engammare, Genève, Droz, 2008 ; La Bible nouvellement translatée par Sébastien Castellion (1555), préface de Pierre Gibert et Jacques Roubaud, introduction, édition, notes et commentaires par Marie-Christine Gomez-Géraud, Paris, Bayard, 2005.

6 F. Lestringant, « “J’ai trouvé un nouveau héros”, le retour de Castellion au temps des dictatures. Stefan Zweig, Romain Rolland et André Gide (1935-1937) », p. 31.

7 Alain Sandrier, « Castellion et les Lumières », p. 57.

8 Valentine Zuber, « L’invention d’un héros du protestantisme libéral : Castellion aux xixe-xxe siècles », p. 33.

9 Voir les références nombreuses à Castellion, dans l’ouvrage incontournable de Dominique Barthélemy, Critique textuelle de l’Ancien Testament, Éditions universitaires, Fribourg, Fribourg-Gottingen, Vandenhœck et Ruprecht, vol. 1, 1982 ; vol. 2, 1986 ; vol. 3, 1992.

10 Nadia Cernogora, « Rhétorique et théologie : Castellion et l’exégèse du sens figuré dans le De arte dubitandi et confidendi, ignorandi et sciendi », p. 344.

11 Daniel Ménager, « Le Conseil à la France désolée et la passion de la tolérance », p. 402.

12 Sébastien Castellion, De l’Art de douter et de croire, d’ignorer et de savoir, Genève, éditions Jeheber, 1953, p. 106, cité par D. Ménager, p. 402.

13 Ibid.

14 F. Buisson, op. cit., p. 341 sq.

15 Nous signalons infra notre dette à cette institution chaque fois que les éditions sont réalisées à partir d’un exemplaire de la BSHPF.