Résumé : Cette contribution avance que l’on reconnaît l’énonciation lyrique à ses effets de déconcertation. Inspirée par la lecture d’une nouvelle de Kafka, elle tente de comprendre la manifestation du lyrisme à l’aide des traits paradoxaux qui font l’étrangeté de ce texte en les appliquant à une interprétation du Larghetto du second concerto de Chopin. L’analyse met en lumière le rôle qu’y jouent l’exposition, la sidération et une forme d’historicité hors du temps qui est la marque, dans toute expression lyrique, de la voix des disparus.