Résumé : Cet article analyse les multiples façons dont la poésie de langue française, de Maurice Scève et Ronsard à Baudelaire, Apollinaire et Éluard, a marqué l’œuvre de Samuel Beckett. On y observe notamment comment l’auteur passe d’un mode allusif très marqué, notamment dans ses œuvres de jeunesse, à des échos plus discrets, mais non moins efficaces, dès la fin des années trente. Par ce recours à la poésie, Beckett se montre sensible à des tonalités lyriques, qui forment souvent un contrepoint marqué à sa prose