1878

Octobre : mariage de Victor Lemoigne et de Julie Degryse.

1880

Octobre : la maison Debayser envoie travailler Samain dans ses bureaux, à Paris. Il y rencontre Georg Salomonsohn, un Berlinois d’un an son aîné, venu apprendre le commerce, avec lequel il se lie.

1881

Septembre : visite de Samain à Jean Richepin.

2 octobre : publication dans Le Bonhomme flamand d’une première nouvelle d’Albert Samain : Le Bout de l’oreille.

9 octobre : visite de Samain à Théodore de Banville.

6 novembre : publication dans Le Bonhomme flamand d’une deuxième nouvelle : La Jarretière.

1882

26 octobre : Samain adresse un poème à Octave Feuillet afin de solliciter une place pour la première d’Un roman parisien.

1883

5 mars : Samain se présente au concours de recrutement d’employés auxiliaires à la préfecture de la Seine.

30 juin : mariage d’Edmond Soulisse, agent d’assurances, et d’Alicia Samain.

1er juillet : Samain entre comme expéditionnaire auxiliaire au troisième bureau de la direction de l’Enseignement, à la préfecture de la Seine.

Ses nouveaux collègues l’entraînent vers des cénacles, des cabarets, où se réunissent des jeunes gens épris d’art et de littérature : Alfred Vallette, Louis Denise, Raymond Bonheur, Paul Morisse, Antony Mars, etc. Encouragé par eux, Samain se risque à dire quelques vers au cabaret « Le Chat noir », ouvert par Rodolphe Salis en novembre 1881. Mme Samain et Paul le rejoignent à Paris. Ils s’installent 21, rue des Petits-Champs.

1884

Le journal illustré Le Chat noir, fondé en janvier 1882, publie pour la première fois des poésies de Samain.

1886

Samain collabore au Scapin. Il s’installe avec sa mère et son frère, 16, rue Saint-Martin.

1887

Août : voyage en Allemagne et en Hollande avec Paul Morisse.

1889

Août : voyage en Italie : Milan, Venise.

Laurent Tailhade et lui sont témoins au mariage d’Alfred Vallette et de Rachilde. Il assiste aux soirées littéraires de La Plume.

1890

1er janvier : Samain fait paraître un sonnet dans le numéro inaugural du Mercure de France, qui renaît sous la direction d’Alfred Vallette. Il ne cessera désormais de collaborer à cette revue.

Août : voyage en Angleterre avec Raymond Bonheur.

Décembre : Samain rencontre pour la première fois la musicienne Cécile Cerizier, jeune veuve de vingt-sept ans.

1892

17 décembre : Xanthis ou La Vitrine sentimentale paraît dans La Revue hebdomadaire.

1893

Juin : Au jardin de l’infante, tiré à 335 exemplaires, sort des presses du Mercure de France.

Août – septembre : voyage à Annecy. Invité à participer au concours annuel de l’Académie florimontane, Samain obtient le premier prix pour son poème « Le Fleuve ». (Rapport par Georges Martin du 3 janvier 1894).

1894

15 mars : un article de François Coppée dans Le Journal révèle Samain au grand public.

Avril : deuxième édition d’Au jardin de l’infante.

4 mai : Samain obtient à l’Académie des Jeux Floraux de Toulouse un Souci réservé pour son ode « Les Monts » et un Œillet pour son sonnet libre « Hélène ».

1895

19 mars : échec au concours administratif de rédacteur.

11 mai : Divine Bontemps paraît dans La Revue hebdomadaire.

Cécile Cerizier se remarie. C’est la fin de la tendre amitié qui l’unit à Samain.

1896

20 juin : Hyalis, le petit faune aux yeux bleus, paraît dans La Revue hebdomadaire.

Juillet : Samain écrit le poème « À Marceline Desbordes-Valmore » à l’occasion de l’inauguration à Douai de la statue de la poétesse. Cette fête fut organisée par Robert de Montesquiou et présidée par Anatole France. Y participèrent Sarah Bernhardt, Lucien Guitry, Marguerite Moreno, Caran d’Ache et Maurice Barrès.

Il visite Londres puis séjourne un mois en Hollande avec Raymond Bonheur.

1897

15 janvier : Samain donne son premier poème à la Revue des deux mondes.

15 mai : troisième édition d’Au jardin de l’infante, augmentée de plusieurs poèmes.

Septembre : voyage dans les Pyrénées et au pays basque avec Raymond Bonheur ; visite à Francis Jammes à Orthez.

1898

Novembre : Aux flancs du vase paraît au Mercure de France.

17 novembre : dans la séance publique annuelle de l’Académie française, le prix Archon-Despérouses est partagé entre Gabriel Vicaire, pour Le Clos des fées, et Albert Samain, pour Au jardin de l’infante.

1899

Janvier : mort de la mère de Samain, presque octogénaire, d’une congestion cérébrale. La santé du poète décline.

Février : Raymond Bonheur conduit Samain à Villefranche-sur-Mer, pour qu’il s’y repose et se remette du choc causé par la mort de sa mère. De Villefranche, Samain gagne ensuite Vence, où il retrouve Antony Mars.

De retour à Paris, au printemps, il travaille « d’emballement » à Polyphème.

1900

7 avril : Samain va se reposer à Lille, chez sa sœur, Alicia Soulisse. Il y reste jusqu’au 6 juin.

8 juin : Samain arrive à Magny-les-Hameaux, chez son ami Raymond Bonheur.

Juillet : contagieux, il s’installe dans une petite maison de cantonnier, peinte en rose, non loin de chez Bonheur. Le numéro spécial de juillet-août du Beffroi (fascicule 7) lui est consacré.

18 août : Samain meurt à Magny-les-Hameaux, « par une heure d’oppression et d’orage ».

21 août : après la messe d’enterrement dite en l’église Saint-Maurice de Lille, le corps de Samain est inhumé près de ses parents, au cimetière de l’Est, au pied d’une haute croix de pierre, couverte d’une large palme de bronze.

1901

La Société du Mercure de France publie Le Chariot d’or et les Contes.

1er août : Polyphème paraît dans La Revue de Paris.

1902

Deuxième édition d’Aux flancs du vase, suivie de Polyphème et de Poèmes inachevés. Le maire de Lille, Gustave Delory, donne le nom d’Albert Samain à l’ancienne rue de Bordeaux.

1904

9 et 10 mai : représentations au Théâtre de l’Œuvre de Polyphème, avec une musique de Raymond Bonheur.

1906

Polyphème est publié au Mercure de France.

1908

19 mai : représentation de Polyphème au Théâtre-Français (Comédie-Française).

1911-1912

Œuvres complètes, en 4 volumes, au Mercure de France.

1913

2 août : représentation de Polyphème par la Comédie-Française au Théâtre antique d’Orange.

1922

28 décembre : création lors d’une soirée de gala, en présence du président de la République, de Polyphème entièrement mis en musique par Jean Cras, à l’Opéra-Comique.

1925

7 juin : commémoration d’Albert Samain à Magny-les-Hameaux. Une plaque en céramique de Sèvres est apposée sur la maison mortuaire.

Août : hommage à Albert Samain. Numéro spécial du Mercure de Flandre.

1928

Œuvres choisies, au Mercure de France, avec une préface de Francis Jammes. Édition du monument.

1930

Le maire de Lille, Roger Salengro, inaugure le groupe scolaire « Léon Trullin – Albert Samain » au faubourg de Béthune, avenue Émile-Verhaeren.

1931

4 octobre : inauguration à Lille, jardin de Vauban, du monument à la mémoire d’Albert Samain, en présence des membres de l’Assemblée communale et des personnalités de la ville. Sont également présents : Paul Fort, Fernand Gregh, Pierre Henri-Simon, René Jasinski, Maurice Maeterlinck, Henry de Montherlant, Anna de Noailles et Henri de Régnier.

Publication du Florilège pour Albert Samain par « Les Amis de Lille », avec une présentation de Me Philippe Kah.

1933

Des lettres, 1887-1900, sont publiées par Jules Mouquet au Mercure de France.

1939

Les Carnets intimes sont publiés par Jules Mouquet au Mercure de France.

1940

Les héritiers de Raymond Bonheur font don du masque mortuaire de Samain par Eugène Carrière au Musée Lambinet de Versailles.

1942

Les Poèmes pour la grande amie sont publiés par Jules Mouquet chez Blaizot.

1943

Juillet : Une exposition célèbre le cinquantenaire d’Au jardin de l’infante à la Bibliothèque nationale de France.

Les Lettres à tante Jules sont publiées par Jules Mouquet chez Émile-Paul frères.

1946

Paraît Une amitié lyrique. Albert Samain et Francis Jammes. Correspondance inédite, chez Émile-Paul frères.

1947

La Petite Princesse Gélide, Angôn et Glaïs, contes inédits, sont publiés par Jules Mouquet aux éditions de l’Ancre d’or.

1950

4 novembre : commémoration du cinquantième anniversaire de la mort d’Albert Samain à Magny-les-Hameaux, chez Raymond Bonheur.

1958

Commémoration du centenaire de la naissance d’Albert Samain, à Paris et à Lille. Réceptions à l’Hôtel de Ville, à l’Hôtel de Massa, cortèges, gerbes, discours, distributions de prix, etc.