Résumé : Il s’agit de remettre en cause l’idée selon laquelle les nationalismes arabes et anticoloniaux du xxe siècle seraient un héritage direct des Lumières et de l’Europe. L’article traite plus particulièrement du cas de l’Algérie et suit la trajectoire des concepts d’Islam et de religion civile de Rousseau à Messali Hadj. Il tente, en marge des grands récits continus, de faire droit à tous les éléments de rupture qui interdisent de lire, dans cette trajectoire, un transfert qui irait de l’Europe au monde arabe.