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Classiques Garnier

Notes explicatives

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Œuvres complètes. Tome XVI B. 1767-1770
  • Pages : 45 à 46
  • Collection : Bibliothèque du xviiie siècle, n° 50
  • Thème CLIL : 3439 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- Moderne (<1799)
  • EAN : 9782406107835
  • ISBN : 978-2-406-10783-5
  • ISSN : 2258-3556
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-10783-5.p.0045
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 22/02/2021
  • Langue : Français
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Notes explicatives

a Précision importante si lon se souvient que Deschamps était arrivé à Trie le 23 juin 1767, deux jours seulement après Rousseau.

b Lhydropisie est, précise le Dictionnaire de lAcadémie (1762), une « enflure causée en quelque partie du corps par les eaux qui se forment et qui sépanchent ». Elle est très commune, paraît-il, chez le poisson, dernier repas, rappelons-le, du malheureux Deschamps.

c Rousseau à lépoque nest pourtant pas avare de conseils médicaux, quil sinquiète sincèrement de la santé de ses correspondants ou quil use du langage médical à dautres fins, comme dans le cas de Voltaire : « les amis de ce pauvre homme », écrit-il à dIvernois, devraient le faire « baigner et saigner de temps en temps » (CC 6337).

d Eustache-Philippe [de] Laubel (1724-1777) fut reçu en 1758 médecin de lHôtel-Dieu de Gisors. Rousseau dîne chez lui le jeudi 24 mars au soir (voir CC 6305) et voyait en lui, au moment de la maladie de Du Peyrou, un « médecin très sensé » (Rousseau à François Coindet, CC 6127).

e Cest Du Peyrou qui fait parvenir des bouteilles de vin par Rouen, ce qui lui vaut, en date du 14 janvier [1768], un petit sermon : « À propos de vin, je vous remercie de celui que vous voulez me faire envoyer de Rouen, mais je vous prie pourtant de le contremander, attendu que je nai pas plus de confiance à du vin de Beaune venant de Rouen quà du vin de Bordeaux venant de Dijon. Ce dont jai besoin nest pas dun vin très agréable à boire mais très mûr et très naturel ; il ne conserve guère cette dernière qualité après de si longs circuits » (CC 6199). Les bouteilles étant toutefois arrivées à destination, elles sont promptement réexpédiées, « cachetées et encore empaillées », chez le malheureux Deschamps : destination somme toute logique, Du Peyrou indiquant, le 19 janvier, avoir commandé « un vin pur, pour un malade » (CC 6209).

f Épine-vinette : « espèce darbrisseau où il y a des piquants, qui porte des fruits rouges et aigres » (DA, 1762). On en fait apparemment des dragées, des confitures et même, nous apprend Voltaire, des pastilles (lettre à dArgental, 4 août 1777, D20751).

g Leigh propose de lire « points » (CC, A569, note 3) conformément à la définition du Dictionnaire de lAcadémie de 1762 : « se dit dune douleur piquante, qui se fait sentir en divers endroits du corps, et particulièrement au côté ». Nos « points de côté », avouons-le, ont perdu ce caractère piquant.

h Le viatique est, rappelle Féraud, « le sacrement de lEucharistie, quand on ladministre aux malades qui sont en danger de mort ».

i Mettre au bleu : mettre au court-bouillon. Féraud y met non un brochet, mais une carpe.

j Sans se souvenir, donc, quil était déjà en danger de mort, mais surtout quil avait absorbé une hostie tout aussi susceptible, si lon y pense bien, de lenvoyer ad patres.

k La pinte de Paris équivalant à un peu moins dun litre, ce sont près de cinq litres dune eau « rousse et bilieuse » dont on soulage le malheureux Deschamps.

l « Celui qui frotte les planchers » (DA, 1762). Richard, caissier du prince de Conti, dresse de notre frotteur un portrait peu flatteur. Cest en effet un « mauvais sujet, aimant à sentretenir du tiers et du quart, à faire des rapports vrais ou faux des uns et des autres, et 46à semer la zizanie et la discorde partout où il peut avoir accès par ses flatteries » (Richard à Rousseau, [17 avril 1768], CC 6329).

m Leigh indique qu« exceptionnellement, JJ ne fait pas cet accord » (CC, A569, note 7). Cet oubli, si lon considère lensemble des manuscrits disponibles de Rousseau, nest pas si exceptionnel.

n Cest-à-dire un « homme envoyé à dessein pour porter des lettres, des nouvelles, des ordres, etc. » (DA, 1762).

o Quarante kilomètres séparent Trie de LIsle-Adam soit, pour un exprès au xviiie siècle, un trajet denviron quatre heures.

p Eustache-Philippe, déjà nommé, et son père Philippe, chirurgien.

q Il faut attendre lédition de 1798 du Dictionnaire de lAcadémie pour trouver le sens d« irrésolution, difficulté futile qui retarde quelque affaire ». Encore le mot est-il « du style familier ».

r Sur limportance de cette posture socratique, digne du Criton, voir la notice introductive.

s Tous les dictionnaires de lépoque saccordent sur le sens figuré de « manège » : « manière dagir adroite et artificieuse ». Féraud est néanmoins le seul à remarquer que « lAcadémie écrit manége, avec accent aigu » ; or, ajoute-t-il, « le nest point fermé, et laccent grave est plus convenable ».

t La majuscule simpose ici et participe de lironie perceptible, à la fin de la phrase, dans lemploi de la particule : Mme de Manoury est élevée, à son tour, au rang de « grand Seigneur ».

u Autres Pâques « ostensibles », celles que Voltaire fait au même moment, et que la marquise de Verdelin narre à Rousseau, à la fin du mois davril (CC 6341).