Résumé : En septembre 1945, alors que les tentatives de redéfinition du roman français se multiplient, paraît Drôle de jeu, de Roger Vailland, qui échoue de peu au Goncourt. Pourtant, Drôle de jeu est l’œuvre d’un résistant, un livre nourri de références allant du classicisme au surréalisme, en passant par Stendhal. Comment se fait-il que ce roman de forte tradition française n’ait pas été sacré roman de la communauté nationale ? C’est ce paradoxe que la présente étude interroge.