Résumé : L’analyse de la circulation des biens littéraires met en question l’opposition traditionnelle entre les importateurs de littérature étrangère, novateurs, et les protectionnistes, méfiants et nationalistes. Il ne s’agit pas d’un débat idéologique qui réagirait à une réalité éditoriale, mais d’une évolution générale, celle de la transnationalisation de la vie éditoriale : la littérature étrangère s’intègre au paysage national selon un mécanisme d’institutionnalisation avant tout identitaire.