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RÉSUMÉS/ABSTRACTS

Carlo Arcuri, « Walter Benjamin, “Le Narrateur”. Vers une société sans roman ? »

Alors qu’il se trouve en France après avoir fui l’Allemagne nazie, Benjamin en 1936 publie « Der Erzähler » (« Le narrateur »), un essai où il module de façon bien personnelle l’héritage de La Théorie du roman (1916) de Lukács. Alors que pour ce dernier le roman est destiné à terme à céder le pas à l’épos et à l’« infinitude » dont il est porteur, Benjamin précise les caractéristiques de ce passage de témoin dans le cadre de ce que W. J. Ong appellera l’« oralité seconde ».

Mots-clés : Walter Benjamin, Georg Lukács, roman, conte, transmission, oralité seconde.

Carlo Arcuri, “Walter Benjamin, ‘The Narrator’. Toward a Novel-less Society?”

Having fled from Nazi Germany to France, in 1936 Benjamin published “Der Erzähler” (“The Narrator”), an essay in which he offers a very personal take on the legacy of Lukács’s The Theory of the Novel (1916). While for Lukács the novel is fated to eventually give way to the epos and the “infinitude” of which it is the bearer, Benjamin notes the characteristics of this passing of the baton, placing it within the framework of what W. J. Ong will call “second orality.”

Keywords: Walter Benjamin, Georg Lukács, novel, tale, transmission, second orality.

Christophe Reffait, « Enquête sur le Danube. Verne père et fils et le paradigme indiciaire »

Il ne faut pas confondre Le Beau Danube jaune, écrit par Jules Verne au début de l’année 1901, et Le Pilote du Danube, publié par Michel Verne sous le nom de son père en 1908. L’apocryphe du fils évoque un roman-feuilleton de vengeance qui voudrait intégrer des marques du genre policier, tandis que l’original du père se développe comme une ironie du paradigme indiciaire : 326roman de la pêche plutôt que de la chasse, roman du soupçon vain, il met à distance les codes naissants du genre policier.

Mots-clés : Jules Verne, Michel Verne, genre policier, paradigme indiciaire, Danube.

Christophe Reffait, “Investigation on the Danube. Verne Father and Son and the Indexical Paradigm”

One should not confuse Le Beau Danube jaune, written by Jules Verne in early 1901, and Le Pilote du Danube, published by Michel Verne under his father’s name in 1908. The son’s apocryphal work brings to mind a revenge novel that aims to incorporate features of the detective genre, while the father’s original develops as an ironic take on the indexical paradigm; a novel of fishing rather than hunting, a novel of idle suspicion, it distances itself from the nascent codes of the detective genre.

Keywords: Jules Verne, Michel Verne, detective genre, indexical paradigm, Danube.

Catherine Grall, « Introduction »

Dans la lignée ouverte par Philippe Descola avec Par-delà nature et culture, ce volume examine les relations de l’homme à la nature par le prisme de la littérature, ainsi que des savoirs ou de la philosophie qui l’informent. La première partie brosse des enjeux assez généralistes et théoriques. La deuxième partie est nourrie d’études plus volontiers monographiques. Les derniers articles examinent comment écrivains et institutions jugent de la relation de l’humain à la nature.

Mots-clés : écopoétique, géocritique, écocritique, humanités environnementales, anthropocène.

Catherine Grall, “Introduction”

Following in the footsteps of Philippe Descola’s Par-delà nature et culture, this volume examines man’s relationship with nature through the prism of literature as well as the knowledge and philosophy that inform it. The first part of the book presents general and theoretical issues, while the second part is inspired by more monographic studies. The final articles examine how writers and institutions assess the relationship between humans and nature.

Keywords: ecopoetics, geocriticism, ecocriticism, environmental humanities, Anthropocene.

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Jean-Luc Guichet, « Immanence et transcendance, retours sur l’emploi de la nature aux xviie et xviiie siècles »

La nature aux xviie et xviiie siècles est un thème profondément ambivalent. D’un côté, le mécanisme la tire vers une autonomie l’émancipant du divin, et, de l’autre, la théologie naturelle la transfigure en témoin assuré de la bienveillance divine. Diderot et Rousseau exemplifient et amplifient cette ambivalence, le premier en ré-enchantant la nature mais sans y voir une quelconque transcendance, le second par une sorte d’aller-retour entre un moi ému et une présence divine toujours incertaine.

Mots-clés : nature, Rousseau, Diderot, Lumières, théologie naturelle, matérialisme.

Jean-Luc Guichet, “Immanence and Transcendence. Revisiting the Use of Nature in the Seventeenth and Eighteenth Centuries”

Nature in the seventeenth and eighteenth centuries is a deeply ambivalent topic. On the one hand, mechanism pulls it toward an autonomy emancipating it from the divine, while on the other hand, natural theology transfigures it into assured proof of divine benevolence. Diderot and Rousseau exemplify and amplify this ambivalence, the former by re-enchanting nature but without seeing any transcendence in it, the latter with a kind of back-and-forth between a transported self and an ever-uncertain divine presence.

Keywords: nature, Rousseau, Diderot, Enlightenment, natural theology, materialism.

Laurence Dahan-Gaida, « Par-delà science et littérature. Perspectives épistémocritiques sur la nature »

La nature est ici envisagée dans la perspective de l’épistémocritique qui interroge l’usage que la littérature fait des savoirs qui en ont développé le concept. Dans l’interstice entre l’idée d’une nature totalement « culturelle » et celle d’une culture « naturelle », cette étude analyse notamment le rôle de la chimie chez Goethe, des technosciences dans l’émergence du « posthumain » en littérature ou encore les interactions complexes entre le savoir du paysage, les arts et la géographie.

Mots-clés : chimie, épistémocritique, posthumain, artifice, paysage.

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Laurence Dahan-Gaida, “Beyond Science and Literature. Epistemocritical Perspectives on Nature”

Nature is considered here from the perspective of epistemocriticism, which questions how literature uses knowledge that has developed the concept of nature. Positioning itself in the gap between the idea of a totally “cultural” nature and that of a “natural” culture, this study analyzes in particular the role of chemistry in Goethe’s work, of technoscience in the emergence of the “posthuman” in literature, and the complex interactions between knowledge of landscape, arts, and geography.

Keywords: chemistry, epistemocriticism, posthuman, artifice, landscape.

Catherine Grall, « L’écriture de la nature. Un défi lancé au genre romanesque ? »

Valet noir, essai de Jean-Christophe Cavallin, propose une approche des récits d’immanence susceptibles d’exprimer les relations profondes, refoulées, entre les humains et la nature. L’article expose combien non seulement les mythes, les contes, certains récits lumières d’anticipation, la poésie, outre, bien sûr, les études naturalistes, mais encore les romans, genre protéiforme, expriment diversement les rapports entre nature et humains, la première n’étant pas envisageable hors des seconds.

Mots-clés : roman, romanesque, nature, Jean-Christophe Cavallin, genre littéraire, écologie, philosophie.

Catherine Grall, “Writing Nature. A Challenge to the Novel Genre?”

Valet noir, a book by Jean-Christophe Cavallin, proposes an approach involving narratives of immanence that are capable of expressing the deep and repressed relationships between humans and nature. This article examines the degree to which, in addition to naturalist studies, myths, tales, certain speculative stories, and poetry, as well as novels, a protean genre, express the relations between nature and humans in diverse ways, the former being inconceivable without the latter.

Keywords: novel, romanesque, nature, Jean-Christophe Cavallin, literary genre, ecology, philosophy.

Yvon Le Scanff, « Une (éco)critique de l’humaine dénaturation au seuil du xixe siècle. L’exemple de Senancour »

Dans son œuvre intellectuelle (Rêveries, Libres méditations…) et romanesque (Aldomen, Oberman, Isabelle), Senancour développe une réflexion sur la 329nature qui réinterroge la tradition des Lumières, ouvre sur des perspectives romantiques et amorce les linéaments d’une écocritique. Il pense le rapport de l’homme à la nature comme rapport de l’homme à sa nature en tant que dénaturation, dont le concept d’extension, entendu comme un désir qui se dénature en délire, serait l’opérateur anthropologique.

Mots-clés : Senancour, nature, romantisme, Lumières, perfectibilité, écocritique, anthropologie.

Yvon Le Scanff, “An (Eco)Critique of Human Denaturation at the Dawn of the Nineteenth Century. The Case of Senancour”

Senancour reflects on nature in his intellectual work (Rêveries, Libres méditations…) and his novels (Aldomen, Oberman, Isabelle) and thereby reinterprets the tradition of the Enlightenment, opens up Romantic perspectives, and lays out the lineaments of an ecocriticism. He thinks of the relationship of man to nature as man’s relationship to his nature, a sort of denaturation, of which the concept of extension, understood as a desire that denatures itself in delirium, would be the anthropological operator.

Keywords: Senancour, nature, Romanticism, Enlightenment, perfectibility, ecocriticism, anthropology.

Amélie Goutaudier, « Le désert et l’épiphanie océanique chez Antoine de Saint Exupéry »

La confrontation au désert offre à Saint-Exupéry la possibilité d’explorer de façon poétique les relations multiples de l’homme à la nature. Échoué dans le Sahara, dans une posture d’abandon et non d’appropriation, le pilote, dans une démarche géopoétique, se sent « noué » à la terre et fait l’expérience du sentiment océanique. L’immersion dans le désert provoque en lui un sentiment de plénitude, résultant d’une double postulation de coappartenance à la terre et d’aspiration vers l’infini.

Mots-clés : désert, sentiment océanique, épiphanie, géopoétique, expérience cosmique.

Amélie Goutaudier, “The Desert and Oceanic Epiphany in Antoine de Saint-Exupéry”

The encounter with the desert offers Saint-Exupéry a chance to explore man’s various relationships with nature in a poetic way. Stranded in the Sahara, in a state of abandonment and not appropriation, the pilot, taking a geopoetical approach, feels 330“tied” to the earth and experiences an oceanic feeling. Immersion in the desert provides him with a sense of plenitude that results from postulating both a shared sense of belonging to the earth and an aspiration toward the infinite.

Keywords: desert, oceanic feeling, epiphany, geopoetics, cosmic experience.

Gyöngyi Pal, « La nature dans l’optique des œuvres photolittéraires de Jean-Loup Trassard »

L’article expose le rapport respectueux et harmonieux que Jean-Loup Trassard entretient avec la nature. L’optique non-humaine et une lecture post-humaine se manifestent à travers le style minutieusement travaillé de l’auteur, où les clichés en tant qu’éléments narratifs transmettent une vision haptique. La photo devient le témoin du déclin des fermes, du déclin de la civilisation rurale, d’une culture élaborée en contact physique et matériel avec la nature.

Mots-clés : Jean-Loup Trassard, nature, regard de l’animal, photolittérature, hapticité, écopoétique, ethnopoétique, cohabitation.

Gyöngyi Pal, “Nature through the Lens of Jean-Loup Trassard’s Photoliterary Works”

This article presents Jean-Loup Trassard’s respectful and harmonious relationship with nature. Non-human optics and a post-human reading emerge through the author’s meticulously crafted style, where photographs transmit a haptic vision in their capacity as narrative elements. Photography becomes a witness to the decline of farms, the decline of rural civilization, of a culture developed in physical and material contact with nature.

Keywords: Jean-Loup Trassard, nature, animal gaze, photoliterature, hapticity, ecopoetics, ethnopoetics, cohabitation.

Juliette Sauvage, « Le soldat, animal des tranchées. Fables du rat des champs de bataille dans le roman français de 14-18 »

Pendant la Première Guerre mondiale, le front est le lieu d’une cohabitation sans précédent entre soldats et animaux. Parmi eux, les « nuisibles » et plus particulièrement les rats, font bonne chère dans cette guerre-festin. Les soldats les combattent, les chassent. Pourtant, dans les romans de 14-18, une habituation, voire une étonnante fraternisation est décrite, jusqu’à l’amitié la plus sincère dans Mémoires d’un rat de Pierre Chaine (1917), le rat narrateur se faisant messager du pacifisme.

Mots-clés : Guerre 1914-1918, animal studies, animal, rat, Écrivains-Combattants, littérature de guerre, Pierre Chaine.

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Juliette Sauvage, “The Soldier as Trench Animal. Fables of the Battlefield Rat in French Novels of 1914–1918”

During the First World War, the front line was the site of an unprecedented cohabitation of soldiers and animals. Among them, “pests,” especially rats, thrived at the banquet of war, while soldiers fought them and hunted them. However, in the novels of 1914–1918, acclimation and a remarkable level of fraternization are described, even becoming sincere friendship in Pierre Chaine’s Mémoires d’un rat (1917), in which the rat narrator becomes a messenger of pacifism.

Keywords: First World War, animal studies, animal, rat, writer-combatants, war literature, Pierre Chaine.

Isabelle Hautbout, « Le Prix du Roman d’Écologie 2021. Romanesque et didactisme »

L’article présente le Prix du Roman d’Écologie créé en 2018, ses partenaires, ses intentions affichées et sa sélection 2021, qui développe plus, dans ses récits et ses discours, des réflexions que des thèses écologiques, tout en contribuant, dans les choix structurels opérés – temps, espace, personnages – à une reconfiguration de la conscience de l’humain dans la nature.

Mots-clés : prix littéraire, écologie, roman à thèse, engagement, animal. 

Isabelle Hautbout, “The Prix du Roman d’Écologie 2021. The Romanesque and Didacticism”

This article presents the Ecology Novel Prize, created in 2018, its partners, its stated intentions, and its 2021 selection, whose narratives and discourses reflect on ecology rather than developing ecological theses. At the same time, they contribute, in their structural choices in relation to time, space, and characters, to a reconfiguration of the consciousness of humans in nature.

Keywords: literary prize, ecology, roman à thèse, commitment, animal.

Sara Buekens, « L’écopolar africain. Une quête magique de la réalité pétrolière »

À partir d’une lecture de deux polars africains, Oil on Water de Helon Habila (2010) et Petroleum de Bessora (2004), cet article explore la façon dont le réalisme magique véhicule une critique postcoloniale de l’exploitation des ressources naturelles : l’extraction pétrolière, respectivement au Nigeria et 332au Gabon, entamée par les colonialistes et continuée jusqu’aujourd’hui par des entreprises européennes.

Mots-clés : écopolar, réalisme magique, littérature africaine, littérature postcoloniale, extraction pétrolière, écopoétique, écocritique, Nigeria, Gabon.

Sara Buekens, “The African Eco-Thriller. A Magical Quest in the Oil Industry”

Based on a reading of two African thrillers, Helon Habila’s Oil on Water (2010) and Bessora’s Petroleum (2004), this article explores how magical realism conveys a postcolonial critique of natural resource exploitation. The novels deal with oil extraction, in Nigeria and Gabon respectively, initiated by colonialists and continued to the present day by European companies.

Keywords: eco-thriller, magical realism, African literature, postcolonial literature, oil extraction, ecopoetics, ecocriticism, Nigeria, Gabon.

Gaëtan Cognard, « Mythes gadjos, réalités travellers. Les Travellers de Grande-Bretagne, d’Irlande et d’ailleurs devant et dans la nature »

L’article se propose de mettre en lumière deux grands mythes prégnants à l’époque romantique dans la peinture et la littérature, concernant les Travellers de Grande-Bretagne et d’Irlande, et comment ces mythes ont perduré jusqu’à nos jours. Ces fausses vérités se sont accompagnées d’un lien particulier entre les Travellers et la nature, souvent synonyme de rejet vers des périphéries intérieures.

Mots-clés : travellers, mythes, pittoresque, lande, fables, marginalisation, occulte, guérisseuse, sorcière, démystification.

Gaëtan Cognard, “Gadjo Myths, Traveller Realities. The Travellers of Great Britain, Ireland, and Elsewhere, Standing toward and in Nature”

This article aims to shed light on two major myths, prevalent in the Romantic period in painting and literature, concerning the Travellers of Great Britain and Ireland, and explores how these myths have persisted to the present day. These fallacies were accompanied by a peculiar link between Travellers and nature, often synonymous with rejection of “inner peripheries.”

Keywords: Travellers, myths, picturesque, moor, fables, marginalization, occult, healer, witch, demystification.

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Katia Hayek, « Ré-enchanter le monde. Miloš Urban, Hastrman ; Alain Damasio, Les Furtifs »

Inscrits dans les littératures de l’imaginaire, Les Furtifs d’Alain Damasio et Hastrman de Miloš Urban jouent de l’isotopie de l’enchantement. Parallèlement, ces récits s’affirment comme des fictions écologiques. Cet article étudie les modalités de la construction imaginaire lorsqu’elle est liée à l’irréel de la postérité gothique en montrant comment elle constitue un biais littéraire efficace pour interroger l’homme contemporain devant et dans la nature.

Mots-clés : Alain Damasio, Miloš Urban, roman contemporain, romantisme, imaginaire, écopoétique.

Katia Hayek, “Re-enchanting the World. Miloš Urban, Hastrman; Alain Damasio, Les Furtifs”

In keeping with the literary tradition of the imaginary, Alain Damasio’s Les Furtifs and Miloš Urban’s Hastrman play with the isotopy of enchantment. At the same time, these stories assert themselves as ecological fictions. This article examines the modalities of imaginary construction when it is linked to a gothic unreality by showing how it constitutes an effective literary tool to question how contemporary man stands in nature and toward nature.

Keywords: Alain Damasio, Miloš Urban, contemporary novel, Romanticism, imaginary, ecopoetics.

Catherine Grall, « L’écopoétique aujourd’hui. Entretien avec Pierre Schoentjes »

Cet entretien évoque la genèse de l’intérêt de Pierre Schoentjes pour l’écopoétique et il interroge la place de cette critique et des travaux menés sur le site literature.green par rapport à l’écocritique américaine, aux humanités environnementales ou à la zoopoétique. Pierre Schoentjes explique comment le roman dit la relation de l’homme à la nature et il souligne, en tant que membre du Prix du Roman d’Écologie, que la fiction n’a pas besoin d’être militante pour agir sur les consciences.

Mots-clés : écopoétique, écocritique, zoopoétique, écologie militante, imaginaire et urgence écologique.

Catherine Grall, “Ecopoetics Today. Interview with Pierre Schoentjes”

This interview describes the genesis of Pierre Schoentjes’s interest in ecopoetics and questions the place of this critique and the work carried out on the literature.green 334website relating to American ecocriticism, environmental humanities, and zoopoetics. Pierre Schoentjes explains how a novel expresses the relationship between man and nature, and he emphasizes, as a member of the Ecology Novel Prize jury, that fiction does not need to have an activist bent to change minds.

Keywords: ecopoetics, ecocriticism, zoopoetics, militant ecology, imaginary and ecological emergency.

Catherine Grall, « Entretien avec Antoine Volodine »

Après avoir retracé la naissance du « post-exotisme » dans l’écologie politique et la littérature des années 1970, Antoine Volodine inventorie la faune et la flore de ses récits pour préciser la teneur de cet « humour du désastre », la différence entre post-exotisme et littérature catastrophique, ou encore le sens de ses créatures. Il insiste sur les personnages féminins et débat du rapport de ses êtres (ex : les personnages-oiseaux), aux notions de zoomorphisme ou d’anthropomorphisme.

Mots-clés : Antoine Volodine, post-exotisme, catastrophisme, zoomorphisme, anthropomorphisme.

Catherine Grall, “Interview with Antoine Volodine”

After tracing the birth of post-exoticism to the political ecology and literature of the 1970s, Antoine Volodine inventories the flora and fauna of his stories to explain this “disaster humor” from the inside, the difference between post-exoticism and catastrophic literature, and the meaning of his creatures. He focuses on the women characters and discusses the relationship of his beings (e.g., bird-characters) to the notions of zoomorphism and anthropomorphism.

Keywords: Antoine Volodine, post-exoticism, catastrophism, zoomorphism, anthropomorphism.