Résumé : Les quelque 700 rues « Jules Verne » qui perpétuent aujourd’hui la mémoire de l’écrivain en France ne décrivent en rien sa pensée politique, mais traduisent des choix municipaux qui relèvent, eux, forcément du politique. Ces lieux de mémoire ont fini par dessiner les contours d’un hommage national dont la ferveur, depuis les années 1980, se trouve aussi correspondre à une décomposition de la toponymie républicaine et de la « Nation-mémoire » (Pierre Nora). Que nous dit la rue « Jules Verne » ?