Résumé : En s’attachant aux silences et aux confidences de Voltaire sur Shakespeare et sur la tragédie en musique, l’article montre que les échanges entre le théâtre shakespearien et les scènes françaises ont sans doute été plus précoces qu’on ne le dit : l’alibi du « romanesque » ne masque qu’imparfaitement la conjonction du modèle lyrique français et de l’inspiration anglaise dans l'élaboration, en France, d'un tragique spectaculaire et sentimental.