Résumé : Les romans de Leslie Kaplan résistent a priori au romanesque : personnages à peine esquissés, intrigue ténue, prose minimale. L’intertexte shakespearien qui les traverse, par citations explicites ou mobilisation de motifs reconnaissables, fonctionne comme conducteur d’un romanesque médiatisé, porteur d’un questionnement ontologique universel réévalué au prisme d’interrogations contemporaines. À la lanterne de Shakespeare, le romanesque accueille ainsi un renouvellement des pratiques réalistes.