Résumé : En développant ce que Glissant appelait une « écriture de la relation », Chamoiseau parvient à une synthèse à la fois des espèces et du sens dans le roman. Cette écriture utilise l’allégorie, moyen pour la littérature postcoloniale de penser l’origine inconnue et de ne pas s’engluer dans un discours d’opposition. L’allégorie recouvre trois nécessités – l’abstraction, l’anonymat et la prise de distance – qui désécrivent l’histoire en y décentrant l’homme. Elle donne voix à l’animal sans voix : ici le malfini fait la chronique de son évolution.