Résumé : Avec La Grande Beuverie (1938), René Daumal (1908-1944) relit la période fondatrice (mais aussi destructrice, par un usage immodéré des drogues) du Grand Jeu (1927-1931) en lui conférant la portée initiatique et universelle d’une fable mystique. La métaphore de la soif, polysémique et traditionnelle, donne un sens spirituel aux expérimentations communautaires en faisant glisser le narrateur – et le lecteur avec lui – de l’éthylisme sauvage à l’ébriété sacrée, selon un modèle rabelaisien.