Résumé : La somme ethnographique du Culte des saints dans l’Islam maghrébin d’Émile Dermenghem (1954) est assurément un point commun aux deux romans goncourtisés de Romain Gary. Notre article, d’observation et de documentation factuelles, non pas de glose ou de théorisation académiques, montre que cet ouvrage d’érudition sensible est, en effet, la source des passages de poétique soufie que donnent à lire, traduits ou translittérés, Les Racines du ciel (1956) et La Vie devant soi (1975), dès son exergue.