Résumé : La bouche rimbaldienne s’abouche constamment à d’autres orifices, particulièrement l’orifice anal. Le ventre rimbaldien, d’où émanent les pets les plus poétiques de la littérature, est le canal de cette analisation de l’oralité. Manière de transcrire en poésie le corps bourgeois, pour l’exécrer. Le centre de gravité de ce corps n’est ni le cœur ni la tête, mais bien le « ventre », comme le soulignent les lithographies des bourgeois ventrus d’Honoré Daumier. Arthur Rimbaud fait rentrer ce ventre-là en poésie.