Résumé : Le recueil des Poëmes saturniens entretient de multiples liens intertextuels avec Les Contemplations. L’exemple du poème « Sérénade » montre que le rapport de Verlaine à la poésie hugolienne n’est pas uniquement parodique : il s’agit pour Verlaine de débarrasser la poésie lyrique du sublime, en élaborant une poétique du retrait – retrait du sujet hors d’un réel à l’agonie, retrait de l’énonciation hors de formes poétiques inaptes à dire le manque, retrait du poète hors de son chant.