Résumé : Dans l’Histoire de la reine du matin et de Soliman, prince des génies, Gérard de Nerval propose une version syncrétique et résolument « romantisée » de la venue de la reine de Saba à Jérusalem. Entre héritage biblique, fantaisie orientale et rêverie maçonnique, ce conte du Voyage en Orient se fait l’écho des hantises nervaliennes : la reine Balkis est bien celle qui, comme l’écrit le narrateur de Sylvie, réunit en son mythique sein l’« idéal sublime et la douce réalité ».