Résumé : La suavité synesthétique constitue une forme rhétorique et un « jeu » intellectuel essentiel dans l’itinerarium mentis de la Comédie et en particulier du Paradis. Dante déploie un langage de l’intersensorialité spirituelle qui seconde la synthèse perceptive de l’ineffable et agit ainsi comme une forme de « suave remède » de l’intellect et de l’expression poétique. Sur la via à la dulcedo Dei, l’auteur développe une technique d’écriture où l’expérience esthétique devient œuvre sotériologique.