Résumé : Les feuilles périodiques apparues au début du XVIIIe siècle ont suscité jusqu’à la période révolutionnaire un rejet très virulent. Cette détestation s’explique notamment par la matérialité de ces journaux : les Encyclopédistes eux-mêmes ont jugé ces feuilles trop fragiles et trop éphémères pour mériter d’être lues. Cette étude s’attache cependant à montrer que, derrière ces manifestations de mépris, se cache souvent une véritable fascination pour le pouvoir naissant du journalisme.