Aller au contenu

Classiques Garnier

Procès-verbaux de l'Assemblée générale du 22 novembre 2019

739

Procès-verbaux

de ­lAssemblée générale du 22 novembre 2019

­LAssemblée générale de notre société ­sest réunie le samedi 22 novembre 2019, dans la salle Pierrotet de la Mairie du Ve arrondissement, à 14h30.

Étaient présentes et présents : Mmes Geneviève Artigas-Menant, Madeleine Bertaud, Delphine Denis, Mireille Gérard, Mireille Huchon, Marina Mureşanu Ionescu, Anne Réach-Ngô, Alicia Yllera ; MM. Pierre Brunel, Emmanuel Bury, Jean Céard, Jacques Cormier, Patrick Dandrey, Jean-Paul De Nola, Julien Dimerman, Éric Férey, Romuald Fonkoua, Alain Génetiot, Paul Geyer, Giorgetto Giorgi, Philippe Hourcade, Pierre-Alain Hubert, Claude La Charité, Sylvain Menant, Romain Menini, Olivier Millet, Bengt Norén, Pádraig Ó Gormaile, Aleš Pohorský, Jean-Claude Polet, Dominique Quéro, Pierre-Louis Rey, Tomasz Swoboda, Hubert Tubiana.

Excusées et excusés : Mmes Véronique Ferrer, Marie de Séverac (Galvez), Isabelle Garnier, Marie-Claude Hubert, Sakurako Inoué, Lea Caminiti Pennarola, Liliane Picciola, Christine Planté, Maria Texeira Anacleto, Gisèle Vanhese ; MM. Claude Blum, Paul-Victor Desarbres, Luc Fraisse, Marc Fumaroli, Jeanyves Guérin, Henning Krauss, Patrick Labarthe, Louis Lobbes, Bjørnerud Mo, Denis Pernot, Winfried Wehle.

M. Sylvain Menant, président de la SHLF, accueille chaleureusement les sociétaires et ouvre ­lAssemblée Générale à 14h30.

1. – Allocution du Président

« Chères ­consœurs, chers ­confrères, chers amis,

Je dois tout ­dabord remercier le maire du Ve arrondissement de Paris, Mme Florence Berthout, qui a bien voulu accueillir gracieusement ­lassemblée générale de notre Société dans un des salons de la mairie. Les lieux habituels de nos réunions se trouvaient tous indisponibles ; ­jai pensé que ­lhistoire et la géographie rendaient naturels notre venue en ce lieu. Le siège de notre Société est dans ­larrondissement ; nous y sommes propriétaires ; les éditeurs successifs de la RHLF y ont toujours eu leurs bureaux, Armand Colin, puis les Presses universitaires de France, puis les Classiques Garnier ; la Sorbonne est à deux pas ; plusieurs des grands écrivains dont nous étudions ­lœuvre dorment en face, au Panthéon que nous apercevons par les fenêtres ; beaucoup ­dautres sont venus lire dans la bibliothèque des Génovéfains, puis dans la bibliothèque Sainte-Geneviève que nous apercevons ou devinons aussi ; 740Calvin, Péguy, Jules Romains, Jean-Paul Sartre et Beckett, Brunetière et Lanson ont arpenté les rues avoisinantes. Cette mairie est réputée pour sa généreuse politique de soutien aux associations et elle en donne ­aujourdhui la preuve. Dans un moment, Mme Berthout viendra ­dailleurs elle-même entre deux obligations nous souhaiter la bienvenue. Elle-même est une amie de nos études. Elle anime une émission littéraire sur RCJ et elle a créé sur la Montagne Sainte-Geneviève une manifestation populaire intitulée « Quartier du Livre ».

Comme beaucoup ­dentre vous le savent sans doute, le bâtiment où nous sommes reçus, que ­lon nomme la « nouvelle mairie », date du début du xxe siècle, mais il réalise les plans dressés au temps de Louis XV pour donner à ­léglise ­conçue par Soufflot, qui deviendra le Panthéon, un cadre monumental digne ­delle, une place magnifique et homogène. Mais seul le bâtiment symétrique, qui abrite la Faculté de Droit, avait pu alors être réalisé. Les peintures murales, ­confiées à des artistes ­contemporains de la ­construction de cette « nouvelle mairie » représentent des paysages et des scènes du quartier. Celles qui ornent cette belle salle vont nous donner ­lillusion de tenir notre assemblée sous les ombrages du Luxembourg, chauffage central en plus.

­Cest dans un beau cadre aussi ­quaura lieu demain notre colloque annuel, « Littérature et médecine », ­quaccueillera la Faculté de Médecine reconstruite à la fin du xviiie siècle dans un style majestueux. Grâce aux bons offices de notre ­confrère Luc Fraisse, membre du Bureau de notre Société, ce colloque est le fruit de la coopération de la SHLF avec la Société française ­dhistoire de la médecine. La moitié des ­communications sera présentée par des membres de cette société savante, qui réunit des historiens, des médecins, des ­chirurgiens, des professeurs ­dart dentaire, des philosophes. Notre participation a été organisée de façon exemplaire par notre ­confrère correspondant de la SHLF au Canada, Claude la Charité. Il a su mobiliser des spécialistes éminents représentatifs de ­laudience internationale et de ­louverture de notre société. Je le félicite et je le remercie vivement au nom de tous.

Nous nous réjouissons de ­compter parmi nous ­aujourdhui plusieurs correspondants étrangers, Mme Ionescu Muresanu venue de Roumanie, Mme Yllera ­dEspagne, Mme Swoboda de Pologne, M. Polet de Belgique, M. Giorgi ­dItalie, M. ­OGormaile ­dIrlande, M. Pohorsky de République Tchèque, M. Geyer ­dAllemagne. ­Dautres ont dû renoncer au déplacement pour diverses raisons, ­comme Mme Maria Teixeira Anacleto de Coïmbra, M. Willemart de Sao Paulo, M. Bjørnerud Mo ­dOslo, M. Wehle ­dEichstatt, M. Krauss de Berlin, Mme Sakurako Inoué de Tokyo. Leur rôle est précieux. Ils sont nos ambassadeurs au loin, ils veillent au rayonnement de notre revue dans leur pays, ils fournissent des informations à ­léquipe bibliographique, ils nous tiennent au courant des activités et des tendances de la recherche dans leur région. Nous savons par exemple que se développe au Portugal sous ­limpulsion de notre correspondante Mme Anacleto un réseau de recherches sur la réception portugaise de Voltaire, et ­quun colloque se prépare en Andalousie sur le paysage dans la fiction française. Beaucoup ­dautres programmes et manifestations seront sans doute mentionnés tout à ­lheure par les correspondants présents. Vous avez pu profiter du travail de notre réseau international en lisant le bulletin électronique de la Société, qui rassemble et diffuse les informations adressées à M. Millet, secrétaire général, à qui nous sommes reconnaissants de ­sen charger.

Parmi les membres de la société, nombreux sont ceux qui ont envoyé leurs excuses, leur procuration et leurs votes par correspondance, manifestant leur attachement actif à la SHLF. Nous en publierons la liste dans le ­compte rendu de cette assemblée imprimé dans un prochain numéro de la revue. ­Dautres absences nous attristent plus cruellement, celles de nos ­confrères disparus depuis la dernière assemblée. La revue a publié ou publiera bientôt des articles ­consacrés à leur mémoire. Henri Coulet, professeur à Aix, 741était un des membres les plus anciens et les plus fidèles de la SHLF ; son histoire du roman ­jusquà la Révolution est un modèle ­dhistoire littéraire et un classique indémodable, mais il était aussi un grand ­commentateur et éditeur des œuvres de Marivaux. Roger Francillon, un vaudois, faisait autorité sur la littérature de la Suisse romane, mais ses ­compétences ­sétendaient à un bien plus large domaine. Michel Jeanneret, un Genevois professeur à Cambridge, à Genève puis à Johns Hopkins, était un éminent spécialiste de la Renaissance et du Grand Siècle. Chacun de ses livres créait la surprise par un renouvellement des perspectives. Marie-Claire Bancquart, professeur à Brest, à Rouen, à Paris Est-Créteil, à Paris X-Nanterre puis à Paris-Sorbonne, était une grande figure de ­luniversité française, en même temps ­quun écrivain ­consacré par ses pairs et un large public, en particulier pour son œuvre poétique. Elle avait donné un nouvel élan aux études sur Anatole France par sa thèse pionnière de 1962. Tous ont laissé de nombreux et excellents disciples, dont plusieurs sont membres de notre société.

Notre assemblée générale annuelle est ­loccasion de faire le point sur la santé de notre Société. Vous entendrez dans un instant les rapports du directeur de la revue, du trésorier, du responsable de la bibliographie. Vous ­constaterez que le bilan est en tous points satisfaisant. Nos finances ont été redressées, grâce au ­contrat plus favorable signé lors du passage chez notre nouvel éditeur, Classiques Garnier, grâce aussi au succès de la Bibliographie en ligne et aux soins de notre trésorier, M. Tubiana. Nous entretenons évidemment les meilleures relations avec M. Blum, président des Classiques Garnier, et membre de notre société, ­comme avec son équipe. Il vient de me ­communiquer un bilan qui porte sur ­lannée civile 2018 ; il la qualifie de « satisfaisante, puisque le ­chiffre ­daffaires total ­sest maintenu au même niveau que celui de 2017 ». Les abonnements à la Bibliographie en ligne sont stables, de même que les abonnements à la RHLF papier. En revanche, les abonnements en ligne à la RHLF ont plus que doublé en 2018. La revue a paru cette année, ­comme les années précédentes, avec une parfaite ponctualité ; son ­contenu, qui porte sur un champ de plus en plus ouvert, a été varié et de qualité, et a permis de présenter des numéros brillants. Son savant directeur, Alain Génetiot, fait face avec tact, esprit et énergie à une tâche de plus en plus lourde, à cause des exigences techniques de ­lédition actuelle et le foisonnement sans bornes des moyens de ­communication. Il sait ­quil a le soutien sans faille du Comité de direction de la revue, associé à tous les choix. Je veux lui dire ici avec force la reconnaissance que nous avons tous à son égard et notre admiration pour la façon dont il ­conduit sa mission essentielle pour notre société. Notre principe réaffirmé est de ne solliciter des articles que dans des cas exceptionnels. La revue publie essentiellement des textes qui lui sont proposés. Elle reçoit beaucoup de propositions, mais nous aimerions que les membres de la société privilégient la RHLF dans leurs projets de publication, ou dans ceux des chercheurs qui les entourent. Ce choix ne présente que des avantages. De toutes les revues de son domaine, la RHLF est celle dont la diffusion, spécialement à ­létranger, est la plus importante : publier dans ses pages, ­cest ­sassurer une large audience, non seulement parmi les spécialistes du siècle ou du genre ­concerné, mais dans tout ­léventail des spécialistes de la littérature française et francophone, de la Renaissance à nos jours.

Vous entendrez dans un moment le rapport de M. Dimerman sur nos entreprises bibliographiques. Il a succédé ­lété dernier à Mlle Prochniewicz qui, absente de Paris, ne peut participer à notre assemblée. M. Dimerman est un nouveau ­conservateur de la BnF ; il a été nommé dans le poste obtenu dans le passé à la demande de notre société pour rassembler et rédiger une bibliographie annuelle de la littérature française ; nous avons fait front ­commun au printemps dernier avec la direction du département littérature et art de la BnF pour que ce poste soit maintenu malgré les menaces de redéploiement. Nous nous félicitons de la parfaite harmonie qui règne entre nos interlocuteurs de la 742BnF et la SHLF, et je tiens à remercier publiquement M. Jean-Marie Compte, directeur du département, ainsi que Mme Pauline Le Goff-Janton, ­conservateur en chef. En plein accord avec eux, il a été décidé de poursuivre la diffusion de la Bibliographie sous deux formes, un volume imprimé et un accès par internet. La nomination tardive de M. Dimerman a entraîné un retard dans la publication du volume, mais nous le recevrons dans les semaines qui viennent, si ­jen crois les dernières informations dont je dispose. ­Jai moi-même donné une préface à ce volume ; ­jy souligne le rôle incontournable ­dune grande bibliographie générale de notre domaine, et le caractère exemplaire de celle que nous soutenons, indépendante des aléas de ­lédition ­commerciale, fruit de la collaboration ­dune grande institution nationale, ­dun éditeur en pointe dans les ressources informatiques et de la société savante représentative que nous sommes.

Le ministère de la Culture a lancé au début de ­lété une grande enquête sur les revues de sciences humaines et leurs ­conditions de fonctionnement, dirigée par M. Hervé Renard, responsable de ­lObservatoire de ­léconomie du livre. Il est à craindre que cette enquête ne prépare des décisions des pouvoirs publics relatives aux aides financières apportées aux revues, dans notre cas 6600 € que reçoit ­léditeur. La perspective ­dun libre accès généralisé est ­dactualité ; nous y sommes clairement opposés, car il nous priverait des ressources dont nous avons besoin pour assurer le caractère sélectif et scientifiquement ­contrôlé de la revue. ­Cest la position que ­jai développée et argumentée. Avec ­laide de Classiques Garnier, ­jai répondu à un questionnaire très détaillé et très précis. ­Jai ensuite longuement reçu une représentante du cabinet chargé de réaliser ­lenquête. Un peu plus de la moitié des revues a répondu. ­Dun premier bilan de cette enquête qui ­ma été ­communiqué, il résulte des faits qui soulignent ­limportance de notre position. Nous sommes dans le tout petit groupe de tête pour la diffusion ; nous avons deux à trois fois plus ­dabonnés que la moyenne des revues de Sciences humaines ; seules deux sur cinq ont un éditeur privé ; beaucoup sont entièrement ou presque entièrement prises en charge par un personnel rémunéré, généralement des fonctionnaires. Vous ­comprendrez la chaleur de mes remerciements à tous les acteurs bénévoles de notre entreprise, les membres du ­comité des recensions et leur président, Dominique Quéro, Romain Menini, précieux secrétaire de rédaction de la revue et secrétaire du Conseil, les experts qui lisent et ­commentent avec acribie les ­contributions proposées, Anne Réach-Ngô qui dirige la modernisation de notre site, les membres du Bureau toujours disponibles, Delphine Denis au cœur de ­lorganisation de nos manifestations, ­dautres encore, tous bénévoles et dévoués, généreux de leur bien le plus précieux et pourtant tellement partagé, je veux parler de leur temps.

Chères ­consœurs, chers ­confrères, vous le voyez, nous avons bien des raisons ­dêtre satisfaits. Je vous remercie de votre fidélité, de vos idées, de votre soutien. En terminant, je formerai simplement quelques souhaits : que beaucoup de nouveaux membres nous rejoignent, à votre invitation et avec vos encouragements, que beaucoup ­dexcellentes ­contributions nous soient proposées par vos soins ou sur votre ­conseil, que les études sur la littérature française et francophone attirent dans toutes les parties du monde beaucoup de bons chercheurs et de bons maîtres, qui deviendront des lecteurs de la RHLF et des utilisateurs de la Bibliographie de la France. »

M. Menant donne ensuite la parole à M. Génetiot, directeur de la RHLF.

2. – RHLF : rapport de M. Alain Génetiot,
secrétaire général, directeur de la Revue

« Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Sociétaires,

Comme chaque année je tiens à remercier tous les collègues qui littéralement font la revue, les membres du ­comité de direction et du ­comité des recensions, et tout particulièrement Dominique Quéro, directeur adjoint en charge de la rubrique des 743­comptes rendus. Au sein de ce dernier ­comité, cette année a vu le départ de Jean-Charles Monferran que je remercie pour ses nombreuses années activement passées parmi nous, et ­larrivée de Véronique Ferrer, professeur à ­lUniversité de Nanterre, qui lui a succédé en qualité de responsable des recensions des ouvrages sur le xvie siècle. Je remercie également les recenseurs eux-mêmes ­dune production scientifique en ­constante augmentation, en particulier ­sagissant des actes de colloques et ouvrages collectifs dont les ­comptes rendus sont mis en ligne sur notre site au fur et à mesure ­quils nous parviennent.

Je remercie également bien vivement tous les collègues à qui nous ­confions pour expertise les articles qui nous sont soumis et qui restent anonymes au cours du processus ­dexpertise en double aveugle, gage supplémentaire ­dimpartialité. Grâce à leur dévouement la Revue ­dHistoire littéraire de la France reste le bien ­commun des chercheurs sans exclusive de méthode ou de chapelle ; sans eux elle ne pourrait pas aussi bien fonctionner.

Et bien entendu je remercie tous les auteurs qui nous font ­confiance en dépit ­dun processus de sélection toujours très rigoureux qui écarte un grand nombre ­darticles mais qui permet également, en suggérant des ­compléments et des modifications, de perfectionner les articles que nous retenons pour publication.

Enfin, dernier cité dans la chaîne chronologique de la rédaction de la revue mais non le moindre, je remercie notre secrétaire de rédaction Romain Menini qui veille patiemment avec son acribie coutumière sur les volumineuses épreuves qui nous parviennent chaque trimestre pour correction.

Ces processus de lecture et de relecture prennent certes du temps à beaucoup de collègues, au sein ­dagendas de plus en plus dévorés par les tâches administratives qui absorbent la vie des universitaires, mais ce sont eux qui garantissent le maintien de ­lexcellence scientifique de notre revue.

De la ­conception à la fabrication, je terminerai mes remerciements par notre éditeur, les Classiques Garnier, pour sa ­composition soignée et sa parfaite ponctualité, la revue paraissant invariablement au milieu de chaque trimestre. ­Léditeur veille également au référencement de notre revue sur les plateformes de référencement et de diffusion et pour cela nous procure des résumés en anglais des articles et désormais, à partir de 2020, également des sommaires en anglais à côté du sommaire français.

Au cours de cette année la revue a publié dans ses deux premières livraisons deux numéros de varia, du xvie siècle à nos jours, puis en no 3 un recueil collectif dirigé par Jessica Desclaux sur Le musée du Louvre et les écrivains entre deux siècles (1874-1926), fruit ­dun colloque organisé en coopération entre Sorbonne Université et le Louvre et qui témoigne de ­lessor actuel des études muséales dans la recherche littéraire. Enfin le no 4, paru au début de ce mois, a réuni les actes du colloque de la Société ­dHistoire littéraire de la France qui ­men avait ­confié ­lannée dernière ­lorganisation sur le sujet Poésie et éthique (xvie xxie s.). Ces deux derniers numéros sont accompagnés eux aussi ­darticle de varia, rubrique indispensable pour la diversité des objets ­détudes.

De la même façon ­lannée prochaine sera publié dans le no 4-2020 les actes du colloque ­conjoint de la Société ­dHistoire littéraire de la France et de la Société française ­dHistoire de la médecine sur Littérature et médecine, xvie xxie s. Lesmauxet les mots, organisé par Jacqueline Vons et Claude La Charité. Le no 1-2020, actuellement en ­composition, publiera un recueil préparé par Alexia Kalantzis sur le thème « Petites revues », grande presse et édition à la fin du xixe siècle, suivi de varia, tandis que nous sommes en train ­dexpertiser les nombreux articles et propositions de recueils collectifs qui viendront nourrir les nos 2 et 3-2020.

­Jen profite pour souligner en ­men réjouissant la part croissante des jeunes chercheurs qui nous font part de la recherche en train de cristalliser mais aussi des 744collègues étrangers, toujours plus nombreux à publier sur la littérature française. Enfin la bibliographie annuelle au format papier, jusque-là procurée par Mme Monika Prochniewicz à qui succède M. Julien Dimerman, ­conservateur à la BnF, qui vous en parlera ensuite, ­complète la publication annuelle par un épais volume hors-série.

Le bilan ­chiffré de ­lannée 2019, arrêté en octobre, que ­mont fait parvenir les Classiques Garnier, ­confirme notre implantation sur tous les ­continents, dans une quarantaine de pays dont les principaux sont, outre la France, les États-Unis, le Japon, ­lAllemagne, ­lItalie et le Royaume Uni. On note une légère érosion du nombre ­dabonnés par rapport à ­lan dernier tant pour les abonnements institutionnels que pour ceux des particuliers. ­Léditeur nous précise que la baisse est relativement importante ­concernant deux pays mais ­quil prenait ­contact individuellement avec les abonnés qui ­nont pas encore renouvelé leur abonnement mais que ­dune part la hausse est aussi importante pour trois autres et que ­dautre part cette petite baisse générale est ­compensée par ­laugmentation équivalente des abonnés au numérique. Car de plus en plus en effet on observe que le lectorat se déplace sur Internet où nous sommes présents avec notre propre site mais aussi sur le site des Classiques Garnier en pay per view et dans les bouquets numériques.

Les ventes au numéro restent assez marginales (moins ­dune dizaine par livraison), à ­lexception du no 1-2018 qui ­continue de se vendre au numéro ­puisquil ­sagit du recueil sous la direction de Yann Mortelette ­consacré à Tristan Corbière, auteur qui figure cette année au programme des agrégations de lettres. De la même façon ­cest dans ce recueil que figurent les articles en accès restreint les plus ­consultés sur Internet. Et du point de vue des ­consultations en ligne, notre éditeur me signale un ­chiffre ­constant depuis deux ans ­denviron 430 000 ­consultations annuelles qui correspondent à des « views », à savoir de simples passages sur une page quelconque de ­lensemble des numéros de la RHLF.

­Sagissant de notre propre site Internet srhlf.free.fr, notre webmestre, M. Pascal Surget, me transmet le bilan suivant, arrêté au 31 octobre 2019. Le nombre des ­comptes rendus mis en ligne atteint à ce jour 496 avec 60 642 téléchargements en 2019, soit 15 % ­daugmentation par rapport à 2018. La page des ­comptes rendus en ligne est repassée en tête du classement de la fréquentation devant celle de ­laccueil du site, avec une augmentation de 20,5 % de ses visites en 2019 par rapport à 2018, signe ­quil ­sagit là de ­lélément moteur de la ­consultation du site. La page des tables des matières a ­connu elle aussi une fréquentation record en 2019 : 20 024 visites ­contre 9 723 en 2018, soit une augmentation de 206 %. La bande passante utilisée est également en forte hausse avec 57,74 Go ­contre 48,77 Go sur ­lannée précédente, soit une augmentation de 18,4 %.

Si le nombre de visites a augmenté finalement de 12,6 % par rapport au douze mois précédents, le nombre de pages ­consultées a baissé par ­contre de 3,3 %, tandis que celui des fichiers téléchargés a augmenté de 3,4 % et celui des touches (« hits ») de 4,6 %. Un dernier ­chiffre encourageant est la forte augmentation (+ 276 %) des ­contacts établis en 2019 avec la Société et la Revue à travers le site par rapport à 2018, signe que le public est toujours plus nombreux à nous joindre par ce moyen. Tout ceci est de bon augure au moment où nous nous apprêtons à refondre notre site Internet ­comme vous ­lexpliquera tout à ­lheure Mme Réach-Ngô.

Mesdames et Messieurs les Sociétaires et chers lecteurs, je vous remercie de votre attention. »

M. Menant adresse, au nom de la Société, ses plus vifs remerciements à M. Génetiot pour son travail à la tête de la RHLF.

Le rapport moral de M. Génetiot est approuvé à ­lunanimité.

La parole est ensuite donnée à M. Julien Dimerman, pour le bilan bibliographique.

745

3. – Bibliographie de la littérature française :
rapport de M. Julien Dimerman, ­conservateur à la BnF

« Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Sociétaires,

Les bibliographes ont, ­comme ­cest, paraît-il, le cas de tout lettré, la propriété remarquable de posséder deux corps, dont la séparation provisoire, ­connue sous le nom de « vacance de poste », ­nest pas dépourvue de ­conséquences sur leur appréhension des tâches qui sont les leurs : je vous prierais donc de bien vouloir ­mexcuser du caractère peut-être un peu sommaire du présent bilan.

Du moins ai-je le plaisir de ­louvrir sur une nouvelle assez réjouissante, puisque ­lexpression « bon à tirer » a pu figurer sur un courrier électronique envoyé en début de semaine, de sorte ­quil est permis ­despérer une publication du volume de notre bibliographie avant la fin de ­lannée. La responsable de la BLF chez les Classiques Garnier, Héléna Pihen (avec qui le dialogue, je tiens à le souligner, ­sest tout de suite très bien engagé), ­ma, pour être plus précis, ­confié ­lexistence ­dun planning prévisionnel, où il est question ­dune parution du volume à la mi-décembre.

La préparation de cette publication a certainement ­constitué la tâche la plus urgente des derniers mois. ­Lexpérience accumulée par les deux partenaires au cours des années précédentes ­ma permis de bénéficier, pour ce faire, ­dun processus de travail aux ­contours déjà très bien définis. Des algorithmes mis en place à la demande de Monika Próchniewicz ont permis de corriger, en amont de la relecture des épreuves, un certain nombre ­derreurs systématiques, ce qui nous a fait gagner beaucoup de temps. Les méthodes de travail restent toutefois perfectibles, ­comme nous avons pu le ­constater à la fin de la relecture des épreuves. Je signale ainsi la présence ­dun erratum en fin de volume, où sont signalées les trois notices dont il nous a été impossible, pour des raisons techniques, de rectifier le classement en des temps raisonnables. Des erreurs de ce type devraient pouvoir être corrigées en amont pour le volume de ­lannée prochaine.

Le volume de la BLF ­comporte cette année 9321 références, soit 643 de plus ­quen 2018. La croissance de la rubrique du xxie siècle se poursuit, ­puisquelle passe de 280 notices pour 2018 à 440 cette année. Le xxe siècle ­continue de se tailler la part du lion, occupant à lui seul la moitié du volume avec ensuite, pour chaque siècle, ­comme les années précédentes, une importance quantitative inversement proportionnelle à ­léloignement dans le temps, le xvie siècle, qui ­compte un peu moins de 400 notices, en ­comportant désormais moins que le xxie.

La base en ligne a ­continué de se développer à un rythme tout à fait normal en 2019, mes collègues ayant ­continué de ­lalimenter avec une grande régularité entre le départ de Monika Próchniewicz et mon arrivée. Nous avons donc très rapidement pu ­commencer à évoquer quelques problèmes théoriques, tels les critères de sélection des ressources et ­dorganisation de la base, les modalités de la veille et les circuits documentaires qui viennent ­compléter le dépôt légal et le travail des correspondants étrangers de votre Société – que je remercie –, ou encore la question des évolutions prévisibles de notre bibliographie dans un monde ­dabondance informationnelle où ­continue de ­saccroître le poids du numérique. Questions qui ­nont pour le moment guère pu ­quêtre effleurées, et qui ne pourront être abordées que dans la durée. Elles sont étroitement liées à celle de ­lexhaustivité, que M. Menant, lors de notre précédente entrevue, a très justement qualifiée ­d« épineuse », puisque notre entreprise vise, je le rappelle, à recenser la totalité des publications mondiales portant sur les littératures de langue française. Si, ­sagissant des publications imprimées (monographies et périodiques), une telle exhaustivité paraît un idéal suffisamment peu éloigné, du moins dans les langues les plus courantes en Europe occidentale, pour jouer un rôle régulateur, il ­nen va évidemment plus de même dès lors que ­lon fait intervenir ­lensemble des ressources nativement numériques, lesquelles ne 746figurent pour le moment dans notre base que de manière on ne peut plus embryonnaire (je parle ici des revues et des carnets de recherche, bien plus que des e-books). Savoir ­sil faut, dans ce domaine, céder le pas devant ­dautres outils bibliographiques (si tant est ­quils existent), ou chercher à opérer un choix pertinent de ressources (mais selon quels critères ?) demeure à mes yeux ­lune des interrogations à poursuivre au cours des prochains mois, et même des prochaines années. Plus pragmatiquement, et pour en rester à la question des adaptations au numérique, un autre point sur lequel nous faisons porter notre effort est une insertion plus systématique, ­lorsquils existent, des DOI (Digital Object Identifiers) des articles en ligne, ce qui permet un accès direct à ces ressources, par simple clic depuis les notices. Je souhaiterais aussi, une fois achevée la publication du volume, reprendre les discussions avec notre éditeur, dans ­lespoir que la rétroconversion des notices antérieures aux années 2000 puisse être menée à bien dans des délais aussi brefs que possible.

Restent enfin des problèmes sans doute par essence insolubles, mais auxquels notre équipe est ­confrontée pour ainsi dire quotidiennement (et pour son plus grand bonheur, il me semble), tels celui de la délimitation exacte du domaine recensé, et donc, en premier – ou en dernier – lieu, ­linterrogation sur la distinction du littéraire et du non-littéraire. Je tombai récemment sur une suggestion de Paul Bénichou sur laquelle ­jaimerais pour ­aujourdhui (mais pour ­aujourdhui seulement…) ­conclure : « ­Sil fallait définir les lettres par un caractère unique, écrivait-il, je choisirais celui qui fait ­delles ­lexpression native de la pensée, son premier affleurement au niveau des valeurs, son cri ­dinterrogation et de réponse à ­léchelle humaine la plus large ». Rester jour après jour au ­contact du natif pour en effectuer le recensement ­nest, on en ­conviendra, pas une mince affaire. Mais des plus stimulantes !

Mesdames et Messieurs les Sociétaires, je vous remercie de votre attention, de votre accueil chaleureux en ce jour, et tiens à vous faire part de ma joie à ­lidée de collaborer dorénavant avec vous. »

M. Menant remercie M. Dimerman et lui dit, au nom de la Société, tout le plaisir qui est le sien de ­laccueillir en remplacement de Mme Prochniewicz.

Le rapport de M. Dimerman est ensuite approuvé à ­lunanimité.

La parole est ensuite donnée à M. Hubert Tubiana, pour le rapport financier.

4. – Situation financière : rapport de M. Hubert Tubiana, trésorier

« Mesdames, Messieurs,

Chers Amis, chers Sociétaires,

­Jai ­lhonneur de vous présenter cette année le bilan financier de ­lAssociation SHLF de ­lexercice du 1er juillet 2018 au 30 juin 2019, établi en accord avec M. Luc Fraisse, trésorier adjoint.

­Lexercice clos au 30 juin 2019 a une durée de 12 mois et est caractérisé par les données suivantes :

— Total du bilan : 32 184 euros

— Total du ­compte de résultat (produits) : 22 807 euros

— Résultat de ­lexercice (Excédent) : 4 276 euros

Les ­comptes de ­lAssociation pour ­lexercice clos au 30 juin 2019 font apparaître un excédent de 4 276 euros ­contre un excédent de 5 478 euros pour ­lexercice précédent.

­Lexercice est marqué par le versement des droits 2018/2019 des Classiques Garnier ­dun montant de 19 588 euros pour sa troisième année ­comme nouvel éditeur pour la SHLF, remplaçant ainsi les Puf.

Les produits financiers sont de 708 euros dont des intérêts sur titres pour un montant de 686 euros et des intérêts sur Livret A reçus pour 22 euros. Les charges financières sont de 556 euros de moins-value latente.

747

Le portefeuille est ­composé de 14 Obligations SG valorisées à 14 669 euros au 30/06/2019. Ce ­compte titres est arrivé à terme et a été remboursé le 17/07/2019 au ­compte ­dadministration SG de la SHLF.

Les frais de fonctionnement (hors charges financières et provisions) diminuent de 6 328 euros. Ils passent de 24 303 euros à 17 975 euros pour cette année. Cette baisse ­sexplique par la fin du paiement des arriérés des cotisations retraites ARRCO.

La provision pour les travaux de refonte du site internet de ­lAssociation ­comptabilisée en 2018 pour un montant de 4 000 euros est maintenue.

Le total du bilan est de 32 184 euros. La trésorerie, positive, passe de 27 906 euros à 32 182 euros au 30/06/2019.

Les fonds propres ­consolidés de ­lAssociation ­dun montant de 28 184 euros sont excédentaires et correspondent à notre fonds en trésorerie de 32 184 euros diminué de la provision pour charge de 4 000 euros.

Je tiens à remercier ­lensemble du bureau qui ­maide dans ma fonction de trésorier au sein de ­lAssociation. »

M. Menant remercie M. Tubiana pour son activité en tant que trésorier et le temps ­quil ­consacre à la Société.

Le rapport financier de M. Tubiana est approuvé à ­lunanimité.

Mme Florence Berthout rejoint ­lassemblée des sociétaires. M. Menant la remercie pour son accueil dans les locaux de la mairie. Mme Berthout rappelle le soutien de la mairie aux savoirs et à ­lécrit ; elle se dit ravie ­daccueillir ­lAG de la SHLF.

La parole est ensuite donnée à Mme Anne Réach-Ngô, chargée de mission pour la ­communication.

5. – Nouveau site de la Société :
rapport de Mme Anne Réach-Ngô, secrétaire générale

« M. le Président, Mesdames et Messieurs les membres de la SHLF,

Je vous avais présenté ­lannée dernière le nouveau site de la SHLF et je vous en avais expliqué les nouvelles fonctionnalités. Ce site est quasiment prêt à entrer en fonctionnement mais son ouverture a nécessité, au-delà de sa ­conception et de sa réalisation, de mettre à plat les modalités de gestion de la Revue ­dHistoire littéraire de la France, dont ­lintendance avait lieu ­jusquà présent sur la même plate-forme numérique que ­lancien site.

La chaîne de production de la revue, qui avait été élaborée il y a plus de 15 ans par Pascal Surget, tout ­comme le site de la SHLF, ne bénéficie pas des facilités ­dusage ­quoffrent désormais les nouveaux outils à disposition des non-informaticiens, ­comme la création de formulaire, le travail collaboratif sur un même document ou la synchronisation des données entre ordinateurs privés et serveurs en ligne. Cela ­contraint actuellement ­léquipe de rédaction de la revue à certaines manipulations ­complexes, au risque de redondance de fichiers ou simplement de perte de temps, ­quil est possible ­déviter en désolidarisant le traitement de la RHLF du site ­dinformation de la SHLF. En outre, la fermeture de ­lancien site, indispensable pour éviter des problèmes de référencement lors de ­louverture du niveau site, va rendre définitivement caduque ­lorganisation actuelle de la production de la revue sur la plate-forme de publication autrefois mise en place par Pascal Surget.

Pour toutes ces raisons, Il a donc fallu analyser le rôle de la plate-forme dans la production de la Revue, évaluer ­comment simplifier les procédures et proposer un nouveau dispositif en ligne permettant aux responsables de la revue de gérer – autrement, et hors du site de la revue, mais toujours avec ­laide de Pascal Surget – ­lenregistrement des 748soumissions ­darticles, leur traitement, les échanges avec les auteurs et la préparation des quatre numéros annuels de la revue ­jusquà la publication chez Classiques Garnier.

Vous avez sans doute eu vent également des ­contraintes et exigences de plus en plus marquées des éditeurs à ­légard des éditeurs scientifiques, notamment dans le cadre de la publication de revues, qui plus est trimestrielles. Il importait donc de prendre le temps de bien ­concevoir la gestion de ­lensemble des données ainsi que des archives, avant ­dopérer la bascule de la revue, de ­lancien site à un nouvel espace numérique de gestion des fichiers, et ­cest ce à quoi nous nous sommes ­consacrés, au sein du bureau de la SHLF et plus particulièrement avec Alain Génetiot, responsable de la revue et Dominique Quéro, responsable des ­comptes rendus. La présentation de ce nouveau protocole sera ­communiquée prochainement aux autres responsables de siècle qui participent à la publication de la revue.

La préparation des prochains numéros de la revue se fera par le biais de cette nouvelle structure simplifiée. La réussite de cette migration se mesurera plus à la satisfaction de ­léquipe éditoriale, qui devrait voir ses tâches relativement facilitées, ­quà la forme même de la revue, qui de son côté ne devrait pas ­sen trouver modifiée. À la différence du nouveau site, ce travail devrait donc avoir des répercussions “invisibles” aux yeux des sociétaires. Les modalités de soumission des articles seront tout au plus amenées à être légèrement transformées mais nous vous ­communiquerons le moment venu ces petits changements. Et nous veillerons de toute façon à ce ­quils visent à aller dans le sens ­dune facilité des échanges afin de favoriser, ce qui reste pour finir le plus important dans une revue, à savoir la qualité des échanges entre ­léquipe éditoriale et les ­contributeurs, ­lactualité de la publication et ­lintérêt des lecteurs.

Je vous remercie de votre ­confiance et de votre attention. »

M. Menant adresse ses plus sincères remerciements à Mme Réach-Ngô et souligne ­limportance du travail qui a été accompli en quelques mois.

6. – Renouvellement du Conseil ­d administration

Huit sièges sont à pourvoir. Sont candidates et candidats à ­lélection ou à la réélection : MM. Emmanuel Bury, Antoine Compagnon, Patrick Dandrey, Mme Delphine Denis, MM. Sylvain Menant, Romain Menini, Mmes Anne Réach-Ngô, Marie de Séverac (née Galvez).

Nombre de suffrages exprimés : 54. Tous les candidats et toutes les candidates sont élus ou réélus, élues ou réélues.

M. Menant prend ensuite la parole pour Mme Delphine Denis, excusée, et évoque les manifestations de la Société.

7. – Manifestations de la Société

M. Menant invite M. Pierre Brunel à venir présenter le projet ­dune prochaine journée de la Société, ­consacrée à « ­Lesprit français ». ­Lidée en a été avancée par M. Marc Fumaroli, Président ­dhonneur de la Société. M. Brunel expose les perspectives ­quil propose de développer, qui associent notamment sur le sujet le point de vue des auteurs français et celui des écrivains et des lecteurs étrangers. Cet éclairage permet aux échanges qui ­sengagent de progresser vers une ­conception élargie et précisée du projet. ­Lapproche de la notion se fera à partir des œuvres littéraires, en dégageant une élaboration historique, et en adoptant une attitude critique ­conforme aux principes de la société : ­lesprit français peut être ­compris ­comme un mythe ou une réalité. M. Menant 749suggère que M. Dandrey, qui prend une part active à ce débat, soit associé à M. Brunel dans la préparation du colloque, ce que ­lun et ­lautre acceptent.

M. Menant donne ensuite la parole à M. Olivier Millet.

8. Correspondants étrangers : rapport de M. Olivier Millet,
secrétaire général, et intervention des correspondants présents

« De nombreux correspondants, retenus dans leurs pays, ont demandé à être excusés. Ceux qui le peuvent se réuniront ce soir à mon domicile pour un échange de nouvelles, et pour travailler ensemble à la fiche qui servira à ­létablissement de ­lannuaire international en projet des chercheurs en littérature française. Ce projet ­na guère avancé depuis ­lan dernier pour des raisons de disponibilité personnelle ; sa réalisation devrait être lancée dans les mois qui viennent, sur la base de la réunion de ce soir et du CA de cet après-midi.

Notre réseau est resté relativement stable cette année ; nous pouvons désormais nous appuyer sur la collaboration de notre collègue Philipe Willemart au Brésil ; il doit encore être renouvelé notamment en Grande-Bretagne (­cest en cours), en Allemagne (nous pouvons ­compter désormais pour cela sur la présence de notre collègue Paul Geyer) et en Autriche, élargi en Roumanie (nous avons reçu à ce sujet des suggestions de notre collègue Marina Muresanu), en Italie (nous pouvons ­compter sur les suggestions de notre collègue Giorgetto Giorgi). Je remercie vivement tous nos correspondants pour leur présence, leur collaboration, les informations ­quils nous apportent (notamment pour la Bibliographie et le bulletin), leurs suggestions, et pour le rayonnement, auquel ils ­contribuent de manière décisive, de notre Société et de notre revue.

Au cours de ­lannée écoulée, notre Bulletin électronique ­déchange ­dinformations a été diffusé à deux reprises, le second, no 15, assez mince après un bulletin copieux, no 14, au début de ­lété. Nous remercions très vivement les collègues hors de France qui y ont ­contribué. Cet instrument doit encore se transformer en lien avec les modes de ­communication et ­dinformation portés par notre nouveau site internet. Nos correspondants sont toujours priés de ­continuer à faire ­connaître leurs suggestions à ce sujet.

La grande question qui mobilise notre attention en lien avec les correspondants est celle de ­lélaboration du répertoire international des chercheurs en littérature française. ­Jai reçu au cours de ­lannée, de la part des correspondants, des réponses assez nombreuses et très riches au questionnaire que je leur ai envoyé à ce sujet. Elles ont souligné la diversité des situations locales (état et nature des études françaises, nombre de chercheurs potentiellement ­concernés, moyens disponibles pour établir des listes). Elles ont soulevé la question de la protection des données, surtout pour les universitaires qui ne sont plus en activité. Elles ont appelé à une mise au point des informations à fournir sur les personnes et leurs recherches, et à la nécessité de rechercher la simplicité. Elles ont suggéré de ­commencer par la France et les pays où la tâche est la plus facile, et de prévoir une base ouverte et évolutive. Nous tiendrons ­compte de ces recommandations dans les prochaines réflexions du ­conseil en vue de la mise en œuvre la plus efficace possible du projet de répertoire.

La parole revient en priorité aux correspondants présents. »

M. Menant propose aux correspondants de prendre la parole.

Alicia Yllera, Bengt Noren, Paul Geyer, Marina Mureşanu, Giorgetto Giorgi, Claude La Charité, puis Jean-Louis Polet dressent tour à tour un bref panorama des études françaises et francophones dans leur pays respectif.

M. Millet et M. Menant ­sassocient pour remercier les correspondants pour leur travail si nécessaire pour le rayonnement de la Société

750

M. Dominique Quéro, responsable des ­comptes rendus dans la RHLF, évoque la nécessité ­daugmenter le nombre des recensions des volumes étrangers (en français ou en langue étrangère).

Aucune autre question ­nétant soulevée et ­lordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 16h45.

Le Président de la Société,

Le Secrétaire,

Sylvain Menant

Romain Menini