Résumé : L’article décrit l’influence de Jean-François de Saint-Lambert sur le poète suédois Johan Gabriel Oxenstierna (1750-1818). En Suède, Les Saisons n’a pas été perçu comme un poème descriptif et philosophique, mais comme une preuve que des « géorgiques » virgiliennes peuvent se faire en langue vulgaire. Il s’agit surtout de montrer comment une interprétation politique du paysage, latente dans le modèle latin mais absente dans le poème de Saint-Lambert, s’est réactivée dans le contexte suédois.