Procès-verbaux de l’assemblée générale du 3 décembre 2016
- Publication type: Journal article
- Journal: Revue d’Histoire littéraire de la France
3 – 2017, 117e année, n° 3. varia - Pages: 753 to 763
- Journal: Journal of French Literary History
- CLIL theme: 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- EAN: 9782406070597
- ISBN: 978-2-406-07059-7
- ISSN: 2105-2689
- DOI: 10.15122/isbn.978-2-406-07059-7.p.0241
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 08-10-2017
- Periodicity: Quarterly
- Language: French
Procès-verbaux
de l’Assemblée générale du 3 décembre 2016
L’Assemblée générale de la Société d’Histoire littéraire de la France s’est tenue le samedi 3 décembre 2016, dans la salle Vasari de l’Institut National d’Histoire de l’Art, 2, rue Vivienne (Paris 2e), à 10 heures.
Étaient présents : Mmes Geneviève Artigas-Menant, Gro Bjørnerud Mo, Florence Callu, Delphine Denis, Mireille Huchon, Christine Planté, Monika Prochniewicz, Anne Réach-Ngô, Anne Régent-Susini ; MM. Jean Céard, Jean-Marc Chatelain, Éric Férey, Éric Francalanza, Luc Fraisse, Jean Garapon, Alain Génetiot, Giorgetto Giorgi, Philippe Hourcade, Étienne-Alain Hubert, Claude La Charité, Michel Lichtlé, Yvan Loskoutoff, Hans Peter Lund, Sylvain Menant, Romain Menini, Olivier Millet, Bengt Novén, Denis Pernot, Jean-Claude Polet, Dominique Quéro, Pierre-Louis Rey, Tomasz Swoboda, Hubert Tubiana.
Excusés : Mmes Noëlle Benhamou, Madeleine Bertaud, Marie Galvez, Isabelle Garnier, Rose-Marie Maudouès-Vessigault, Marina Muresanu, MM. Michel Autrand, Alain Beretta, Claude Blum, Pierre Brunel, Jean-Marc Civardi, Antoine Compagnon, Bernard Dagron, Patrick Dandrey, Michel Delon, Philippe Desan, Romuald Fonkoua, Marc Fumaroli, Henning Krauss, Louis Lobbes, Zbigniew Naliwajek, René Pommier.
M. Sylvain Menant, président de la SHLF, accueille chaleureusement les sociétaires et ouvre l’Assemblée Générale à 10h.
1. Allocution du président
« Chères consœurs, chers confrères,
En ouvrant l’assemblée générale annuelle de la Société d’Histoire littéraire de la France, ma pensée va vers ceux de ses membres qui ont disparu en 2016.
Au lendemain de notre dernière assemblée générale, la société a perdu un de ses membres les plus fidèles, Jacques Bony, professeur émérite à l’Université Paris-Est-Créteil, où il avait fait toute sa carrière universitaire. Il avait été instituteur avant l’agrégation, et gardait une passion pour l’enseignement dont les étudiants lui étaient reconnaissants. Proche de Pierre-Georges Castex, il avait consacré des travaux remarqués à Nerval, mais aussi à Dumas, Musset et Aloysius Bertrand, notamment un livre chez Corti sur Le Récit nervalien, un recueil d’études intitulé Aspects de Nerval, de 754nombreuses éditions. Notre correspondant au Japon, Hisashi Mizouno, a été son élève et comme lui consacre ses travaux à Nerval.
Le 5 janvier disparaissait René Démoris, professeur émérite à l’Université Paris III-Sorbonne Nouvelle. Il n’est pas nécessaire d’énumérer ses travaux. Il suffit de dire que c’était un grand spécialiste du roman aux xviie et xviiie siècles, et en particulier du roman à la première personne, et aussi des rapports de l’écriture et de la peinture, un maître dont les nombreux disciples peuplent aujourd’hui les départements de littérature.
Au printemps la mort a frappé Louis Van Delft, professeur émérite à l’Université Paris X-Nanterre après une carrière internationale, profond connaisseur des moralistes classiques. Il était l’auteur de nombreux travaux dans ce domaine, et exprimait sa proximité, dans une quête jamais achevée de ce qu’est l’homme, avec les auteurs qu’il étudiait. Dans une sorte de testament intellectuel autobiographique, intitulé Perplexe, publié à la fin de sa vie, il avait exprimé les éléments d’une sagesse acquise au cours d’une vie marquée par de singulières épreuves. La RHLF publiera un ample éloge de ce collègue attachant dans son prochain numéro.
Jean Mesnard, membre de l’Académie des Sciences Morales et Politiques, est mort le 9 août dernier à l’âge de 95 ans. Il est inutile de rappeler ici la place éminente qu’il a tenue dans les études sur le dix-septième siècle français, ses travaux sur Pascal et sur Port-Royal, son rayonnement international exceptionnel, le nombre et la valeur de ses disciples. Presque jusqu’à son dernier jour, en juillet encore, au congrès de l’Association internationale des Études françaises, il a montré une énergie et une vivacité d’esprit égales à celles de sa jeunesse. C’est le lieu de rappeler le rôle qu’il a joué dans notre Société, qu’il a illustrée dans toute son œuvre par sa brillante pratique de l’histoire littéraire. Au cours des années 60 et 70, il venait rendre compte ici de l’avancement d’un grand projet porté par notre Société, et dont elle l’avait chargé : le dépouillement du Minutier central des notaires aux Archives nationales. Chaque année il révélait la moisson d’informations sur les écrivains et leur milieu que son équipe avait rapportée de sa plongée méthodique dans ces vieux papiers, avant de les rassembler dans de précieuses publications. L’actuelle exposition Pascal à la BnF présente une vidéo émouvante qui le montre dans sa maturité, commentant l’œuvre de son grand homme.
Professeur émérite comme lui à l’Université Paris-Sorbonne, Jacqueline Hellegouarc’h, disparue le 10 novembre à l’âge de 92 ans, avait comme lui réservé à notre Revue quelques-uns de ses articles les plus retentissants, et en dernier lieu l’étude pionnière d’un important ensemble de lettres de Voltaire encore inédites. Grammairienne dans sa formation et dans son enseignement, elle avait mis les méthodes de la philologie au service de l’histoire littéraire dans de nombreux travaux consacrés aux xviie et xviiie siècles. Modeste et réservée, elle avait le goût du travail en équipe. Elle pensait que rien n’était plus précieux que les textes eux-mêmes et elle aimait les mettre à la disposition de plus nombreux lecteurs. Elle a souligné dans une série de travaux l’importance de la création collective dans les sociétés de l’Ancien Régime. Elle a publié de riches anthologies savamment présentées et annotées, de la Correspondance de Voltaire, des textes relatifs à la conversation (avec Marc Fumaroli) et à l’esprit de société, des nouvelles françaises du xviiie siècle. Par ailleurs, elle a souvent enrichi de véritables découvertes ses éditions critiques, nombreuses et exemplaires, renouvelant notamment nos connaissances sur certains contes de Voltaire. J’ai personnellement préparé avec elle, au sein d’une petite équipe que nous avions créée, la première édition critique du Siècle de Louis XIV dans sa forme initiale.
En octobre a disparu prématurément un membre italien de notre société que beaucoup d’entre nous connaissaient : Mariella Di Maio, professeur à Roma-Tre, mais aussi, pendant de longues années, à Paris IV et à Paris III, était une grande spécialiste 755du roman du xixe siècle et particulièrement de Stendhal ; elle avait, en 2005, élargi ce domaine en consacrant un livre remarqué au thème, ou au mythe, du « cœur mangé ».
Je viens enfin d’apprendre le décès de Claudine Gothot-Mersch, disparue le 19 novembre à l’âge de 84 ans. Cette grande spécialiste belge de la littérature du xixe siècle avait enseigné aux Facultés Universitaires Saint-Louis de Bruxelles. Elle a joué un rôle marquant dans le renouvellement des recherches littéraires et publié des éditions critiques exemplaires. Les mélanges qui lui ont été offerts en 2005 résument ses champs d’excellence : « Flaubert et la théorie littéraire ». C’est elle notamment qui a dirigé les œuvres complètes de Flaubert dans la Pléiade. Ces deux dernières collègues étaient pour la revue des collaboratrices fidèles, souvent sollicitées pour des expertises, des membres de ce vaste réseau international qui assure l’ouverture, la modernité et la solidité de la RHLF.
Plusieurs membres de notre société m’ont écrit pour excuser leur absence et nous assurer de leurs fidèles pensées. Notre Président d’honneur, Marc Fumaroli, avec qui je me suis entretenu au téléphone il y a quelques jours, est présent en esprit, même si son état de santé ne lui permet pas encore de nous rejoindre. Je remercie tous ceux qui sont venus assister ce matin à notre Assemblée générale, et spécialement les correspondants étrangers de la Société qui ont pu faire le déplacement.
L’année qui vient de s’écouler a été marquée pour notre société par deux faits majeurs. D’abord, elle a réussi le redressement financier que nos déficits chroniques depuis des années rendaient nécessaire. La réorganisation du secrétariat, une politique d’économies et les premiers fruits de la Bibliographie en ligne ont permis de retrouver l’équilibre, même si le bilan que vous présentera tout à l’heure M. Tubiana ne le dit pas encore, parce qu’il s’arrête au 30 juin. D’autre part, le contrat d’édition que nous avions avec les Puf depuis vingt ans prenait fin au 31 décembre de cette année. Le Conseil d’Administration a dû au mois de juin prendre une décision sur ce sujet. Trois projets de contrat lui ont été présentés. L’un est venu spontanément d’Armand Colin, notre éditeur historique, qui a publié la RHLF de sa création en 1894 à 1998 ; un autre a été présenté par Garnier, sur la suggestion de quelques membres du Conseil ; enfin j’avais demandé aux Presses universitaires de France de formaliser une nouvelle offre. Après une étude attentive des trois projets de contrats et un débat très ouvert, un vote à bulletins secrets a donné une écrasante majorité au projet Garnier, avec seulement quelques abstentions. Je rappelle que nous n’avons eu ces dernières années qu’à nous louer de la correction et de la ponctualité des Puf, avec lesquelles les rapports n’ont cessé d’être cordiaux, et chez qui nous avions, avec M. Charles Ruelle, un interlocuteur de grande qualité. Mais Garnier nous a fait une offre beaucoup plus avantageuse sur le plan financier, à un moment où nous devons augmenter nos ressources. D’autre part, nous nous inquiétons de la diminution du nombre des abonnés, et Garnier nous promet une politique de diffusion et de publicité beaucoup plus dynamique. Enfin, nous avons une expérience positive du travail avec Garnier, depuis que nous avons lancé, avec cette maison et la BnF, la mise en ligne de la Bibliographie de la littérature française. À partir du numéro 1 de 2017, la revue paraîtra donc chez Garnier, sans que rien soit changé dans sa présentation.
Au cours de l’année qui va commencer, notre effort devra porter sur la reconquête d’une audience plus importante. Nos efforts pour faire venir de nouveaux membres plus nombreux vont être poursuivis. Un plan de publicité et de communication empruntant les moyens les plus modernes est en cours d’élaboration, grâce à l’activité et aux compétences d’un nouveau membre du bureau, Mme Réach-Ngô, excellente seiziémiste par ailleurs et maître de conférences à l’Université de Mulhouse. Elle succède à Mme Isabelle Garnier, que ses responsabilités à l’Université Lyon III ont contrainte à se 756retirer, après des années de précieux services dont nous la remercions chaleureusement. Le Conseil, cet après-midi, votera sur les modalités et le financement de ce plan de publicité et de communication, qui bénéficiera par ailleurs d’une active synergie avec les efforts dans ce domaine de l’éditeur Garnier.
Je ne me lasserai jamais de dire les remerciements de la société à celles et à ceux grâce auxquels elle vit et agit. En premier lieu, ils vont au directeur de la RHLF, Alain Génetiot, sur lequel repose l’essentiel de notre activité. L’hommage que lui a rendu le directeur des revues aux Puf suffit à montrer ce qu’est le travail constant, la ponctualité, la diplomatie et le savoir d’Alain Génetiot. Premier et dernier lecteur des manuscrits proposés, animateur du comité de direction de la revue régulièrement réuni, il maîtrise un vaste réseau d’auteurs, d’experts, de recenseurs, de lecteurs. Nous devons dire aussi notre reconnaissance au secrétaire de rédaction qui relit toutes les épreuves, Romain Menini, aux responsables des comptes rendus, aux recenseurs qui acceptent leurs propositions, aux trésoriers, M. Tubiana assisté de M. Fraisse, qui assument les opérations indispensables avec bonne humeur et rigueur, enfin à notre fidèle secrétaire appointé, M. Surget, qui gère les aspects informatiques de nos activités. Mais pour l’essentiel, et plus encore aujourd’hui, notre société et notre revue dépendent de l’activité bénévole de l’équipe qui en a la charge.
Hier, un colloque sur les succès de l’édition littéraire du xvie au xxie siècle a eu lieu à l’École des chartes sous la responsabilité de M. Luc Fraisse, avec l’apport financier de ses crédits de l’IUF. Qu’il reçoive une fois encore nos remerciements. Fait à signaler, une partie des orateurs appartenait au Conseil de la Société. À partir d’une série de cas exemplaires, les questions complexes que soulèvent ces succès ont été posées dans le cadre d’une histoire littéraire aux larges perspectives. Ce soir, à 17 heures, M. Jean-Marc Chatelain, conservateur en chef, directeur de la réserve des livres rares à la BnF et membre de notre conseil a accepté de nous guider dans l’exposition d’une exceptionnelle ampleur et pertinence qu’il a organisée à la BnF (site Tolbiac) sur Pascal, et que j’ai déjà évoquée.
Chères consœurs, chers confrères, nous pouvons nous féliciter de la bonne marche de la revue et du redressement financier en cours de la société. Mais les tâches nouvelles ne nous manquent pas : nous devons recruter de nouveaux membres, moderniser notre communication, montrer davantage aux nouvelles générations les attraits de la littérature française, magnifique matière d’enseignement et de recherche, substantielle nourriture de l’esprit et consolation des chagrins de la vie. Nous voyons avec plaisir notre troupe se rajeunir peu à peu et trouver de nouvelles forces pour faire face à ces défis. »
M. Menant donne ensuite la parole à M. Génetiot, directeur de la RHLF.
2. RHLF : rapport de M. Alain Génetiot
« Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Sociétaires,
Au moment de vous présenter le bilan des activités de la revue pour l’année 2016, j’aimerais commencer par remercier les Presses universitaires de France pour nous avoir accompagné toutes ces années et en particulier, pour ce qui me concerne, le service de la fabrication qui a toujours réalisé de manière impeccable la composition et les corrections d’épreuves et a garanti la parution régulière de notre revue chaque trimestre. Je suis certain que les Classiques Garnier, à qui nous avons demandé de conserver exactement la même maquette, nous offriront la même excellence dans la fabrication et la même régularité dans la publication. Je suis d’ores et déjà heureux de vous annoncer que la renégociation du planning de parution permettra désormais la sortie de chaque numéro non plus en fin de trimestre, comme c’était le cas jusqu’à présent, mais en milieu de trimestre.
757Du point de vue scientifique, notre revue est le fruit d’un travail d’équipe et j’aimerais, comme chaque année, remercier les membres du comité de direction qui décident du sort des articles à retenir ou à modifier au vu des rapports d’expertise en double aveugle et ceux du comité des recensions qui attribuent les comptes rendus d’ouvrages aux meilleurs spécialistes. Dans ce dernier j’aimerais saluer les collègues sortants, les professeurs William Marx, Timothée Picard et Anne-Gaëlle Weber qui se sont succédés pour l’attribution des ouvrages, de plus en plus nombreux, concernant les sujets transversaux, la littérature comparée et la littérature francophone, élargissant les frontières de notre champ disciplinaire en expansion. Et je remercie vivement François Lecercle, professeur à l’Université de Paris-Sorbonne, d’avoir à son tour accepté de se charger de cette responsabilité.
Je remercie de même Romain Menini ès qualité de secrétaire de rédaction qui se charge avec moi de la relecture des épreuves et aussi tous les experts, par définition anonymes, qui par leur compétence nous aident à sélectionner et améliorer les nombreux articles qui nous sont soumis.
En 2016 la première livraison, Le Siècle des romantismes, coordonné par le professeur Nathalie Preiss, a rassemblé les actes de la journée d’étude de la Société en hommage à notre présidente d’honneur décédée en 2014, Mme Madeleine Ambrière. Dans le numéro 3, consacré aux Études littéraires et calcul numérique, le professeur Didier Alexandre a proposé un panorama des méthodes d’analyse littéraire par les outils informatiques pratiqués par le Labex OBVIL (Observatoire de la vie littéraire) qu’il dirige à la Sorbonne sur des corpus modernes mais qui peuvent aussi bien s’appliquer à des textes plus anciens comme en témoignera bientôt, dans le numéro 4, un prochain article de François Lecercle et ses élèves. Les numéros 2 et 4 rassemblent des varia, allant du xvie siècle au contemporain, de Rabelais à Assia Djebar et Jean Echenoz. Je me réjouis des nombreuses contributions de collègues étrangers, non seulement européens, mais aussi venus cette année du Japon, de Corée et du Ghana, ainsi que de la participation constante de jeunes chercheurs à qui la revue offre une visibilité immédiate. Et bien sûr, comme chaque année, le gros numéro bibliographique hors-série vient faire le bilan d’une année de publications, et je laisserai sa responsable, Mme Monika Prochniewicz, conservateur à la BnF, nous le présenter bientôt plus en détail.
En 2017, le premier numéro, dirigé par le professeur Jeanyves Guérin, rassemblera les actes d’une journée d’étude sur Les écrivains critiques dramatiques au xxe siècle et nous sommes en train d’examiner des articles de varia et des journées d’étude qui nous ont été soumises afin de maintenir l’équilibre entre numéros plus thématiques et numéros généralistes. La belle journée d’étude de la Société sur Les succès de l’édition littéraire du xvie au xxe siècle qui a eu lieu hier sous la direction du professeur Luc Fraisse, paraîtra bien entendu dans une prochaine livraison de la revue en 2017.
Pour ce qui est du bilan chiffré à la date du 31 octobre 2016 que nous ont communiqué les Presses universitaires de France, la situation est légèrement moins bonne que celle de l’année dernière, confirmant le glissement qui est malheureusement commun à toutes les sociétés savantes, avec comme total provisoire 745 sociétaires contre 817 l’an dernier.
Comme à l’accoutumée, les abonnés étrangers proviennent surtout des États-Unis (202 contre 214), devant la France (180 contre 198), le Japon (60 contre 63), le Royaume Uni (62 contre 71), l’Allemagne (60 contre 62), l’Italie (29 contre 40), le Canada (19 contre 21), l’Espagne (20, stable), les Pays-Bas (18, stable), la Suisse (18, stable), la Belgique (13 contre 16) et 20 autres pays comptant moins de 15 abonnés, allant du Luxembourg au Brésil.
Si les ventes au numéro restent minimales pour les numéros anciens, les numéros de l’année courante se sont vendus au détail à hauteur de 13 exemplaires pour le 758no 4-2015, 7 pour le no 2-2016, 12 pour le no 3 et 10 pour le numéro bibliographique. C’est évidemment insuffisant et, en décidant de confier l’édition de la revue aux Classiques Garnier, le conseil d’administration de la SHLF escompte une meilleure diffusion de la revue rendue plus visible.
Les articles en libre accès sur le portail Cairn les plus consultés à la date d’octobre 2016 sont, si l’on exclut les comptes rendus qui sont le plus massivement consultés (ainsi 88 937 consultations pour les comptes rendus du no 4-2002), ceux de Christine Planté, « La place des femmes dans l’histoire littéraire » (3-2003, 7 780 consultations) et de Jean Bourgeois, « Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand : le théâtre dans le théâtre » (3-2008, 4822 consultations).
Et, à la même date, les articles en accès restreint les plus consultés ont été ceux de Bruno Tribout, « La mémoire des mazarinades » (4-2015, 395 consultations), et, à égalité de consultations (114), Carole Auroy, « Albert Camus et l’esprit de sacrifice » (4-2013) et Pierre Frantz, « L’étrangeté du théâtre de Marivaux » (3-2012). Enfin les consultations annuelles du portail Cairn sont depuis 2014 en très nette hausse, atteignant le chiffre de 473 165 articles, ce qui témoigne d’une inversion radicale des courbes entre la revue papier et l’internet au profit de ce second mode de consultation.
La consultation des comptes rendus d’ouvrages collectifs mis en ligne sur notre propre site srhlf.free.fr confirme cette tendance de fond. Ainsi les comptes rendus en ligne (actuellement 386) représentent 238 515 téléchargements cumulés depuis l’ouverture du site (soit une moyenne de 618 par compte rendu). La page des comptes rendus a été consultée 45 957 fois depuis son ouverture en mai 2012, c’est la rubrique la plus consultée avant les sommaires et tables des matières, en augmentation constante (12 111 en novembre 2016 contre 11 096 en 2015). Depuis l’année dernière, les comptes rendus d’ouvrages collectifs sont mis en ligne au fil de l’eau et immédiatement consultables sans attendre d’être indexés dans un futur numéro, ce qui permet une extrême réactivité des publications, avantage que malheureusement ne permettra jamais une revue imprimée, pour des raisons structurelles.
Notre site pour les dix premiers mois de cette année 2016 compte 75 038 visites (+ 13 309 par rapport à l’an dernier), 1 324870 fichiers chargés (+ 16 522) mais enregistre un léger recul en terme de pages consultées 222 788 (– 44 890) et de hits (touches), 1 547 564 (– 71 007). Sans doute avons-nous, après une période de vive croissance, atteint une phase de plateau. La bande passante, quant à elle, est en régulière augmentation, 17,79 Go en 2012, 44,40 l’an dernier et 53,89 le mois dernier.
Comme l’an dernier je ne peux que constater l’évolution du lectorat sur internet qui vient compenser ainsi la relative érosion de la revue papier. Tout se passe comme si nous nous acheminions vers une lecture immédiate sur internet et une lecture patrimoniale de conservation sur papier mais aussi par archive en ligne. Le fait que les Classiques Garnier soient présents dans les deux formats d’édition, papier et numérique, est assurément un atout à l’avenir pour la pérennité de notre revue plus que centenaire.
Mesdames et Messieurs les Sociétaires et chers lecteurs, je vous remercie de votre attention. »
M. Sylvain Menant adresse ses plus vifs remerciements à M. Génetiot pour l’efficacité de son travail à la tête de la RHLF et lui témoigne sa reconnaissance au nom de tous les sociétaires.
Le rapport moral de M. Génetiot est approuvé à l’unanimité.
La parole est ensuite donnée à Mme Monika Prochniewicz, pour le bilan bibliographique de l’année 2015.
7593. Bibliographie de la littérature française (BLF) :
rapport de Mme Monika Prochniewicz, conservateur à la BnF
« Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs,
2015 a été pour la bibliographie une année de stabilisation. Après la mise en place de la base en ligne et la constitution d’une équipe de travail, nous avons pu consolider notre pratique bibliographique. Nous sommes toujours quatre à travailler au dépouillement des ouvrages arrivant par dépôt légal et par commandes à l’étranger, ainsi que des périodiques. La validation des notices et leur versement dans la base publique s’effectuent une fois par semaine, le lundi matin, à hauteur de 200 références nouvelles en moyenne.
La version papier de la bibliographie a paru en octobre 2016 aux Presses universitaires de France : sur environ 660 pages, ont été rassemblées plus de 8 200 références d’ouvrages, contributions et articles consacrés à la littérature française et francophone. Pour aboutir à cette publication, nous avons procédé à l’extraction de la base en ligne pour les notices saisies entre le 1er mai 2015 et le 1er mai 2016. Nous y avons inclus également certaines références des parutions de 2015, recueillies auparavant et mises de côté. Et, bien évidemment, comme chaque année, nous avons procédé à la collecte rétrospective de toutes les publications des années antérieures qui ont pu échapper à notre veille bibliographique. En revanche, nous avons de nouveau isolé les références des ouvrages datés de 2016 que nous avons recensés avant le 1er mai 2016 pour les inclure dans la publication de l’année prochaine.
Si l’on veut relever les principales tendances qui se dessinent dans la recherche littéraire en 2015, on peut d’abord signaler l’augmentation des références pour plusieurs auteurs, peu étudiés en général, qui rejoignent parfois des auteurs-clé habituellement favorisés par la recherche. Pour le xvie siècle, nous pouvons signaler la parution des actes du colloque consacrés à Du Bartas et à Jodelle, auteurs les plus représentés dans cette rubrique, si l’on met à part Montaigne, Rabelais et Ronsard. Parmi les auteurs du xviie siècle, Fénelon a été mis en avant à côté de Molière. Au xviiie siècle, c’est Beaumarchais et l’abbé Prévost qui ont été les plus étudiés l’année dernière, juste derrière Diderot, Rousseau et Voltaire. Au xixe siècle : Balzac, Baudelaire, Flaubert, Mallarmé, Nerval, Rimbaud, Sand, Stendhal, Verne et Zola, mais aussi, plus inhabituellement, André Léo (dans une monographie collective publiée aux Presses universitaires de Rennes), Pierre Loti et Mme de Staël. Pour le xxe siècle, l’auteur le plus étudié reste Marcel Proust. Le centenaire de la naissance de Roland Barthes a été salué par plusieurs biographies, des analyses de son œuvre et même des fictions inspirées par sa vie. Le prix Nobel décerné à Patrick Modiano en novembre 2014 a suscité de nombreuses réactions de la critique. Une exposition a été consacrée à Michel Leiris au Centre Pompidou à Metz, accompagnée d’un catalogue particulièrement riche. Enfin, ont paru cette année des actes de colloques consacrés à Annie Ernaux et à Pierre Michon, qui permettent de donner une vision d’ensemble de leur œuvre, de plus en plus étudiée.
La grande nouveauté de cette année est la création de la rubrique du xxie siècle. Certes, elle est encore modeste, surtout en comparaison avec celle du xxe siècle, la plus fournie du volume : elle tient sur une dizaine de pages et rassemble 150 références. Son existence permet de mieux classer les publications consacrées à la recherche sur les humanités numériques et les formes littéraires liées au développement des nouvelles technologies, ainsi que les études sur la transformation de la lecture. Nous avons également créé 47 nouvelles entrées « auteur » en prenant comme critère la date de la première publication postérieure au 1er janvier 2001. Il est intéressant de remarquer dans cette rubrique une forte représentation des auteurs francophones.
760En ce qui concerne les autres rubriques, de façon similaire aux années précédentes, c’est le xxe siècle qui, concentre le plus grand nombre de recherches : plus de 4 300 références, c’est-à-dire la moitié de la bibliographie. Les publications sur le xixe siècle représentent plus de 1 700 notices, et celles sur les xviiie, xviie et xvie siècles respectivement autour de 750, 400 et 300 références.
Le dernier point de mon bilan concerne le développement de la base en ligne au cours de l’an passé. Deux opérations importantes ont été menées avec les Classiques Garnier. La première concerne la révision de la liste des revues dépouillées qui ont toutes été complétées par le numéro ISSN. La démarche s’est faite automatiquement pour une grande partie d’entre elles ; il restait néanmoins environ 150 titres dont les références exactes devaient être vérifiées au cas par cas. Ainsi sur un nombre total de 1 085 titres de revues, référencées dans la BLF, nous avons abouti à une liste de 850 revues pourvues de l’ISSN et dont 450 ont pu être liées à l’identifiant data.bnf. Ces actions, visant à mieux structurer les données, permettent de renvoyer plus facilement vers les sites et les bases de données de revues. À l’occasion de cette révision, nous avons pu continuer notre travail de dépouillement rétrospectif de revues majeures consacrées aux auteurs français.
La deuxième opération effectuée cette année permet d’ajouter un bouton Open URL à chaque notice de la bibliographie. Grâce au résolveur des liens de la BnF, ce bouton peut renvoyer le lecteur vers différentes sites : le catalogue de la BnF pour trouver la référence choisie dans nos fonds, le catalogue Sudoc pour la trouver dans les bibliothèques universitaires en France, le catalogue WorldCat pour la trouver à l’étranger ou bien, pour les articles des revues, des bases de données, comme Cairn, qui proposent dans bien des cas l’accès au texte intégral ou au moins au résumé. Ainsi, en trois ou quatre clics de souris, le chercheur peut être informé de la localisation du document qui l’intéresse, ou, dans les meilleurs des cas, accéder directement au texte de l’article, même dans le cas de publications très récentes. Plusieurs revues réputées de recherche littéraire autorisent, en effet, l’accès intégral à leurs articles, y compris pour le dernier numéro paru (p. ex. la revue Dix-Huitième Siècle).
Enfin, si l’on se penche sur les engagements des Classiques Garnier, on peut remarquer que le calendrier concernant la conversion et la rétroconversion des notices a été tenu : actuellement, nous avons dans la base les notices des publications des années 2001-2016. Il reste, d’ici la fin de l’année, à effectuer le versement des notices pour l’année 2000. L’année prochaine, la tranche chronologique 1900-1999 devrait être entièrement intégrée à la base. En revanche, la possibilité de récupérer automatiquement les notices depuis le catalogue de la BnF demeure toujours à l’état de projet. C’est l’opération la plus importante, que nous attendons avec impatience. Un autre point, mentionné dans la convention, est l’harmonisation des index. Enfin, il reste la question de l’intégration des ressources électroniques.
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, je vous remercie de votre attention. »
M. Menant remercie chaleureusement Mme Prochniewicz et son équipe pour leur travail si précieux.
Le rapport de Mme Prochniewicz est ensuite approuvé à l’unanimité.
La parole est donnée à M. Hubert Tubiana.
4. Situation financière : rapport de M. Hubert Tubiana, trésorier
« Mesdames, Messieurs,
Chers Amis, chers Sociétaires,
J’ai l’honneur de vous présenter cette année le bilan financier de l’Association SHLF, de l’exercice du 1er juillet 2015 au 30 juin 2016, établi en accord avec M. Luc Fraisse, trésorier adjoint.
761L’exercice clos au 30 juin 2016 a une durée de 12 mois et se caractérise par les données suivantes :
— Total du bilan : 35 880 euros
— Total du compte de résultat (charges) : 22 075 euros
— Résultat de l’exercice (insuffisance) : 906 euros
Les comptes de l’Association pour l’exercice clos au 30 juin 2016 font apparaître un déficit de 906 euros contre un déficit de 32 920 euros pour l’exercice précédent.
L’exercice est marqué par le versement Puf d’un montant de 13 763 euros en diminution de 394 euros pour cette année. Cette année encore, il n’y a pas eu de versement de subvention.
Les produits financiers sont de 1 085 euros dont des intérêts sur titres pour un montant de 980 euros et des intérêts sur Livret A reçus pour 105 euros. Les charges financières font apparaître une moins-value latente de 609 euros sur les Obligations SG en portefeuille au 31/12/2015.
Les frais de fonctionnement baissent de 13 095 euros. Ils passent de 35 170 euros à 22 075 euros pour cette année. L’Association a effectué des travaux de toiture pour 1 141 euros et la réparation de la porte d’entrée des bureaux de la rue Monge qui a été forcée lors du cambriolage en octobre 2015 pour 1 485 euros. Nous avons reçu un remboursement de 1 332 euros des assurances MAIF.
Il est à noter qu’un virement bancaire d’un montant total de 10 000 euros a été effectué en 2016, du compte Société Générale Livret A au compte Société Générale Administration pour couvrir une partie des 22 075 euros de dépenses.
Le total du bilan est de 35 880 euros. La provision comptabilisée en 2015 concernant les cotisations retraites ARRCO non versées pour les périodes de 2003 à 2014 passe de 24 690 à 20 638 euros soit une reprise de 4 052 euros. Un échéancier d’apurement de la dette de 17 K€ hors majorations est en cours.
Les fonds propres consolidés de l’Association d’un montant de 15 242 euros sont excédentaires et correspondent à notre fonds en trésorerie de 35 880 euros diminué de la provision pour charge de 20 638 euros.
Je tiens à remercier l’ensemble du Bureau qui m’aide dans ma fonction de trésorier au sein de l’Association. »
M. Menant remercie M. Tubiana pour ce bilan financier et pour son activité en tant que trésorier.
Le rapport financier de M. Tubiana est approuvé à l’unanimité.
5. Renouvellement du Conseil d ’ administration
Douze sièges sont à pourvoir. Sont candidats à l’élection ou à la réélection : Mmes Delphine Denis et Anne Réach-Ngô ; MM. Thierry Bodin, Emmanuel Bury, Antoine Compagnon, Alain Corbin, Patrick Dandrey, Michel Delon, Sylvain Menant, Denis Pernot, Pierre-Louis Rey, Hubert Tubiana. Nombre de suffrages exprimés : 49. Tous les candidats sont élus ou réélus.
6. Manifestations de la Société :
rapport de Mme Delphine Denis, secrétaire général
La parole est à Mme Delphine Denis, qui rappelle que ce jour même est proposée aux membres de la Société une visite guidée de la remarquable exposition « Pascal, le cœur et la raison », sise à la Bibliothèque nationale. En effet, notre confrère Jean-Marc Chatelain, directeur de la Réserve des livres rares de la BnF, a libéralement offert de présenter cette exposition dont il est le commissaire et dont il a dirigé le catalogue.
762Sylvain Menant remercie chaleureusement Mme Denis et M. Chatelain, et invite les membres présents à prendre langue avec Mme Denis, secrétaire général chargée des activités de la Société, pour proposer des objets de manifestations à venir.
La parole est ensuite donnée à M. Olivier Millet.
7. Correspondants étrangers :
rapport de M. Olivier Millet, secrétaire général
« Mesdames et Messieurs les Sociétaires,
Nos correspondants hors de France qui n’ont pas pu se joindre à nous et nous prient de les excuser sont cette année nombreux ; ils se sont excusés. Je vous transmets cependant les salutations particulières de la part Winfried Wehle, dont la femme souffre d’une incapacité sans gravité, ainsi que de la part de Henning Krauss. En l’absence de Fritz Nies, l’Allemagne n’est donc pas représentée cette année, ce qui est exceptionnel. M. Wehle m’a signifié la perspective de prévoir un renouvellement de notre représentation en Allemagne. J’ajoute les excuses particulières de Mme Alicia Yllera, d’Espagne, et de Mme Marina Muresanu (Roumanie), de M. Hisashi Mizuno (Japon), et de M. Thomas Hunkeler (Suisse).
Nous avons cependant la chance d’avoir parmi nous Mme Gro Bjørnerud Mo, de Norvège, MM. Giorgetto Giorgi, d’Italie, Claude La Charité, du Québec, Bengt Novén, de Suède, Jean-Claude Polet, de Louvain, Thomas Swoboda, de Gdansk, et nous saluons la présence de notre ancienne correspondante en Suède, Mme Sigbrit Swahn, et de M. Hans Peter Lund, ancien correspondant à Copenhague.
Notre réseau est resté stable cette année. Hier soir, MM. Polet et Swoboda ont évoqué la possibilité d’un renouvellement de notre représentation en Hongrie, qui va avoir lieu prochainement.
Nous remercions vivement tous nos correspondants pour leur présence, leur collaboration, les informations qu’ils nous apportent, le rayonnement, auquel ils contribuent de manière décisive, de notre Société et de notre revue. Hier soir, les correspondants qui pouvaient être présents se sont réunis à mon domicile, et nous avons échangé des nouvelles amicales.
Au cours de l’année écoulée, notre Bulletin électronique d’échange d’informations a été diffusé à deux reprises sous la forme des numéros 9 et 10, cet été et tout récemment. Depuis le dernier numéro, il y a deux semaines, d’autres informations nous sont déjà parvenues. C’est dire que ce modeste, mais pratique Bulletin d’échange d’informations est devenu pour certains une habitude. Il nous apporte des nouvelles intéressantes et utiles, et il nous avertit de certains événements significatifs ou importants en matière de parutions, de journées d’études, de soutenances de thèses, etc. N’hésitez pas à nous faire part de vos suggestions au sujet de ce Bulletin et de son contenu.
Les correspondants alimentent la Bibliographie de notre littérature. Certaines questions qui nous parviennent de leur part montrent que la possibilité qu’ils ont d’enrichir cette bibliographie reste dans certains cas peu claire ou inemployée. Je laisse donc à madame Monika Prochniewicz le soin d’aborder ce point si elle a un complément à apporter ce sujet.
Le moment est venu de laisser la parole à nos collègues qui nous font le plaisir et l’honneur d’être présents aujourd’hui. »
M. Menant remercie M. Millet, avant de donner la parole à M. Bengt Novén, qui présente certaines des manifestations touchant la littérature française en Suède, notamment grâce à la venue de certaines personnalités importantes en 2016 (Julia Kristeva, Michel Zink).
M. Menant remercie M. Novén pour ces informations.
763La parole est ensuite donnée à Giogetto Giorgi qui, ne pouvant épuiser les nombreuses facettes de la recherche francisante en Italie, annonce tout de même que la revue Dix-septième siècle contiendra, en 2017, un état des travaux dix-septiémistes en Italie. Par ailleurs, M. Giorgi a le regret d’apprendre aux membres de la Société le décès de M. Massimo Colesanti, grand stendhalien qui avait l’un des hôtes du colloque de la Société à Rome.
M. Menant remercie M. Giorgi pour ces informations et déplore le décès de M. Colesanti, dont les membres de la Société n’ont pas oublié l’accueil à Rome.
La parole est ensuite donnée à M. Claude La Charité. Pour ce qui concerne le Québec, M. La Charité évoque le Centre Interuniversitaire de Recherche sur la Première Modernité (CIREM16/18), regroupement formé de 22 chercheurs issus de 8 universités québécoises, qui prennent tous pour objet la période qui va de la Renaissance (xvie siècle) aux Révolutions de l’Atlantique (fin du xviiie). M. La Charité, son actuel actuel directeur, dit le Centre très soucieux de collaborer avec la Société.
M. Menant remercie M. La Charité pour ces informations en provenance du Québec.
Puis la parole est donnée à Mme Gro Bjørnerud Mo, qui, en matière de nouvelles norvégiennes, déplore la disparition du français à l’université de Tromsø, mais évoque la vitalité d’un groupe de chercheurs scandinaves attachés à l’étude de la vision extérieure portée, dans la littérature européenne, sur les pays nordiques.
M. Menant remercie Mme Bjørnerud Mo.
Enfin, la parole est donnée à Tomasz Swoboda, qui évoque la qualité des études francophones consacrées, en Pologne, à l’extrême contemporain.
Le rapport de M. Millet est ensuite approuvé à l’unanimité.
8. Questions diverses
M. Menant s’adresse à l’assemblée pour savoir si certains membres souhaiteraient aborder des questions laissées de côté lors des précédents débats.
Mme Mireille Huchon suggère que la Société, afin d’étendre son rayonnement, pourrait assurer la promotion de ses manifestations auprès des étudiants et des classes préparatoires (élèves et enseignants). M. Menant abonde dans ce sens et se tourne vers Mme Anne Réach-Ngô, qui sera désormais chargée d’assurer la communication de la Société pour la rendre plus visible. Mme Anne Réach-Ngô remercie M. Menant pour sa confiance, et annonce qu’elle mènera, grâce aux outils numériques (refonte du site et utilisation des nouveaux médias), un travail destiné à diffuser les informations diverses la Société, tant auprès des centres de recherche universitaires que du côté du monde non-universitaire.
Aucune autre question n’étant soulevée et l’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 12h15.
Le Président de la Société, |
Le Secrétaire, |
Sylvain Menant |
Romain Menini |