Résumé : Partant du constat que la critique n’a pas pleinement exploité les témoins génétiques des Mémoires de La Rochefoucauld, cet article cherche à montrer comment, en nuançant la conception couramment admise d’une rédaction en deux temps, avant et après la mort de Mazarin, ceux-ci permettent d’éclairer la complexité d’une œuvre indéfiniment reprise et recomposée, dont les tensions éthiques et esthétiques n’ont cessé d’être approfondies par un travail d’écriture semblable à celui des Maximes.