Résumé : Cette étude explore les rapports qu’entretiennent l’esprit de sérieux dans la société et l’expérience d’immersion fictionnelle dans la lecture. On montre que la confrontation entre la croyance sociale, caractéristique de l’esprit de sérieux, et la croyance fictionnelle a permis à la littérature romantique du premier XIXe siècle d’exprimer la difficulté de s’affranchir de l’idéologie bourgeoise. C’est pourquoi des auteurs comme Sand, Desbordes-Valmore, Nodier ou Vigny ont eu recours à une figure paradoxale : le fou sérieux.