Résumé : Dans le théâtre de Marivaux, le babil ne produit pas seulement un effet comique stigmatisant une parole vaine ou indiscrète, souvent féminine ou ancillaire. Il est aussi une parole éminemment utile, dévoilant des sentiments qui font l’objet d’une volonté de dissimulation ou d’oubli chez les personnages tenant le devant de la scène. À replacer enfin ce babil dans le cadre d’une théorie expressive du langage, on mesure les liens étroits qu’il entretient avec l’invention du dramaturge.