Résumé : À travers l’analyse d’un corpus de maximes et portraits de René Daumal, l’article fait ressortir tout un filon, voire une tradition, du portrait bref. Les portraits de Daumal se changent volontiers en un petit bestiaire qui frôle la caricature. Si le portrait bref vient de loin, son usage se fait récurrent suivant la rapidité de l’éclair du photographe et en réaction aux longs portraits de Sainte-Beuve. Pour Daumal, une manière, surtout, de s’affranchir d’un brillant professeur de philosophie, Alain, considéré comme un champion de la forme brève.