Résumé : Les échos rabelaisiens relevés par de nombreux chercheurs dans l'œuvre d'Albert Cohen invitent à réfléchir aux implications linguistiques de cette filiation. Loin d'être limitée à quelques motifs empruntés, elle imprègne la langue de Cohen dans toute sa singularité. Cette ressemblance rappelle les écrivains francophones qui voient en Rabelais une paternité littéraire, dont la langue mouvante et colorée serait à la fois héritage préclassique et légitimation de la marginalité linguistique.