Résumé : La pensée de l’amour de Kierkegaard est foncièrement dialectique. Au lieu d’opposer les différentes déclinaisons de l’amour (ἔρως, φίλια, στόργη, ἀγάπη), il cherche à les articuler étroitement et fait du bien-aimé, de l’ami, du parent ou de l’enfant, un prochain à aimer. Cette approche dialectique peut être qualifiée non seulement de cathartique (puisque les amours humaines sont purifiées par l’ἀγάπη), mais également d’agonistique (car la vie de celui qui aime est un combat intérieur permanent).